Oreillers, matelas et peluches : la nostalgie du fap

Délicat sujet que celui de la sexualité infantile. Malgré l’influence de Freud, qui en a fait le limon de l’inconscient au début du siècle dernier, le fait que l’enfant éprouve et recherche le plaisir charnel met toujours mal à l’aise. Pourtant, 38% des 149 hommes et 40% des 154 femmes interrogés par l’institut Kinsley en 2003 ont avoué s’être masturbés avant la puberté. Dans un article publié lundi par Science of Us, le journaliste Matthew Kassel a pris cet étrange tabou à bras-le-corps en recueillant les premiers souvenirs de plaisir auto-administré d’une poignée d’adultes.

Quelques-uns restent anonymes, d’autres assument tout. Et c’est souvent drôle. Adam Wexler, 43 ans, se souvient avoir varié les supports après avoir découvert la masturbation en frottant son sexe contre son matelas : « Il y a eu un chat, une fois ». A force d’expérimenter, le conseiller financier s’est même brûlé les parties génitales avec un sèche-cheveux. « J’ai gardé une cicatrice », avoue-t-il. Qu’ils soient psychologue ou contrôleur aérien, tous se souviennent de leur premier sextoy avec émotion, du waterbed maternel au fauteuil de la chambre d’amis, de l’ours en peluche à l’inévitable pomme de douche.

Tout comme eux, vous vous souvenez sans doute du vôtre. Pourquoi ne pas faire comme Matthieu Kessel, qui conclut son article d’une petite pointe de journalisme gonzo en embrassant à nouveau ses méthodes de jeunesse ? « C’était dur de trouver une chaise avec des repose-bras adaptés, mais je me suis débrouillé. Et après quelques essais infructueux, j’ai réussi ». Ha, la nostalgie du fap.

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