TechCrunch déclame son amour au porn

D’habitude, sur TechCrunch on lit plutôt les dernières nouvelles de la Silicon Valley au lieu de celles de la Porn Valley. Mais tout internet prend tranquillement le virage porn et de-ci de-là fleurissent les papiers sur ce sujet qui nous passionne.

Il y a peu, TechCrunch a ouvert une rubrique #Love sur les « problèmes de cœur en digital ». Deux articles plus tard, voici John Biggs et Jordan Crook qui signent un remerciement au porn un peu bizarre. Ça fait penser à un circle jerk de geeks, mais ce n’est pas tout à fait ça, car il s’agit d’un homme et d’une femme. Selon les premiers mots, on peut dire que le texte concerne seulement John : « En tant qu’homme marié moderne ».

M. Biggs, plutôt habitué à parler Bitcoins et Heartbleed, avoue au monde qu’il se branle. Il le fait tendrement, poétiquement : « le meilleur porno se trouvait dans un fossé, quelque part dans les bois, où la fée du porno met souvent pied à terre et laisse tomber ses offrandes mouillées de rosée. » C’est beau comme du Jizzkov. John amène ses lecteurs dans une traversée de sa vision du porn, les premiers contacts chez le buraliste, la route à travers les âges de l’industrie et doucement, on arrive à la déclaration fracassante :

« Mais le temps en solo signifie plus que mater. C’est une respiration, une chance d’évacuer (au sens propre comme au figuré) et une occasion de réflexion. »

Sus à la morale qui empêche encore certains et certaines de se palucher, lançons tous un épisode du Bang Bus et prenons le temps de réfléchir sur la vie et le cogito, ergo sum cartésien.

Obama thumbs up

Pouce en l’air pour l’amour du porn

Je me moque un peu, mais le propos de John Biggs à son audience (12 millions de visiteurs uniques) vise à décomplexer l’utilisation du porn. « Il s’agit de trouver ce que vous aimez et ce que vous n’aimez pas. Il s’agit de déterminer comment parler de sexe avec vous-même. » John démontre que ces moments solitaires sont à part, sans jugement sur nos fantasmes et nos désirs, et que la morale pernicieuse et culpabilisante qui sous-tend trop souvent les faps, quand on aborde le sujet en public, n’a plus de légitimité et qu’il faut l’abandonner « dans un fossé, quelque part dans les bois » au côté des vieux magazines dont il aimait profiter.

Fappons avec amour, voilà ce que TechCrunch dit avec sa rubrique #Love.

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