Life Selector : une journée avec Abella Danger

J’aime à penser que le porn est une petite fenêtre d’une vie fantasmée par procuration. Des premiers gonzo aux dernières productions en réalité virtuelle, le POV (Point Of View) nous apporte des bribes d’histoires impossibles. J’ai un amour tenace pour Abella Danger mais je dois me faire à l’idée que je ne risque pas de la rencontrer. Quand bien même cette chance arriverait, il y a aucune raison que je me retrouve à prendre le petit déj à poil avec elle, sauf peut-être si je m’engage dans une carrière porno, mais là n’est pas la question.    

Face à cette dure réalité, certains se contentent de produire des scènes à la chaîne dont le contact virtuel se réduit à un simple “coucou, tu veux voir mes boobs ?”, d’autres poussent le vice à jouer les entremetteurs en vous proposant ni plus ni moins de passer une journée avec l’actrice de vos rêves.

Évidemment, pas de voyage à Los Angeles, ni de rendez-vous dans un restaurant chic du VIIIe arrondissement de Paris. Tout se fait depuis chez soi, monnayant quelques dollars. Dans cet concept visuel du “virtual date”, deux studios s’amusent à briser le quatrième mur. ATK Girlfriends pour le côté newcommeuse qui jette des petits cailloux dans la mer à Hawaii et Life Selector qui pilote des porn stars depuis leur tour de contrôle hongroise.

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Les choix cornélien

Ces derniers excellent dans l’art de passer “une journée avec…” une porn star américaine. Plus à l’aise dans l’acting en anglais que leurs collègues d’Europe de l’est, les actrices de la côte ouest des Etats-Unis envoient ces productions doucement interactives sur un plateau de satisfaction assez rare. Passant par hasard sur leurs terres avec quelques tokens en poche, j’ai troqué une partie de mon après-midi au bureau pour vivre la vie du fuck friend de Abella Danger, le bien nommé A day with Abella Danger. Une perspective qui méritait bien une chute totale de ma productivité.  

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C’est mon oeil ; je t’aime quand même.

Se réveiller auprès d’Abella pourrait suffire à vous faire exploser le ciboulot, mais quand on est entouré de collègues en open space, il est important de garder son sang froid. Avec un self-control qui m’étonne moi-même, j’ai passé un petit déjeuner à manger des fruits avec elle sans retourner mon bureau de rage. Vous remarquerez sur l’image ci-dessus qu’elle m’a mis la fourchette dans l’oeil, c’est pas très agréable, mais je lui pardonne tout.

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Loué soit le Seigneur

Même quand elle m’empêche de finir un chapitre des Monades urbaines (que je vous recommande) près de la piscine me mettant son boule-fou sous le pif. J’en ai profité pour le toucher, c’est doux, je vous recommande l’expérience. Finalement, on a fini par manger une part de pizza surgelée qui n’était pas à la hauteur de la villa où j’étais projeté, mais est-ce vraiment important ? Elle avait les yeux rivés sur son téléphone, moi sur son décolleté, y’avait un tipi qui se formait sous mon bureau, c’était plaisant. Tout comme quand elle a ramené sa copine AJ Applegate pour un threesome traditionnel, dans un esprit purement californien à la déco d’un goût très local.

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Merci Valérie Damidot

Je voudrais pas trop vous spoiler cette journée en fait, mais effectivement il s’agit de porno, de claquer du boule, de se faire sucer les mains levées, de choisir ses positions préférées contre de l’argent, de faire trembler les murs d’un râle tribal. J’ai regardé tout ça mais j’ai préféré rester avec elle, la regarder, discuter de tout et de rien. C’était du fap purement sentimental et frustrant, planqué en scred derrière un 24 pouces, le volume du casque baissé pour ne pas attirer l’attention des mes voisins de bureau.

En rentrant chez moi le soir, j’ai rattrapé le temps perdu. J’ai fermé les yeux, en cinq minutes l’affaire était pliée.

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