Rich Lee, l’homme qui voulait devenir un vibro humain

Certains rêvent de devenir président de la République, d’autres, comme l’Américain Rich Lee, « vibromasseur humain ». Pendant longtemps, ce commercial et père de 38 ans s’est ainsi imaginé avec un pénis bionique, prêt à rivaliser avec les plus grandes marques de sextoys. Pour se transformer en machine à orgasmes, Rich développe un prototype depuis 2011 et s’est associé avec la firme Ascendance Biomedical. Il s’agit d’un dispositif vibrant qu’il devrait se faire installer sous la peau du pubis d’ici quelques mois, le Lovetron 9000.

Un prototype du Lovetron9000, en 2011

S’il est facile de remettre en cause la modestie de Rich, on avait envie de croire en sa générosité, son désir désintéressé de donner du plaisir au sexe opposé. C’était sans compter sur ses intentions mercantiles et idéologiques. Il espère en effet vendre son invention aux hommes souhaitant « améliorer leur vie sexuelle ». À quel prix ? Entre 1600 et 4600 dolls. Sur son site, il déploie un discours aussi rassurant que persuasif : « Utilisant des matériaux sans danger que l’on retrouve généralement dans les implants médicaux, Lovetron […] émet une vibration passionnée qui vous connecte à votre partenaire. »

L’intervention chirurgicale serait rapide et le Lovetron 9000, résistant aux chocs. L’implant agirait comme un anneau vibrant, délivrant des secousses à la base du pénis, et se rechargerait en vingt minutes grâce à une technologie inductive et sans fil. Le rythme des vibrations pourrait même être synchronisé avec votre musique préférée. Cette subtilité n’est pas surprenante quand on connaît les faits d’armes de Rich. Membre d’une communauté de biohackers pro-cyborg, il est connu entre autres pour s’être fait implanter des écouteurs dans les oreilles – de quoi faire corps avec ses groupes préférés au quotidien.

Comme son ex-femme, certains voient dans les expériences de Rich Lee de l’automutilation, voire la quintessence des dérives transhumanistes. Lui se perçoit comme un homme augmenté qui poursuit un dessein ambitieux et perfectionniste. « Un jour je voudrais vivre dans un monde où tout est fluide et évolutif, » confie-t-il à la journaliste Kristen V. Brown, pour le magazine Gizmodo.com. « Mon moi idéal ressemblerait à un M. Patate qui pourrait changer de prothèses facilement afin d’acquérir des capacités et des sens différents. » Peut-être que Rich est fou… Ou peut-être qu’il vit déjà dans le turfu. Et vous, partants pour un cyber-sexe ?

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