La nuit blanche et rose d’Inigo Montoya

On se souvient du clip bucolico-biblique de Après le Serpent, l’un des derniers EP d’Inigo Montoya, réalisé par les gars de ZEUGL et balancé sur le tube en avril dernier. L’auditeur y naviguait, dérouté et amusé, dans un Jardin D’Eden volontiers grotesque, entre Genèse et rythmique pop, sous fond de chibres, de vagins vénéneux et de mamelles orgueilleuses. Le clip tout neuf de Nuit Blanche fait état d’une même animation ludique des chairs et combine en un mood délétère chants tribaux, paroles à la Brigitte Fontaine et électro planante, non plus sur fond tropical…mais au sein d’un paysage froid, urbain et hypnotique. Même sensualité débridée et corps à poil qui se dandinent, avec un bon zeste supplémentaire de décadence humide malsaine. En goûtant à Inigo Montoya on pense à une sorte d’Indochine nouvelle génération, captant le pouls de la jeunesse par le biais de sons érotiques, à travers ce qui constitue peut être ici leur morceau le plus enivrant. Si le nom du groupe est un hommage direct à Princess Bride, ce qui est montré n’a rien d’un conte de fées. Déambulation nocturne façon gueule de bois au sein d’un Broadway du cul, dans les bas fonds lumineux des peep shows et autres bars topless, cette « nuit blanche » remplace nos films pornos quotidiens par l’éclat des néons. Série noire pour une nuit blanche, parfumée de romance rose…

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