Buck Angel : « Pourquoi la pornographie est-elle si mal vue ? »

Vous avez obligatoirement déjà entendu parler de lui au moins une fois dans les quinze dernières années. Depuis ses premières scènes hard à son combat pour la communauté LGBT, il est devenu une personnalité capitale dans la scène porno actuelle : Buck Angel, le premier homme transsexuel a s’être imposé en tant que performeur masculin qui a conservé son vagin.
J’ai eu la chance de le rencontrer lors du Festival Explicit de Montpellier 2016. Nous avons parlé de ses activités, son parcours, sa vie personnelle. Arrivée devant lui, quelque peu impressionnée de rencontrer cette personne que je vois dans le paysage depuis plus de 10 ans  je me suis présentée et j’ai expliqué ma volonté de parler des alternatives au porno mainstream. À peine le temps de brancher l’enregistreur qu’il est déjà lancé. Loquace, drôle, sérieux et pertinent… retour sur presque deux heures d’interview riche en rires et en émotion.

Buck Angel : …Le problème avec le business du porno mainstream, c’est qu’il n’est pas question d’engagement politique, ni d’une quelconque volonté de casser les codes ! Il s’agit uniquement de faire de l’argent. Une fois qu’on a compris ça, on se rend compte à quel point le porno queer était nécessaire. Nous on avait compris l’importance politique que pouvait avoir notre travail, on a vu qu’il pouvait changer tellement de choses. Les entreprises indépendantes plus petites, le porno queer et trans font partie de cet autre mouvement, qui est là pour mettre en route des changements sociaux en montrant une sexualité positive, des corps différents. Faire tout cela, ce n’était pas du tout mon intention au départ. Honnêtement, je voulais juste faire du porno et gagner plein d’argent.

Et ça a marché ?
Non, pas du tout (rires). Aujourd’hui encore, mes revenus viennent plutôt de mes apparitions publiques, de mes produits… J’ai d’ailleurs créé le tout premier sextoy spécialement conçu pour les hommes trans. On me l’avait pourtant souvent refusé. Toutes les grandes entreprises de sextoys où j’ai été présenter mon projet m’ont soutenu qu’il n’y avait pas de marché pour ça. Ils ne pensaient bien sûr qu’à l’argent. Et moi je leur disais : « Mais si, il y a un énorme marché dans le monde pour les hommes trans ! C’est même moi qui l’ai inventé ce marché ! » Au final, PerfectFitBrand m’ont dit oui et à peine on a lancé le jouet que tout le stock était écoulé ! Après ça, tout le monde a parlé de mon toy : Forbes, Cosmopolitan, Elle… tous les grands magazines ont reconnu que c’était inédit. C’était fou de voir Forbes écrire sur un tel sujet et de parler de bodypositivité alors que c’est une publication tellement mainstream ! Sans doute un des moments de ma vie dont je suis le plus fier pour être honnête.

Là, il ne s’agit plus de mon produit en lui-même mais du fait que nous, notre communauté, avons été représentés dans un secteur qui n’aurait jamais parlé de nous normalement. On s’est infiltré dans ce monde parce qu’ils ont vu le rapport à l’argent, ils ont vu que le sexe c’était un business aussi et que ça pouvait être positif.

buck off sextoy

Peux-tu m’en dire plus sur le jouet en lui même ?
Il s’appelle Buck Off (jeu de mot avec jack off, « se branler » ndlr). En soi le jouet fonctionne sur n’importe quelle vulve : c’est une pompe qu’on place sur le clitoris et avec laquelle on va pouvoir se branler avec un geste très masculin, viril, intéressant pour les hommes trans qui ne sont pas à l’aise avec leur vagin. Je pense que lorsqu’on fait sa transition, il faut se masturber beaucoup, pour connecter avec son corps. Créer ce sextoy est une des choses qui m’a le plus apporté personnellement ces derniers temps. J’aimerais réussir à l’amener dans un secteur disons plus thérapeutique, « médical », même si le mot me gêne un peu, pour aider les gens qui ne sentent pas bien dans leur corps, spécifiquement les hommes transgenre, mais pas seulement. J’aimerais pouvoir aider tout le monde à s’accepter, à se rendre compte que nous sommes tous pareils, en passant justement par la sexualité.

Quand j’ai apprivoisé mon nouveau corps à travers mon vagin, ça a changé ma vie. J’avais l’impression d’être passé à travers un mur et que personne ne pourrait plus jamais m’atteindre, ni me faire sentir mal. Comme si j’avais enfin la tête haute et que je ne pourrais plus jamais me perdre. Je vois tant et tant d’hommes trans qui n’y arrivent pas à se connecter sexuellement, parce qu’ils pensent avoir absolument besoin d’un pénis ! Bien sûr, si on veut avoir un pénis, ce n’est pas un problème évidemment, mais il faut savoir que beaucoup d’hommes trans n’en veulent pas et dans ce cas, il faut apprendre à accepter son sexe. Il le faut. Sinon on le ressent toujours comme une petite partie de soi qui n’est pas « ok ».

J’imagine comme ça doit être compliqué, sachant que même en temps que femme cis il est parfois difficile de connecter avec son vagin.
Mais oui ! Même en tant que femme, c’est dur ! Dans le monde, on nous apprend que les vagins c’est moins bien que les pénis et ce, que tu sois homme ou femme. C’est horrible ! C’est pour cela qu’une de mes missions c’est l’empowerment des vagins, après tout je suis un homme avec un vagin ! Je dis toujours que mon vagin est une partie très puissante de mon corps, de mon activisme.
Il faut que l’on repense la signification de masculin et de féminin. Pourquoi est-ce que le vagin serait si faible ? C’est de là que vient la vie ! Cela devrait être l’inverse ! Je trouve ça tellement triste. Mais attention, je ne veux pas prendre la place de parole des femmes, je ne voudrais surtout pas qu’elles croient cela !

buck angel statue

Tu as l’impression de faire du mansplaining ?
Haha, exactement (rires)! Non, voyons, je ne fais pas ça. J’ai un passé de femme. Maintenant, je suis un homme mais je dois faire en sorte que ce passé m’accompagne, je l’accepte. Je suis une nouvelle espèce d’Homme et je veux que les gens comprennent que je suis féministe. Je crois que les femmes sont aussi puissantes que les hommes. Je n’essaie pas de bloquer leur voix !

À quel âge as-tu effectué ta transition ?
C’était il y a 22 ans, là j’en ai 54.

Est-ce que c’est tard ?
Peut-être. Mais il faut se remettre dans le contexte. Il y a 22 ans on n’avait pas d’ordinateurs personnels, de smartphone. Je ne savais même pas que c’était possible de transitionner jusqu’à que ce que je le vois écrit dans un livre. J’étais le premier patient de la plupart des docteurs qui m’ont suivi. J’étais une sorte de test, une expérience, pour eux : « On essaie, tu seras mon cobaye. » Mais ça ne me dérangeait pas puisque je n’avais pas d’autre choix. C’était la transition ou le suicide.

Nous avons la chance qu’aujourd’hui on puisse changer de sexe, sans que cela paraisse aussi impossible qu’à l’époque. Avant, on n’avait même pas le droit de le dire. J’ai été interné plusieurs fois dans des hôpitaux, les gens pensaient que j’étais fou. J’étais alcoolique, je me mutilais… parce que je me détestais. Je ne voulais pas être une femme, mais personne ne m’avait dit que je pouvais devenir un homme. Personne ! Tout ce qu’on me disait c’est que j’étais une femme très butch, une lesbienne : ils associaient mon genre et ma sexualité en fait. Quand j’avais 16 ans et que je disais : « Je me sens garçon. », on me répondait : « Chut, ne dis pas ça ! Tu es fou. ». On se sent seul, déprimé, triste. Aujourd’hui, la réaction des gens a changé. C’est génial pour moi de voir ça, maintenant que je suis un homme d’un certain âge.

Comment as-tu commencé ta carrière dans le porno ?
J’y travaillais déjà mais derrière la caméra. Je sortais avec une dominatrice professionnelle et elle faisait des scènes. Un jour, une femme trans est arrivée et m’a demandé de l’aide pour construire son site web. Je me suis retrouvé à travailler plus spécifiquement dans le porno trans féminin. C’est là que j’ai réalisé qu’il n’y avait pas du tout d’hommes trans dans le business ! À l’époque les tags à la mode dans ce domaine c’était « shemale », « ladyboy », « chicks with dicks » (femmes à penis, ndlr) … je me suis dit : « Attends, je pourrais être « the man with a pussy ! » (l’homme avec une chatte, ndlr) ! » Certains de mes amis m’ont encouragé, ma partenaire aussi. On m’a dit à l’époque : « Quelle bonne idée Buck, tu vas changer le monde ! » mais moi je m’en foutais de ça, je voulais juste faire du porno et gagner de l’argent ! Mais en fait : il n’y a pas d’argent dans le porno (rires) !

L’industrie ne m’aimait pas du tout, ils étaient très méchants avec moi et je les dégoûtais. Je trouvais bizarre d’entendre ça de la part de ces gens, mais il faut reconnaître que c’était très hétéro à l’époque (en 2002), il n’y avait pas encore la scène queer. Ils voulaient faire de moi une bête de foire, mais j’ai refusé. Alors il a fallu que je me batte encore un peu plus pour faire accepter mon travail, car personne n’en voulait. Même la communauté des hommes trans ! Ils étaient fâchés contre moi, ils me disaient que ce que je faisais c’était mal et que je donnais une mauvaise image des hommes trans. Encore une fois il faut se replacer dans le contexte. En 2002, les hommes trans étaient très hétéronormés, très binaires. Il fallait avoir un pénis pour compléter sa transition. Alors quand j’ai dit que je n’en voulais pas ils l’ont mal pris ! Il a fallu que j’explique que je n’étais pas là pour tous les représenter, mais juste pour me représenter moi, Buck Angel, un homme avec un vagin, qui peut-être aura la chance d’en inspirer un autre grâce à l’image positive que j’essaie de donner à mon corps. Il a fallu des années avant que la communauté des hommes trans accepte enfin mon travail.

Buck Angel Portrait double

Le monde du porno a finalement commencé à me reconnaître, à voir que mon travail avait de la valeur. J’ai gagné des récompenses. À partir de ce moment là tout est allé mieux, mais cela a pris presque 3 ans.  Malgré la reconnaissance, je considérais toujours que mon travail n’était pas politique. Pour moi il ne l’avait jamais été, ce n’était que de la pornographie. C’est quand on a commencé à m’inviter pour en parler que j’ai réalisé que j’avais peut-être une voix, qu’à travers mon porno je pouvais améliorer l’image du corps, de la sexualité chez les gens, en aider certains à s’accepter même. Puis j’ai vu qu’il ne s’agissait pas seulement des hommes trans, ni des trans en général, mais de tout le monde ! Tout le monde expérimente une sorte de déconnexion avec la sexualité à un moment ou l’autre. J’ai compris que je pouvais montrer comment accepter quelque chose qui est en nous et que tout le monde nous a dit de rejeter. J’étais devenu un activiste à travers mon corps et mon porno.

Attention, on m’invitait à parler mais pas dans les hautes sphères universitaires car à chaque fois que les administrations me cherchaient sur Google, elles trouvaient quoi ? Du porno. Forcément, on s’indignait et on ne voulait surtout pas que je vienne ! Alors je me suis reposé sur le marketing et j’ai fabriqué un tout nouveau Buck Angel. Je me suis vendu en tant que coach d’inspiration et de motivation, un défenseur des droits de l’Homme. J’ai même ouvert un nouveau site Internet, très propre et mainstream. Et là oui, on m’a invité partout : « Ah mais attendez, c’est pas une pornstar, c’est un activiste ! » (rires).

J’ai construit une marque à partir de rien, alors que je n’ai même pas fini le lycée. On m’a répété toute ma vie que j’étais stupide et que je ne serais jamais rien. Cela fait partie des choses que je veux que les gens comprennent aussi : l’école et les études c’est super, mais ne pas en avoir fait ne doit pas vous arrêter dans votre route vers le succès. Trouvez la vôtre, ne suivez pas forcément celles qui sont toutes faites. Si le système n’est pas fait pour vous, créez le vôtre.

Ta place, justement, où est-elle dans le porno ? Plutôt mainstream ou indépendant ?
Je pense que mon travail se trouve à l’intersection des deux genres. Mon porno est indépendant, mais j’ai fini par devenir une marque qui est passé de petit label queer à un business bien plus mainstream. J’ai été accepté dans ce secteur mais je n’ai pas la même vision qu’eux : comme je le disais l’industrie mainstream est là pour faire de l’argent alors que moi je me sers de ma pornographie comme activisme comme tous les petits labels indépendants. Nous faisons des films dans lesquels plus de personnes se sentent représentées. C’est dans ce sens que j’ai commencé ma série « Sexing the transmen » (présentée au festival ndlr) qui est une sorte de « docu porno ».

J’interviewe des hommes trans puis je les fais se déshabiller et pourquoi pas se masturber un peu ou avoir des rapports, dans ce je considère comme un scène de sexe éducative. Je voudrais qu’on comprenne les hommes transgenre, qu’on les voit comme des personnes avant de les voir baiser. Je pense que ça rapproche le spectateur du sujet et lui donne une vision plus globale, contrairement à des scènes où on les verrait directement baiser. Le succès de la série est là: elle répond à des questions que beaucoup se posent mais ont honte de poser.

Et toi même tu continues de regarder du porno pour le plaisir ? Quel genre ?
Tu plaisantes ? Je dirais même que je suis accro. J’en regarde et je me masturbe tous les jours, j’ai pas de problème à le dire. Ça m’aide à bien dormir. Je regarde de tout vraiment. J’aime assez le porno classique hétéronormé, j’aime aussi regarder des hommes cis se branler, des gays. En fait, ça dépend vraiment de mon humeur. Des fois je vais même aller chercher des choses un peu folles que je n’oserais même pas vous confier aujourd’hui ! Je reste éloigné du scato, ce n’est pas mon truc, mais j’aime beaucoup le pissing par contre.

Tu tournes encore apparemment, puisque tu as fait une scène avec Valentina Nappi il y a quelque mois.
Oui, Evil Angel m’a demandé de travailler pour eux. C’est Dana Vespoli qui m’a appelé pour le film Girl-Boy 2. Elle avait besoin de moi pour une scène avec Valentina Nappi, que je ne connaissais pas. Je l’ai cherchée sur internet et j’ai halluciné : elle est phénoménale ! (rires) Magnifique ! Cela faisait 5 ans que je n’avais pas tourné alors j’ai demandé des précisions à Dana. Elle m’a dit : « En gros, tu fais ce que tu veux. Je veux t’inclure en tant que représentant : je crois qu’aucune production mainstream n’a encore jamais fait tourner un homme transgenre comme toi. » C’était le cas, je le savais. J’ai tout de suite aimé l’idée, parce que je veux toujours continuer de repousser les limites.

girl boy 2

Sur le tournage, Valentina m’a avoué être fan de moi. J’étais surpris qu’elle me connaisse. Pour moi ça voulait dire qu’elle n’était pas la pornstar hétéro de base. On a commencé à tourner et elle n’a jamais hésité. C’était très réel, on a eu une vraie connexion sexuelle, ce qui est important. Dana n’a jamais arrêté la caméra, on a baisé partout dans la pièce pendant qu’elle nous filmait. On a fait toute la scène en une seule prise. Et quand le film est sorti il a été nominé (aux AVN notamment) et il a très bien marché. Il y a une chose dont je suis super fier, c’est la couverture : il n’ont pas écrit « Buck Angel, the man with the pussy ». Ils ont juste écrit « Buck Angel ». C’est la première fois que je suis présenté comme un homme et pas comme l’homme trans qui a une chatte. Je l’ai vraiment vécu comme une forme de respect. (la scène a d’ailleurs reçu l’AVN de la meilleure scène trans ce week-end, ndlr)

Ce n’était pas la première fois que tu travaillais avec une actrice mainstream, si ?
Non. Une fois avec Stoya nous avons fait des photos pour mon documentaire et pour Fleshbot. C’est une amie, elle est si brillante, intelligente… C’est une femme tellement gentille, avec les pieds sur terre. Une belle personne. Je suis ravie de l’avoir de notre côté en tant que représentante de l’industrie, parce que les gens se font souvent de fausses idées sur nous.

Buck Angel and Stoya

Buck et Stoya en 2011 par Ellen Stagg

Pourtant, le porno est partout, écoutez les paroles de n’importe quelle chanson en ce moment : c’est pornographique. Il n’y a pas d’autre mot. Je ne comprends pas quelle est la différence avec ce que je fais. C’est une de mes nombreuses batailles de supprimer le préjugé qui pèse sur le mot « pornographie ». Pourquoi est-ce que ce serait un gros mot ? Il faut qu’on arrive à faire changer la réaction des gens dès qu’ils entendent ce mot. Sérieusement, observez leur langage corporel et ce dans n’importe quel contexte. Immédiatement ils se crispent, je trouve ça fascinant. Nous avons été éduqués à croire que la pornographie c’est un truc sale et horrible, alors que partout à la télé au cinéma tout est sexuel, les vêtements, la nourriture, la musique… mais ça, ce n’est pourtant pas stigmatisé. Les gens ne veulent pas nous écouter pour une raison obscure. Ils pensent qu’on est tous stupides et qu’on ne pourrait pas trouver de boulot ailleurs. Il faut que ça change ! Bien sûr qu’il y a des femmes très intelligentes, diplômées dans le porno ! Il y a toutes sortes de femmes et d’hommes ! C’est pour cela que je pense que votre site est si important, il faut que les gens voient que vous êtes dans le business du porno et que vous savez parler, même de politique quand il faut !

En parlant de politique, je voulais évidemment te parler de Trump…
C’est horrible. Aux États-Unis, on est vraiment horrifié, croyez-le. On est dégoûté. Il ne représente pas l’Amérique. Il représente le racisme et le mouvement « Alt-Right » qui n’est ni plus ni moins qu’un mouvement nazi, appelons les choses par leur nom. Ils sont nombreux aux États-Unis mais pas seulement, ils sont présents dans bien d’autres pays. Et le même genre de situation se retrouve en Suède, en Autriche, peut-être au Mexique, en France on va bientôt le savoir. Il ne s’agit pas que de Trump, il n’est pas arrivé là par hasard, il se passe quelque chose de plus grave. Et cela va continuer si on ne fait rien, c’est effrayant…

Ce n’est pas le moment d’être complaisants, ni d’avoir peur. Il faut être en colère, on ne peut pas laisser faire ! Le monde queer a travaillé dur pour arriver là où il est, on ne peut pas laisser ces comportements racistes et misogynes prendre de l’importance dans le monde. Aux États-Unis on ne va pas laisser faire, je te le dis tout de suite, on est en train de se regrouper, la communauté est forte il ne faut pas croire ! Moi je suis là ! On est là ! Partout où il le faudra, je serai là. Ils nous verront partout, avec nos t-shirts (« Vaginas against Trump », ndlr), on va répliquer, on ne va pas rester assis. Peut-être que ça prendra du temps, mais on ne va pas laisser les choses se dérouler comme ça a été le cas dans l’Allemagne nazie, sinon ça va recommencer. L’histoire se répète si on ne retient pas la leçon.

Portrait double et en une par mes soins.

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  • Merci pour cet interview. Je découvre encore plus l’homme et l’activiste. C’est pour moi de loin quelqu’un à suivre prochainement car il a encore beaucoup de choses à nous apprendre sur la nature humaine. Il permet aussi de faire bouger les lignes. We are here,WE are queer

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