Test du LELO SONA Cruise : la croisière m’amuse

À force d’innovation, de couleurs kawaii et de marketing cool, la marque suédoise LELO s’est imposée comme un géant du plaisir. Son nouveau jouet s’appelle SONA Cruise et propose aux clitoris du monde entier une croisière unique – pour certaines, en terre inconnue.

« Elle est belle ta batterie, » me lance mon copain à la vue du délicat LELO SONA Cruise branché sur mon ordinateur, en plein milieu du salon. « C’est un sextoy, » je lui réponds, tout en savourant cette confusion qui confirme qu’en dix ans, les jouets pour adultes ont naturellement pris place dans nos quotidiens ; objets de design et de désir.

Sorti de son écrin noir, SONA Cruise ressemblerait donc à une batterie. De profil, j’aurais plutôt dit un oiseau. De face, un mini glory hole portatif. De dos, un accessoire de mode pop et minimal. On est loin des représentations phalliques qui ont longtemps dominé le marché. Son galbe épouse la main des femmes en quête d’amour. Surmonté d’une plaque chromée, son silicone rose bubble gum est très doux.

Trois boutons y sont discrètement « tatoués » : un + et un – pour allumer et éteindre le volatile, et réguler la vitesse ; et, entre les deux, un signe en forme de clitoris pour changer de mode vibratoire – il y en a huit. À l’inverse d’une télécommande universelle, tout a l’air simple, intuitif, et nous fait oublier qu’on a là une pépite technologique. Dans sa conception, SONA Cruise pointe déjà du doigt le plaisir.

J’appuie sur le +

J’embarque le jouet dans ma petite chambre dont la porte coulissante trace désormais une frontière entre le monde réel et celui des expérimentations. J’allume le chauffage pour créer un pastiche d’été. À ce moment-là, je ne regarde pas de porno, je ne m’en invente pas un non plus dans ma tête. Mon approche est presque clinique. Docteur Lula. Je suis mue par un mélange de scepticisme et de curiosité. J’appuie sur le +.

Allongée, les yeux collés au plafond, je glisse le sextoy dans ma culotte en coton. Je devine déjà sa puissance. Je passe d’un mode à l’autre, arrêtant mon choix sur un genre de morse auquel mon clitoris sera attentif. Je tente d’oublier ce bruit assez présent qui me fait rêver de sextoys 100% silencieux. Et la rencontre a lieu. SONA Cruise déverse ses pulsations sur ma chair ébahie. L’excitation m’attrape aussitôt. J’ai des picotements dans les pieds.

Ces sensations me submergent très vite. Trop vite ? Je déplace mon LELO et ralentis la cadence pour retarder l’orgasme… Qui me traverse, intense. J’ai l’habitude de me masturber sur le ventre, en serrant fort ma couette entre mes jambes. C’est la première fois que j’atteins un tel plaisir sur le dos. Je salue l’efficacité de SONA Cruise : à ce niveau, il surpasse n’importe quel être humain. J’ai alors envie d’inviter mon copain à intégrer l’expérience.

L’alliance bite / robot

 

L’ergonomie intelligente et le format compact de ce sextoy le rendent parfaitement compatible avec des pénétrations. Je me mets à quatre pattes. Mon copain remonte ma jupe au-dessus de ma taille et tire ma culotte jusqu’au creux de mes genoux. Il défait son pantalon, dans lequel se cachait une érection prête à faire équipe avec SONA Cruise.

L’alliance bite / robot est naturelle, délicieuse. Nous jouissons tous les deux, moi plusieurs fois, dans un concert science-fictionnel de grognements numériques et de succions anatomiques. Il me confie qu’il a senti en partie les vibrations et que « ce n’était pas désagréable ».

LELO tient ses promesses marketing. SONA Cruise n’est pas un gadget, mais bien un jouet haut-de-gamme qui emporte les détentrices de clitoris dans les eaux mouvementées de la luxure. Si vous n’avez pas terminé vos achats de Noël, il est encore temps de prendre la vague.

LELO SONA Cruise, 99 € sur notre boutique et 69,99 € pour la version non « cruise ».

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