Le guide des Patreon NSFW à soutenir

On a pris beaucoup de temps pour se décider. Les tergiversations ont duré, mais l’équipe s’est enfin mise d’accord sur le lancement d’un Patreon pour le Tag. Il fallait un coup de pouce bleu de votre part pour qu’on puisse poursuivre l’exploration des contrées mal cartographiées du porno, notamment l’indépendant. Ce côté de l’industrie devient de plus en plus important et les profils qui y jouent des rôles majeurs valent l’intérêt qu’on leur porte et méritent d’être davantage connus. On continue de parler du mainstream, mais l’indie et le porno féminin et féministe accaparent pas mal notre attention, c’est pour cela que nous avons besoin de plus de temps pour témoigner de l’envol du mouvement.

On remercie déjà très chaleureusement nos premiers mécènes et on espère que vous continuerez à nous soutenir. Mais sachez que d’autres acteurs du porno et du NSFW (on peut aussi parler d’érotisme) ont besoin d’aide pour produire de beaux contenus. S’ils se servent de la plateforme, c’est parce qu’elle autorise (et c’est suffisamment rare pour le noter) le contenu adulte à condition qu’il soit signalé et non accessible via la recherche. Pour vous retrouver sur la plateforme sachant qu’ils ne sont pas référencés, on vous a un écrit un petit guide non exhaustif des créateurs NSFW de la plateforme. À vous de voir comment vous voulez les soutenir.

• Lux Alptraum nous inondait à l’époque de Fleshbot d’infos sur le milieu que nous reprenions dans le Tag. Elle témoigne depuis pas mal d’années et elle est devenue une référence indéniable. Lux a lancé un Patreon pour la soutenir dans ses écrits, parce que ce n’est pas tous les jours qu’un gros média comme Vice ou The Verge fait appel aux plumes expertes du porno pour analyser une étude sur la consommation du X ou le phénomène des sextoys connectés. Avec Lux, on lit des choses que personne d’autre n’écrit.

• Violet Blue a plusieurs casquettes. Auteure et journaliste, elle écrit sur le hacking, la sécurité, la confidentialité et évidemment le sexe depuis 1998. On retrouve ses articles dans différents médias, mais plus régulièrement sur son blog Tinynibbles qui a maintenant 17 ans ! Une performance incroyable sur Internet qui mérite votre soutien. Freelance et indépendante, elle se retrouve un peu dans la même situation que nous : à cause du sujet qu’elle traite sur son site, elle n’a pas accès à la publicité classique. Elle fait donc appel à la générosité de ses lecteurs pour l’aider à avancer.

• Freshie Juice est une artiste. Modèle freelance et photographe, elle produit des images le plus souvent NSFW. Elle explore tous les champs possibles de l’érotisme, de la photo simple, nue devant une fenêtre au bondage le plus complexe. Pour du contenu un peu plus explicite, il faudra se rendre sur ManyVids. Freshie collabore avec la crème et elle est la cerise. Par exemple, elle a fait un set avec Xöe Nova, cam model entre autres choses. Vous pouvez aussi supporter cette dernière, son travail est toujours très beau.

Freshie Juice

• London Andrews aime les animaux et les soigne. Son Patreon lui permet de partir dans des pays éloignés pour des missions bénévoles qui viennent en aide aux toutous et aux ‘tichas en danger. Mais bon, London en profite aussi pour continuer son travail exemplaire de modèle photo. Elle fait la joie de ceux qui la suivent sur Instagram à chaque publi. Elle est sublime. En participant, vous vous rincez l’œil et vous sauvez des animaux, c’est vraiment super.

• Julie K est connu comme Suicide Girl sous le pseudo de Lass Suicide. Vous l’avez sûrement déjà vue, ses photos sont très partagées. Sur Twitter, on l’appelle @WeeJulieTots. Elle a également créé une marque de lingerie  qui est fort jolie et qu’elle fabrique elle-même. Cette jeune femme est donc pleine de talents. Dans le monde des Suicide Girls, la pléthore de comptes sur Patreon n’étonne plus personne. Citons par exemple, Erica Fett (quelle femme !) qui fait du cosplay et Feryn Suicide.

Julie K par © Dvlx

• Miss Kacie Marie m’obsède depuis longtemps (c’est Saint-Sernin qui écrit). C’est une artiste, elle vit à New York et chante aussi. Ses photos ne sont pas toujours dans le plus simple appareil, mais l’érotisme est une chose qu’elle défend à travers son travail de modèle. Elle collabore souvent avec le couple Genuine Porcelain et Henry Vance, des gens dont les photos sont vraiment magnifiques. Dans cette galaxie, il y a également Corwin Prescott et sa nature parsemée de nudité, Sierra McKenzie et ses créations stupéfiantes.

• Four Chambers n’a pas vraiment besoin d’être présenté. Vex Ashley non plus. Si elle peut s’exprimer si fort dans son travail, c’est grâce à ce financement par sa communauté. Cela lui permet de produire un contenu unique, avec sa vision que personne ne vient réprimer. Elle peut aussi rémunérer les acteurs comme rarement une, même mainstream, peut le faire. C’est beau le porno éthique et indépendant.

• Aux côtés de Vex, d’autres artistes dans la même veine sont présents. Blath a lancé son compte pour soutenir sa documentation sensible du milieu queer des travailleurs du sexe, ce n’est pas donc du porno, vous êtes avertis. Cam Damage est davantage sur le bondage, elle aime les cordes. Dwam représente la France dans ce domaine, elle touche à tout et son art se retrouve sous de multiples formes que les soutiens généreux des internautes lui permettent d’accomplir un peu plus sereinement. Sachez cependant que son Patreon n’est pas dédié à l’explicite.

• On doit à Erika Moen et Matthew Nolan le super projet de BD en ligne Oh Joy Sex Toy. Sur leur site, ils testent des sextoys et parlent d’éducation sexuelle avec un biais humoristique et totalement sex positive. Mais cette planche hebdomadaire ne s’arrête pas là, Erika Moen part aussi à la rencontre de professionnels du secteur (comme Crash Pad ou Pink & White Productions) et distille des informations queer et indispensables dans la joie et la bonne humeur. La lecture indispensable de la semaine !

• Dans la même veine, vous pouvez également voir du côté de Flutter Anthology, une autre BD en ligne érotique actualisée tous les jeudis qui raconte les histoires sexuelles de personnes ordinaires. Derrière ce projet, on retrouve au scénario Fabián Rodríguez et aux dessins : Claudia Aguirre et Lynsey G.

• Pandora Blake, réalisatrice anglaise, utilise Patreon plutôt comme un moyen de pouvoir s’impliquer en tant qu’activiste. En effet, ayant eu des démêlés avec la justice à cause de son site Dreams of Spanking, elle a dû se familiariser avec les lois anti-porno en cours en Grande-Bretagne et depuis elle est régulièrement invitée à s’exprimer sur ce sujet dans de nombreux événements, ce qu’elle peut faire un peu plus sereinement grâce à ses mécènes.

• Le ASMR n’est pas clairement NSFW, mais tout comme le food porn fait baver, il donne des frissons puissants aux oreilles et au crâne. Cette communauté est très importante sur Youtube et se finance aussi via la plateforme. Certains utilisent l’ASMR pour se relaxer, d’autres pour avoir des sensations physiques, mais quelque chose nous dit que tout ça tient beaucoup à une fétichisation de la voix et des sons qui font du bien. La portée n’est pas sexuelle, mais les sensations tendent beaucoup à celles qu’on peut ressentir devant du porno. Quitte à se faire descendre en flèche par la communauté qui ne veut pas l’associer au sexe, on vous propose de regarder la liste très longue de ASMReurs sur le site.

• Le Studio FOW est un peu à part dans notre liste. Représentant du mouvement SFM Porno, le studio propose une version 3D de films hentai en poussant la qualité à un niveau du rendu assez bluffant tout en abordant des situations typiques du hentai classique (et donc controversées). Classé très NSFW, vous ne trouverez pas dans les recherches du site, c’est pourtant une des plus gros pages au monde avec une communauté très engagée et fidèle de plus de 3000 mécènes.

• Le site est aussi utilisé par quelques modèles de cam. Le système d’abonnement mensuel (contre rétributions en photos, vidéos, shows privés, compte Snapchat privé, etc.) permet de compenser ce que les autres plateformes ne proposent pas forcément. De plus, l’espace neutre et peu concurrentiel (il faut rappeler encore une fois que les comptes NSFW sont cachés de la recherche) permet d’amener ses fans sur un support différent et assez rassurant. Enfin la commission du site (5 %) étant nettement inférieure à celle pratiquée par les plateformes adultes (entre 25 et 50 %), c’est un choix clairement judicieux pour les modèles. En France, on retrouve par exemple celui de Prune aka Penelope Sweetheart ou de Kinkyplum.

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