Des nouvelles de l’iconique Nina Hartley, « la Hillary Clinton du porno »

L’espace d’un article porn-friendly, The Daily Beast donne la parole à Nina Hartley, l’une des plus iconiques performeuses de l’industrie.

Qui n’aime pas Nina Hartley ? « MILF » d’anthologie aux côtés de Lisa Ann et Brandi Love, l’actrice défend depuis des années l’idée d’un porno-pédagogique : un enseignement positif de la sexualité par le prisme de ses vidéos X. Une bienveillance qui résonne dans cet entretien où l’accent est mis sur les convictions politiques de la baby-boomer, surnommée (un peu hâtivement) « la Hillary Clinton du X » par la journaliste Tarpley Hitt. Fille de parents communistes, sensibilisée dès sa prime jeunesse aux droits civiques et aux mouvements d’émancipation féminine qui bousculent la société américaine des seventies, Nina Hartley est membre de l’Adult Performer Advocacy Committee (APAC). Un organisme au sein duquel elle prône un respect et une union des travailleurs du sexe :

Puisque « travailleur du sexe » est devenu une profession, il est important aujourd’hui d’assurer une forme d’organisation, ne serait-ce qu’un groupe d’entraide. C’est le but du Comité qui informe les travailleurs du sexe des taxes, des mesures de santé et de l’attitude professionnelle à adopter dans le cadre des relations hors-tournage. […] Ces dernières années, les travailleurs du sexe se sont politisés. Ils parlent et sont fiers […] Cela m’évoque ce dicton : lorsque les prostituées s’unissent, les hommes puissants frémissent.

A l’heure de #MeToo, l’actrice l’affirme : « les secrets sont toxiques ». Dans ses mots transparaissent l’importance d’un porno éthique. Un état d’esprit actuel, comme le démontre le code de conduite mis en place par Bree Mills et Gamma Films. Mais sa sagesse ne l’empêche pas d’être virulente, notamment envers la loi SESTA/FOSTA mise en place par le Sénat Américain en avril 2018. A ses yeux, pénaliser les détenteurs des sites internet ayant trait au travail du sexe est une mesure répressive : « des gens sont morts à cause de SESTA / FOSTA ! » alerte-t-elle. Face à cette situation, Nina Hartley se fait porte-parole de sa profession et décoche un cri du coeur : « Le travail du sexe est un vrai travail. Laissez-nous survivre ! ».

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