Surfer les vagues du squirting

I want her river flowing to another lake
Another ocean another ocean
On the beach on the beach
I’m bout to take a swim
Let let me dip my feet and get wet

Snoop Dogg – Wet

Cette question d’humidité m’a toujours préoccupé, dès le début avec mes yeux de tarsier à sonder la réalité du plaisir à travers les plis, le maquillage et les reflets de la lumière. Une fille “sèche” représentait déjà le porno qui me saoulait, celui qui sentait le fake ; j’avais besoin de tendre vers l’amour – le vrai – celui qui colle aux doigts pour m’exciter. Puis rapidement le besoin d’aller plus loin s’est fait sentir, des romans de Jules Verne je suis passé au porno en 56k et dans ma petite chambre d’adolescent, je partis à l’aventure.

J’avais vaguement entendu parler de cette drôle d’histoire d’éjaculation féminine, alors je me suis mis à fouiller cet internet trop lent comme on remonte un fleuve avec ses pauvres mains en guise de rames.

Sympa l’accueil, j’aurais dû aller au Club Med

Au bout d’un temps relativement long (et cher), mes efforts furent récompensés ; de puissants geysers apparurent, des fontaines pointées vers le ciel comme des majeurs tendus à la face des hommes qui pensent que seul leur bout de zob peut atteindre de telles hauteurs. Je restai tout de même perplexe. Impossible me disais-je ; une telle quantité ne peut pas sortir de si petites chattes innocentes, tout ça c’est magouille et compagnie ! Pat le Guen doit sûrement être aux manettes avec Patrick Sébastien en coulisse.
Je repris alors ma coque de noix et repartis dans l’autre sens voir si internet continuerait impunément à se foutre de ma gueule.

La précision des tags, même en ces temps archaïques m’emmena vers d’autres contrées au sol plus glissant. Des vidéos underground, non datées qui montraient des liquides blanchâtres et visqueux sortir de vagins avec la puissance molle d’un robinet qui fuit. Elles étaient sales, pas terribles et il y eut celle de trop. À la suite d’une malformation anatomique ou d’un canular de mauvais goût, quelque chose d’indéfini sortit ; j’avais pas signé pour ça. Traumatisme. J’arrachai d’un coup ce chapitre du porn et tentai d’oublier cette expérience interdite. Le squirting, qu’il soit explosif ou alternatif, c’en était fini.

C’est ainsi que je laissai tomber pour un temps le jet d’eau du lac de Genève pour voguer vers d’autres tags, criant à qui voulait bien l’entendre que ces explosions n’étaient que le fruit d’une irrésistible envie de pisser et que finalement le #pissing était plus excitant que ce grossier subterfuge. Mais quelques années plus tard, c’est de l’autre côté de l’écran que l’histoire se déroula. Confession intime.

La suite du récit en aquavision

Je m’amusais gaiement avec une fille, j’avais pas pris mon ciré, quelle idée franchement ? J’avançais sans me soucier du temps qu’il faisait dans les méandres délicieux de mon lit, à la recherche de plaisirs immortels ; chemise hawaïenne et tongs aux pieds. L’activité de ce soir-là était somme toute assez classique, aucune volonté de provoquer Zeus et sa bande ou de se lancer dans une danse de pluie ridicule. Le temps avançait gaiement sans nuage à l’horizon. Perperlito, mon orgasme arriva ; il fut d’ailleurs plus personnel que partagé. Je décidai donc – après avoir soufflé cinq minutes – de m’occuper de cette fille restée sur le banc de touche du plaisir.

Me voilà ainsi, m’attelant à la tâche avec force et vigueur, utilisant une main douce mais déterminée ; m’attardant sur le point sensible. Je ne voyais toujours rien venir, pourtant autour de nous de gros nuages noirs s’étaient installés. J’étais comme un touriste sur un bateau en pleine tempête qui pensait juste à se taper un cocktail à la coule sur le pont ; l’idiot. Car d’un coup, le tonnerre gronda à en briser les murs. La pauvre s’agita en tout sens, son orgasme fut si puissant que Zeus ouvrit en un éclair son rideau de pluie comme un exhib’ ouvre son trench, à faire péter un câble Veronique Sanson sous les toits rouillés de Rio.

Ma première ejac’ féminine. Oh oh !

Devenir un homme, pour la seconde fois

En dix secondes, mes certitudes volèrent en éclat, j’avais mis la main sur ce secret que je pensais à jamais le fait de magiciens pornocrates. Retour illico à la case départ, baluchon sur mon épaule comme à la bonne époque de l’innocence, à la redécouverte de ce tag qui venait de faire une entrée fracassante dans ma vie, comme si j’avais perdu dix ans d’un coup, pour un second dépucelage.

Alors, j’y suis retourné. J’ai mis mon plus beau ciré et mes bottes en plastique jaune pour sauter à pieds joints dans ces flaques sur fond de Jeux d’Eau à Villa d’Este. Comme un plongeur à la recherche d’un trésor ou un skipper dans les éléments déchaînés ; un casseur bombant le torse face à un camion anti-émteute ; mon corps pour cible dans ce squirt jeu.

Autant être franc, le #squirting sur le net c’est pas pour les petits rigolos du dimanche, ça éjac’ au plafond façon Kärcher, des litres en 3-6, faut prévoir une caméra étanche sinon la prod tombe à l’eau (facile).

Au royaume de la performance, ce tag a vite compris qu’il fallait entrer en compétition pour faire grimper l’audimat chez les curieux. Le problème, qu’on soit dans la réalité ou sur Pornhub, même avec notre monocle d’expert, on reste assez dubitatif. Quelle est son origine ? Y a-t-il un sourcier dans l’assistance pour nous aider ? J’ai beau me renseigner, vérifier, je ne trouve pas de réponse claire.

Puis, personne n’est vraiment d’accord, c’est pénible. Urine ou ejac’ ? Tromperie ou glandes de Skene ? Cytherea boit-elle 5 litres d’eau avant de tourner ? La Magic Wand va-t-elle faire la fortune du X liquide ? Doit-on changer nos draps pour une couverture en plastique ? Le squirting s’apparente-t-il à une discipline olympique ? Le squirt-shot, pour ou contre ? C’est comestible ? Qu’en pense le tag #uro ?

Au final, je suis toujours pas plus avancé avec mon petit parapluie mais je continue à scruter ce tag mystérieux où les occurrences explosent. J’arrête d’essayer de comprendre le pourquoi du comment et je provoque les dieux, qu’ils transforment mon écran et ma chambre en océan, les sensations ne me font pas peur, j’ai ma planche sur le dos.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=6MAQxOBiD6A[/youtube]

 

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  • Je me retrouve tout à fait dans la conclusion. A chaque sexploration de ce tag, les mêmes questions : pourquoi? comment?
    Me délestant d’un bon paquet de gamètes, je fini par abdiquer et considérer ces questions comme étant en dehors de tout entendement humain.

  • La Femme en signature musicale, /o/ excellent !

  • J’ai mon modèle personnel qui vit dans ma chambre, je dors toutes les nuits dans des draps humides ou carrément trempés.

    Réponses diverses:
    Glandes de Skene.
    Urine en quantité faible parfois absente.
    Odeur variant énormément selon la période du mois.
    Pour les draps, il faut un protège matelas, sinon il faut acheter un nouveau matelas tous les 6 mois.
    Comestible, oui, mais c’est pas du Perrier.
    Records personnels: un squirt continu de 1 minute 30 environ et plusieurs sessions avec au moins 3 litres de flotte dans le lit ou dans la salle de bain d’amis.

    La modèle en question qui s’est d’ailleurs proposée hier pour être playmate dans vos colonnes viendra peut-être commenter ce post elle-même.

  • « – Laisse moi faire, jte dis, ça marche avec toutes les filles. »
    « – Ahahaha, mec, tu te la raconte trop. Je crois que si j’avais été une squirteuse, je serai déjà au courant, il me semble. » Bah oui, c’est quand même mon corps, hein, connard.

    Ok. 20mn de doigtage appliqué et un « Putain, c’est quoi ça?! » plus tard, je revois ma copie. Par pitié, démythifiez ce truc! A force de nous faire croire que ça ne concerne qu’une poignée de nanas, ya des inondations qui se perdent.

  • Tout comme toi, je suis en train d’étudier la question, là je lis de la théorie californienne: Deborah Sundhal, Female Ejaculation & the G-spot, c’est super intéressant, mais j’ai pas tout bien compris encore sur le comment de la mise en pratique..

  • J’ai toujours été plus que dubitatif (traitez-moi de conspirationiste!) concernant cette pratique… Cette histoire pu la pisse ou l’evian.

    Signé Jorge le Sceptique.

  • J’ai toujours eu peur de masturber ma copine avec l’intensité que j’utilise moi pour mon chibre, ça a l’air quand même vachement fragile ce truc là.

    Pourtant et pourtant, j’ai l’impression que l’ex-croissance musculaire lié à nos années d’entraînements sur internet pourrait au final servir à une cause meilleure.

  • Hello,

    Ce qui est dommage Gonzo c’est que tu ne nous livre pas ce que t’en a dit ta partenaire, ou alors, mince ? tu n’en as pas parler avec elle ?

    Dommage

  • Je ne suis pas particulièrement accro à ce tag, mais je ne peux prétendre que cette vidéo (http://www.pornhub.com/view_video.php?viewkey=164778661) ne me hante pas, un peu. #CoucouTuVeuxVoirDuSquirt

  • Merci, Cytherea a animé quelques centaines de mes soirées. Même pour du fake, je trouve qu’elle convulse particulièrement bien.

  • En tant qu’expert en hydraulique ce phénomène a fait l’objet d’ une recherche que j’ai eu à coeur de mener à bien à travers de nombreuses aventures.

    Les critères indispensables pour soirée bien arrosée :
    -une bonne dose de confiance
    -un doigt de curiosité (voir de perversion)
    -ne pas garder sa langue dans sa poche
    -un appétit insatiable

    enfin il ne faut ne pas craindre les intempéries.

    Personnellement je garde toujours mon k-way en boule comme un parachute de secours.
    bien à vous.

  • Elle est très joli, mais je préfère PharRell (avec deux r comme krr krr)

  • OK joliE aussi du coup c:

  • Ejaculation féminine, squirting, femme fontaine… sont autant des tags que des articles voire même des sujets de recherche 🙂 ! Etudiante en sociologie, je voudrais faire une recherche là-dessus et éclaircir un peu le mystère. Histoire de pas rester dans le monde des idées, je cherche des gens (tout sexe/genre) qui accepteraient de faire partager leur expérience (directe ou comme partenaire) pour faire un entretien sur Paris (anonyme). N’hésitez pas à me contacter sur mon mail : isabeau.loulo@outlook.fr

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