Hentai, comics, fanarts : où les trouver après la purge de Tumblr ?

Tumblr était votre principale source de porn ? Pas de problème, il s’est juste déplacé. Mais où ? Voyons ensemble où vos créateurs de hentai et autres dessins XXX ont trouvé refuge après la purge.

Déjà quelques mois se sont écoulés depuis le branle-bas de combat, littéralement, sur Tumblr. Souvenez-vous, c’était en décembre dernier, la plate-forme de microblogging a annoncé la fin du contenu pornographique sur ses pages. Haut les mains, donc, mais aussi un suicide économique prédit par les nombreux visiteurs. Ces derniers, entre quelques fanarts cool, viennent aussi pour la montagne de hentai qu’on y trouve, avec quelques gouttes de porno live artistiques ou amateurs.

Rappel des faits : deux hypothèses entourent cette décision. La première serait pour suivre la décision de l’Appstore, qui avait retiré l’application de sa bibliothèque, accusant le site d’héberger du contenu pédopornographique. Deuxième hypothèse, plus pragmatique, le géant des télécoms Verizon ayant mis ses billes dans l’entreprise après le rachat de Yahoo! (donc de Tumblr), aurait crié haro sur le porno. Toujours est-il que le site est dépourvu de l’un de ses usages principaux, et que les artistes ont dû migrer là où l’herbe est plus verte. De nombreux dessinateurs-stars se sont fendus du même message où ils listaient les réseaux sur lesquels on peut désormais les trouver. La résistance s’organise, et des sites opportuns tentent de reproduire l’expérience. Encore en manque de popularité, des Partiko ou des Mojofire, toujours dans cette optique de microblogging, ont été créés pour l’occasion. Pornhub a annoncé être intéressé par le rachat de la plateforme, ce qui signifierait un retour du contenu interdit. Mais en attendant, en 2019, où va-t-on pour trouver de nouveaux fanarts de fesses des personnages d’Undertale ? Suivez le guide.

Taper “porn” sur Tumblr ne donne plus aucun résultat.

Pour être horny on main : Twitter

Cette transhumance s’organise en deux points. On peut lister les sites qui concentrent les mêmes usages, où chacun dépose son œuvre et partage, commente et tutti quanti, et il y a les réseaux sociaux plus permissifs sur la question. À l’instant T, il est tout à fait possible de se faire une colonne Tweetdeck dédiée au porno et à vos artistes porneurs favoris, qui peuvent poster n’importe quoi tant qu’ils disent ouvertement que leur contenu peut être « sensible ». Le pr0n « classique » et le hentai côtoient aussi du contenu passant entre les mailles de la censure tant qu’il n’est pas signalé par les followers. Et on n’oublie pas Mastodon, sa version plus snob, mais un peu plus libérée – c’est l’un des sites fréquemment cités par les artistes en plein déménagement virtuel.

Pour nourrir l’artiste : Patreon

Un exemple de Patreon au contenu un peu niché.

Si Tumblr était la vitrine de ces artistes, l’usine est souvent un Patreon. Ce service vous permet de payer une personne donnée contre une production régulière, où tel palier de donation vous ouvre tel type de contenu. C’est parfois une véritable source de revenus pour les artistes les plus connus dans leurs niches respectives, et toujours une bonne manière de savoir où les retrouver ailleurs, puisque c’est le site où ils sont le plus régis par une obligation pécuniaire : il faut bien répondre aux abonnés avec le contenu régulièrement promis contre l’argent. Attention cependant, Patreon est de moins en moins laxiste sur la présence de porno, surtout s’il n’est pas dessiné. Il a beau faire vivre le site Patreon, le site pratique une politique de tolérance zéro, notamment sur le non-consentement. Vous dessinez du vore ? Ça tombe dans ce critère-là. Et certaines récompenses sur Patreon sont directement liées à :

Discord, la communauté du porn

Voici le nouvel Eldorado. Il y a quelque chose de libéré, mais aussi de très social – le fap ne serait jamais très solitaire sur Discord. La plate-forme, rentrée récemment dans l’actualité après sa création en 2015, était d’abord faite pour les gamers : Discord est avant tout une base pour discuter à l’écrit, et à l’oral, en jouant à tel ou tel jeu vidéo. Être invité dans un Discord, c’est donc connaître une poignée de main secrète, rentrer dans une communauté bien définie. Des communautés cloisonnées autour de tel ou tel jeu… puis de tel ou tel centre d’intérêt, personnalité, ou tout simplement une communauté ou un fandom déjà mis en place. Les usages ont muté, et on peut maintenant dédier un serveur à une poignée d’enthousiastes ou à un fétiche dédié. Le partage d’images et de vidéos n’a pas de limites, et tout s’y fait généralement avec bienveillance et en bonne intelligence. Attention, le site interdit cependant ces contenus dans les serveurs « partenaires ». Bref, c’est la version ultime d’un chat IRC, qui aurait mangé un vieux forum phpBB. Vous pouvez aussi faire la même chose avec Slack, mais êtes-vous prêts à partager du porno sur une plateforme à usage professionnel ?

D’Est en Ouest : sur Pixiv

Si l’on considère que Tumblr était le cœur du porno sur Internet, on peut dire, en filant la métaphore, que Pixiv serait les artères. Et elles sont toujours en place – le site qui pourrait être très vaguement qualifié de « DeviantArt japonais » est bien plus intéressant, qualitatif, offre des services plus nombreux, mais un contenu un poil différent. Sur Pixiv, on ne poste que des images et des animations, et chaque recherche peut directement se classer avec le tag R18 (restricted 18), comprendre « contenu mature ». On y trouve donc une montagne de hentai, fanarts et contenus originaux, souvent d’excellente qualité. C’est l’une des caractéristiques de Pixiv, les dessins amateurs côtoient des œuvres de pros, qui viennent crayonner ici. Le site sert également de rampe de lancement aux pros de demain, qui peuvent aussi publier ou prépublier leurs webcomics. Chaque année, un énorme ouvrage collecte une sélection des plus beaux dessins publiés. Bref, on peut y trouver un public et la gloire. Pour le porno, pas de vidéos, pas de photos, mais un contenu qui se classe par tags (traduits en anglais, la plupart du temps) donc pas mal de concepts ludiques et improbables. Si vous voulez vous découvrir un nouveau fétiche, c’est le coin idéal. Mais si l’art oriental vous fatigue d’avance, ce n’est pas l’endroit idéal, même si une véritable communauté occidentale y échoue de plus en plus, et y poste/tague des œuvres en anglais. La cohabitation s’y fait tranquillement !

La surprise : Newgrounds

Newgrounds est idéal pour retourner en 2003. Mais on peut aussi y trouver du bon porno.

C’est le striker caché de cette transhumance. Le nom vous dit sans doute quelque chose ; ce site a été créé en 1995 et est le principal portail Flash de jeux et d’animations de fans.

Les trentenaires et plus se souviennent peut-être d’Uzinagaz, pas le plus sophistiqué des sites, mais qui avait une identité cheap un peu similaire, avec ses blagues beaufs animées et ses jeux érotiques. Croisez-le avec Neopets, et vous obtenez Newgrounds, toujours debout, devenu un bastion à dessins pornos et animations érotiques. On y trouve des sections dédiées : « Porno », « Adult Toons », « Adult Games », et autant de catégories qui auront vite fait de vous convaincre que ce n’est peut-être pas le contenu le plus qualitatif et créatif qui règne. Mais il est là.

Oui, mais pas trop : DeviantArt

Ce nom est un faux ami : la millénaire plate-forme DeviantArt n’est, officiellement, pas l’endroit optimum pour poster du contenu explicite. Créée en 2000, c’est une plate-forme d’expression pour tous types d’artistes : dessins, textes, photos. On y trouve donc du contenu érotique, mais pas plus – les auteurs prennent toujours le soin de censurer ce qu’ils postent, parfois trop ou pour rien, pour éviter le strike du site. Poster un vagin ou un anus sur Deviant Art, c’est jouer à la roulette russe, mais ça peut passer. C’est, cependant, l’une des sources les plus variées d’érotisme en termes de médias. Vous pouvez aussi vous diriger vers des sites dont le porno constitue l’ADN, tel Hentaifoudry.

En vrac, chaque niche de porno a ses services dédiés. Reddit en est le témoin : un fétiche, un genre, ce que vous voulez égal un subreddit. Amusez-vous à tester /r/votrechoix sur Google. Attention, la politique locale est en train de se durcir : le site vient tout juste d’interdire les publicités graveleuses, et les subrreddits NSFW sont maintenant privés de publicité.

Un exemple simple et assez universel de ce champ des possibles : votre truc, c’est le furry ? Ça tombe bien, Furaffinity est toujours là, l’un des fandoms les plus consommateurs de porno qui soit. Ce dernier peut aussi se tourner vers Inkbunny, un site qui commence déjà à rentrer dans une zone grise foncée. Ceux qui veulent rester en liberté peuvent continuer de surveiller les imageboards, source foutraque mais toujours sûre. Vous devriez y trouver votre bonheur de temps en temps.

 

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