Le What The Fap de Hyenaz nous rend zinzins

Gros instant What The Fap avec le dernier clip expérimental de Hyenaz, le groupe avant-gardiste de musique électronique berlinoise. Du Not Safe For Work qui ravira les férus de body art, de hardcore et de performances arty.

Le duo Hyenaz – Mad Kate et XIL de leurs blazes – nous revient avec le clip de Proximity, vaste partouze d’images maltraitées, de sons distordus et de corps enchevêtrés. Une sorte de capharnaüm technoide pétri de culture underground et clubbing, de pornographie sans filtre, d’expérimentations électroniques et d’art avant-gardiste, tendance body art, happenings, danse contemporaine. N’en jetez plus ! La chanteuse Peaches disait d’eux : « c’est un duo de performers monstrueux« . Difficile de la contredire face à ces images syncopées débordant d’ultraviolence émotionnelle et physique. On se croirait chez Gaspar Noé, en plus cinglé.

Dans le monde excessif de Hyenaz, les sons sont aussi stridents que les scènes subliminales, similaires à des pulsions scopiques, et la baise prend l’apparence disproportionnée d’une vaste pièce de théâtre expérimentale – pour spectateurs avertis uniquement. On cherche le nirvana, mais c’est plutôt l’enfer que l’on trouve, tendance cauchemars baroques, visages déformés et bave verte démoniaque.

Allez savoir pourquoi, l’atmosphère étouffante, cradingue et sexuelle de cet imaginaire de la nuit m’a évoqué ces quelques vers de l’immense Georges Bataille, issus du sulfureux poème « Mademoiselle Mon Coeur » :

Tu es belle comme on tue
Le coeur démesuré j’étouffe
Ton ventre est nu comme la nuit
Ma putain
Mon coeur
Je t’aime comme on chie

 

Aucun commentaire. Laisser un commentaire

Laisser un commentaire