Un glitch dans la mémétique de Greg Lansky

Un glitch vient d’apparaître dans la mémétique parfaitement rodée de Greg Lansky. Vous connaissez bien le réalisateur et producteur français, on vous en parle assez souvent, notamment il y a quelque temps pour son dernier studio en date : Blacked Raw. Pour les amateurs du barbu avec son image de millionnaire bling-bling, vous aurez repéré une certaine uniformité dans ses vidéos. Il suffit de voir les vignettes de ses sites pour s’apercevoir que Greg a une recette. Les positions, les angles de caméra, le montage, la lumière suivent un schéma tracé à l’avance que son équipe reproduit à chaque nouvelle scène (ou presque).

Know your mémétique porno

Le mème pornographique dans son expression à la fois la plus grandiose et la plus artistique. On se plaint souvent que le porno mainstream, c’est tout le temps la même chose. Lansky a pris cette assertion (pas forcément vraie) pour exprimer sa vision d’une œuvre cinématographique originale et singulière. Il n’invente pas un nouveau porno, il reprend les codes de l’ancien pour les sublimer. Les rendre parfaits par la répétition comme dirait le poète Shurik’n.

Mais cette répétition, qui peut sembler lassante à première vue, n’est en fait qu’un cadre pour les actrices (et les acteurs) pour exprimer pleinement leur talent. Greg nous le dit à l’envi : le porno est un art et celles et ceux qui le font sont des artistes.

Pourquoi les classiques sont-ils recréés en permanence ? Dans le théâtre, la musique, le cinéma, les interprètes expriment leur vision de l’art dans un cadre très contraint. Les reboot à Hollywood, les thèmes des Gershwin dans le jazz ou les pièces de Molière, il n’est question que de ça : reproduire avec sa patte, avec son émotion, avec sa passion. Que ce soit Vixen, Blacked ou Tushy, ces scènes donnent la possibilité aux actrices de se révéler, grâce ou embarras, le couperet tombe inévitablement, car les repères sont les mêmes et chacun peut juger. Tourner pour Lansky est donc à double tranchant, il faut être à son maximum, il faut performer comme jamais au risque de dénoter en comparaison de la précédente scène.

Dissonance tatouée

L’uniformité des actrices joue aussi dans cette vision de l’œuvre. Même si une Eva Lovia, une Blair Williams ou une Riley Reid ne se ressemblent pas, le travail de production les rend similaires. Il faudrait analyser plus profondément cette démarche et je n’ai pas ces compétences. Mais ce goût du semblable m’interpelle. C’est une matrice quasi parfaite qui offre du fap à la chaîne ; le piquant est difficilement détectable, mais il attise les papilles des plus attentives. Puis un jour, une fois par période, le cycle de Kondratieff recommence et il est déclenché par un glitch sur nos écrans. Cette image différente casse la monotonie des faps lanskyiens.

Le prochain glitch est prévu sur Tushy pour le dimanche 12 novembre. Il porte un nom et beaucoup de tatouages : Leigh Raven. Elle a le crâne rasé et est encrée du cou aux pieds. On se souvient de Charlotte Sartre qui portait un pull pour le studio spécialisé dans l’anal. Cette fois-ci, Leigh montre tout, ça joue la dissonance à fond.

La femme de Nikki Hearts a débuté en 2011 à l’âge de 21 ans. Vu que son look n’a pas la faveur de la plupart des gros studios, elle évolue dans l’alt-porn, particulièrement pour Burning Angel, où elle fait ses preuves comme une performeuse plus qu’honorable. Mais depuis quelques mois, elle prend de l’envergure et commence à percer comme Bonnie Rotten en son temps. On la voit un peu plus chez Brazzers, Evil Angel ou des productions en lien avec le tube Pornhub comme FNGRBRG. La consécration vient alors avec ce tournage pour Lansky, dans lequel elle effectue sa première scène anale, une monnaie qui se négocie au prix fort et dont j’ai hâte de découvrir la beauté.

Actrice bisexuelle, Leigh Raven tourne souvent avec Nikki (qui est aussi réalisatrice) où elles baisent des hommes ou des femmes sans distinction, mais avec toujours beaucoup de professionnalisme. On peut s’attendre à la voir de plus en plus dans nos faps et s’habituer à son Hello Kitty sur l’épaule et son crâne sur le ventre comme on s’était accoutumé aux toiles d’araignée mammaires de Bonnie. Lansky a l’habitude de mettre en avant les talents, il prouve que son projet artistique va plus loin qu’une mémétique infinie, il s’autorise à déstabiliser son audience avec des personnalités fortes et magnifiques.

Pour découvrir la bande-annonce, vous pouvez vous rendre sur le site, la vidéo s’appelle : Dominate Me.

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  • Je ne suis pas d’accord.

    Même si je n’ai pas le regard aiguisé du connaisseur, je trouve réellement que les films de lansky se ressemblent tous sans que le changement d’actrices ou leur talent n’y fassent quoique ce soit.

    Les actrices sont d’ailleurs interchangeables. Prenez leigh raven ici : vous pouvez la remplacer par n’importe quelle autre actrice car sa personnalité ne s’y reflète pas (rien d’extrême ni de hard). Dans cette vidéo, leigh raven n’est justifiée que par les deux secondes d’histoire où est expliqué qu’elle bosse chez un tatoueur.

    • C’est ce que fait Lansky, le même porno à chaque fois. Mais sauf que certaines actrices vont se débrouiller pour faire passer davantage d’émotions que d’autres dans le cadre très serré du déroulement de la scène. Et une meuf comme Leigh avec sa coupe et ses tatouages casse cette monotonie par son look. J’ai pas vu la scène, mais à voir si elle donne plus d’émotions qu’une autre. C’est un moyen de se distinguer en faisant la même chose qu’une autre, mais en mieux.

      • J’ai vu plusieurs scènes de ce réalisateur. Je n’ai pas souvenir de m’être dit que l’actrice à l’écran apportait quelque chose à la scène.

        Il mise tout sur l’esthétique (réussie, en tout cas pour blacked). Mais pour moi, une fois les 1eres scènes passées, ce n’est plus suffisant.

        C’est dommage car mettre en valeur le caractère d’une actrice (et j’imagine que pour leigh raven il y avait matière) permettrait de compenser la répétitivité de son travail.

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