AdultRental veut devenir le Netflix du porn

En 2014, les “Netflix du porn” débarquaient dans notre Internet avec l’ambition de faire fapper notre porte-monnaie. Avec un abonnement autour de 10 euros et un accès illimité à un catalogue important, ils promettaient d’être une réponse efficace aux tubes porno gratuits qui devenaient doucement mais sûrement des supports de promotion. Malheureusement un peu limités sur plusieurs points, ils ne nous avaient pas forcément convaincus sur la durée. En 2017, on les avait d’ailleurs oubliés, quand est apparu un nouveau challenger.

Une offre déjà variée mais toujours décevante

Si ces fameux NetfliXXX étaient assez agréables à utiliser (bien que toujours un peu moins réactifs que des tubes), leur principal défaut venait de leur catalogue qui n’était pas à la hauteur de notre attente et sans ajout de contenu exclusif.

La SVOD (vidéo à la demande avec abonnement) dans le porno ne les a d’ailleurs pas attendu pour exister. Des sites comme Videobox, FyreTV ou Adult Rental proposaient déjà depuis 10 ans des services similaires avec de petites nuances : achat de packs de minutes uniquement, accès à certains studios “premium” contre un abonnement en plus ou un catalogue pas très à jour. Au final, personne ne pouvait vraiment se targuer d’être un game changer ou un vrai Netflix du porn, que ce soit en 2005 ou 2015.

Les tubes deviennent Premium

Entre temps, les tubes ont aussi répondu à leur manière en proposant des versions payantes. En 2015, Pornhub a lancé une nouvelle offre Premium en intégrant habilement le contenu de ses studios partenaires (signalé par une petite étoile noire) pour 9,90 € par mois. Youporn a suivi le même chemin, en proposant strictement la même chose avec son design gris vieillissant.

Cette option payante qui mixe l’efficacité d’un site de streaming avec un vrai catalogue intégré (légal et complet) aurait pu devenir le système idéal pour nous s’il ne se heurtait pas à deux inconvénients. Premièrement, les studios disponibles sont restreints, sauf si vous êtes fans d’une boîte qui appartiennent au groupe (Brazzers, Mofos, FakeTaxi…). Enfin, si vous comptez vous désinscrire, il ne faudra pas appuyer sur un bouton mais contacter le service client par téléphone ou via un chat et faire face à un commercial qui viendra inévitablement vous demander pourquoi vous vous barrez. Ce qui est très relou quand on veut quitter un service en ligne.

On était donc là depuis 2 ans, coincé entre des sites prometteurs, agréables mais au catalogue réduit, des sites vieillissants et des versions premium tentantes sur des tubes mais avec une offre décevante. Du coup, on restait gentiment sur les tubes, on achetait notre porn sur des sites indépendants et tant pis pour l’incroyable histoire du gonzo pré-tubes dont la saveur n’a d’égale que la dureté de ma teub quand je fappe dessus.

Adult Rental revient dans le game

Pay for your porn (parfois)

Ce matin, je reçois un mail à propos de la plateforme Adult Rental que je ne connaissais pas (au début de l’article je faisais semblant). La promesse était identique avec un gros “the Netflix of porn” dans le message. N’écoutant que mon envie de fapper sur de la bonne came, je suis allé voir ça de plus près.

Déjà, j’apprends que le site existe depuis 12 ans sous une forme de SVOD limitée par le temps (vous achetez des packs de minutes). Contrairement à d’autres, il n’efface pas les minutes non-consommées après un certain temps : votre « capital minutes » reste intact. L’option illimitée ou presque semble récente et fait donc l’objet d’une campagne de promotion qui attire mon zboub.

Les Chroniques du Sphincter de Seymore Butts tout déboussolé

Fort d’un catalogue assez gigantesque de 85 000 films et 500 000 scènes (soit 21 ans non-stop de porno), avec des studios qu’on aime (Seymore Butts, Red Light District, Kink, Evil Angel, Rocco…), Adult Rental parle directement au coeur des fappeurs pour lesquels le gonzo est la forme la plus brute et intéressante du porno.

Pour s’abonner, le site vous propose trois méthodes : une version à 14,95 dollars qui vous donne accès à 2 500 minutes par mois (soit 41 heures non cumulables de mois en mois), des packs de minutes (de 25 à 1 350 minutes, soit de 4,28$ à 89,96$) qui n’expirent pas dans le temps et une option “à vie” qui vous permet d’additionner les minutes non utilisées de mois en mois en rajoutant 13,47 dollars par mois à l’offre de base. N’écoutant que mon coeur de fappeur, je sors la CB du Tag.

La puissance du gonzo originel

Buttman la légende en plein montage à Budapest

Pour vous la faire courte, vous prenez le design de Xillimité, vous lui ajoutez des raccourcis par scène (plutôt des points marquants du film qu’un véritable chapitrage) et surtout vous lui ajoutez un catalogue respectable pour un amateur du genre.

En la matière, j’ai un maître-étalon pour tester un site et il s’appelle Sasha Grey. Sur Xillimité, son nom apparaît seulement dans 13 films, sur Adult Rental, c’est 134. Avec 333 films tournés dans sa carrière d’après IAFD, on peut donc rapidement conclure que la plateforme ne se fout pas de notre gueule. Mais je vous voir venir comme un bukkake : « Y’a 1137 réponses sur Pornhub !”. Très bien, mais si on enlève les versions volées de mauvaise qualité qui circulent depuis 10 ans, les innombrables doublons et les extraits promotionnels, on est très loin du compte. Ayant fumé les tubes en long et en large depuis 10 ans, croyez-moi, les choses ont changé.

Titre obscur avec Sasha Grey pour les connoisseurs

Les tubes porno ont été une révolution du point de vue des consommateurs mais ils ont aussi atteint leurs limites. Si vous voulez profiter à la fois de vidéos de chez Kink puis regarder les premiers Buttman, puis revenir voir du Trans500 pour rebondir sur du Girlsway puis du Dorcel, ce n’est plus le même farwest qu’en 2006, soit vous vous abonnez à chaque site, soit vous vous contentez des versions promotionnelles et réduites. Il existe aussi des versions volées mais vous en trouverez de moins en moins et elles sont rapidement supprimées, de mauvaise qualité et surtout mal indexées.

Adult Rental possède par contre un catalogue vraiment impressionnant et si toutes les vidéos ne se valent certainement pas, vous devriez mettre un temps assez long avant de réussir à en faire le tour (à peu près 1 500 ans sur Terre d’après mes calculs).

Fap de fin

Y’a aussi du neuf en 1080p pour les fans de Nikita

Sans forcément convenir à tout le monde (je comprends aisément que vous ne vouliez rien payer ou que vous vous contentiez d’aller sur Le Bon Fap), AdultRental peut effectivement se targuer d’être un Netflix du porn mais est encore loin d’être parfait.

Le catalogue est certes impressionnant mais ne donne pas accès à toutes les productions appartenant au géant MindGeek par exemple (soit plus de 180 studios…), à une grande partie des productions alternatives et féministes ou des studios de qualité comme Tushy. L’offre de base n’est pas vraiment illimitée (42h par mois). Enfin, on regrettera que la version gay soit séparée de l’offre straight, que les films soient chapitrés au hasard et que certains vieux films ne soient pas très bien encodés.

Si vous êtes un amateur du porno gonzo, que vous collectionnez comme moi les apparitions de vos actrices préférées, que vous n’en pouvez plus de ne rien trouver d’intéressant sur les tubes et que vous avez envie de remonter dans les grandes archives du porn, foncez sur Adult Rental. Sinon, on ne vous en voudra pas d’aller ailleurs.

A chacun son fap.

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