On aime : Mary Moody

Depuis les salles obscures de l’époque aux chambres modernes des cam girls, le porno célèbre cinquante ans de représentation du désir : les teens. Nos têtes tournent pendant qu’elles roucoulent, les pièces d’or roulent, la machine à fantasme marche et prospère toujours à plein tube.

Mary Mood a aujourd’hui 25 ans et à peine une année officiellement dans le porno. Pour arriver sur les plateaux climatisés de la Porn Valley, elle a pris un chemin détourné. Elle n’a pas eu besoin au préalable d’ouvrir de sombres portes de studios de seconde zone, c’est sur Chaturbate qu’elle a fait ses armes. Là-bas, ses 200 000 disciples attendent patiemment qu’elle se connecte pour glisser dans sa chatroom les yeux pleins d’émojis. Mary fait chavirer les coeurs, elle a le truc qui fait la différence : faire du sale, seule. Besoin de personne, pour choisir le cours de ma vie chantait Véronique, pas camgirl, mais perspicace.

Le sale de notre époque n’est pas celui d’il y a dix ans. Au placard la performance, le public cherche l’authenticité : du squirt, des poils, du vrai, du bon, ces prouesses enivrantes du quotidien qui font suer le streaming.

Symbole de son époque, Mary Moody explore les plateformes et s’en sert d’outil pour nous atteindre, tous, un par un, une par une. Vous n’aimez pas la cam ? Allez sur son ManyVids. Vous n’aimez pas payer ? Que vos streams gratuits fassent pleuvoir sur elle les porno-dollars. Vous êtes accroché à votre téléphone ? Pas de souci, allez sur son Snapchat (itsmarymoody) ou sur son Instagram.

De squirt en squirt, d’orgasmes en minauderies affolantes, Mary a conquis nos faps et l’industrie, à commencer par Penthouse qui la propulse Pet Girl de novembre dès 2016. Puis progressivement, sa chambre solitaire est rejointe par des filles, et une bite anonyme, sorte de nouveau sextoy organique. Fin 2017, elle se fait un peu plus discrète sur les plateformes, pour mieux devenir la jeune femme souriante dans des productions de plus en plus mainstream chez Brazzers, Digital Playground ou Reality Kings. Là-bas, elle s’en tient au format lesbien, pour mieux faire monter la sauce. Précise, elle gère sa carrière d’une main experte, la même qui vient caresser son intimité devant sa petite caméra.

Mary Moody incarne son temps et souille délicieusement notre historique. Elle est la teen fatale, celle qui nous brisera en deux quand elle lâchera sa carrière pour d’autres aventures. En attendant ce jour qui j’espère n’arrivera jamais, je ne peux que vous recommander de capter ses apparitions, elles valent de l’or.

Image en une : © Penthouse

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