Dillion Harper m’a envoyé une vidéo

Je suis obsessif, obsédé et déterminé ; Dillion Harper m’a tapé dans l’oeil et j’arrive plus à m’en débarrasser. Je développe une addiction pour ses seins, ceux qui sont si larges et ronds, doux comme du pilou. Ils me renvoient à des souvenirs tenaces d’autres filles et les voir s’agiter devant mon écran, je jurerai pouvoir les toucher. Depuis, j’ai arrêté de chercher des tags obscurs, des scènes et des tensions impossibles. Je me contente d’extraits de ses seins et je suis bien. En cinq minutes mon affaire est plié et je pars roupiller avec la satisfaction du travail accompli.

C’est ça l’amour, tu t’embêtes plus à regarder les autres, un seul regard et tout chavire. Qui d’autre peut t’amener à ces orgasmes aussi heureux à part celle que tu fréquentes ? Qui à part ton dossier de porn caché ? Qui à part tes souvenirs lointains de baises enflammées ? Pas grand monde, sauf ces porn-crush que tu ne verras jamais ou seulement au détour de quelques questions dans un mauvais anglais, la main tremblante et l’oeil cherchant une rapide porte de sortie.

Après la rencontre à travers d’autres, ceux dont la bite n’est pas la nôtre, on cherche des moments plus intimes. L’idée c’est d’effacer ces salauds qui nous piquent nos meufs pour retrouver l’illusion du contact et de l’intimité. L’industrie du porno n’est pas trop idiote et a compris ce besoin, elle y répond simplement en nous balançant des JOI et des tags soft à ne pas prendre à la légère : teasing, masturbation, making a video for you… J’y crois, je me surprends à parler à mon écran, à l’encourager, à croire que Dillion m’a envoyé cette vidéo hier soir par WeTransfer car l’Amérique c’est loin et nous sommes séparés depuis si longtemps.

Je me dis aussi que j’ai un léger grain puis je me rappelle qu’un bon fap a plus de valeur que des questionnements inutiles sur la portée de mes amours éphémères. J’aime aujourd’hui Dillion, demain je l’aurai sans doute oublié pour une autre. C’est la magie de l’amour pornophile.

 

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