La Digital Economy Act pourrait s’étendre à tout le business adulte

L’austérité n’a pas dit son dernier mot. Après avoir choisi de quitter l’UE en votant le Brexit, le Royaume-Uni a durci ses règles en matière de porno online avec le Digital Economy Act, hissant la protection des mineurs sur le podium de ses priorités. Cette loi présentée au Parlement en juillet 2016 et approuvée par la Reine au printemps dernier impose notamment aux sites pour adultes d’exercer un contrôle rigoureux de l’âge de ses visiteurs. Voilà qui suppose la création de systèmes de vérification par carte de crédit ou numéro de téléphone portable, par exemple…

La question de la protection des données personnelles est posée ; l’accès aux tubes, entravé ; et les risques encourus, sévères. Un organisme régulateur (peut-être le British Board of Film Classification ? rien n’est officiel) va bientôt scruter la toile et distribuer des amendes pouvant atteindre 250 000£ (environ 290 000€), ou 5% du chiffre d’affaires des hors-la-loi.

Les conséquences de cette mesure dépasseraient le seul champ de la pornographie. Les vendeurs de cigarettes électroniques, de couteaux, d’alcool et de produits pharmaceutiques en ligne, y compris les e-shops des supermarchés, devraient aussi être concernés par le Digital Economy Act et son verset sur le fliquage de l’identité. Des milliers de business, nous dit le site XBIZ.

La Digital Policy Alliance, organisation britannique indépendante chargée d’informer sur les politiques publiques dans le domaine de l’Internet et de la technologie, débattra de cette potentielle extension de la loi le 19 septembre. Les prochaines semaines seront décisives pour ces sociétés qui ont bâti leur business model sur la consommation en ligne.

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