Kanamara Matsuri, le Japon fête la fertilité à coups de pénis

Chaque premier dimanche d’avril depuis 1977, le sanctuaire Wakamiya Hachimangu de Kawasaki héberge le Kanamara Matsuri – littéralement, la “fête du pénis de fer”. Cette année, c’était donc hier. Au cours de ce festival shinto qui marque l’arrivée du printemps, les Japonais célèbrent la fertilité en faisant défiler trois énormes statues de pénis. La première est en bois, la deuxième en fer, la dernière est peinte en rose. Leur procession commence en début d’après-midi ; sur le chemin des reliques phalliques, baladées par des porteurs criants et chantant la gloire de l’érectile attribut, de nombreux petits commerçants taquinent le chaland. Sur leurs étals : des sucettes, des bougies et des sculptures en tout genre, toujours en forme de pénis.

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Dans la foule compacte, les autochtones en habit traditionnel côtoient les nombreux étrangers venus prendre part à la curiosité nippone. On dépense, on prie, on danse, on chevauche de gros sexes en bois pour s’attirer les grâces des divinités ou pour une simple photo. “L’ambiance est amusante, comme celle d’une bonne fête de rue”, note le site Fest300. L’événement s’achève en fin de journée avec un défilé costumé et le couronnement du radis-pénis le mieux sculpté. Daidai sur le kagami mochi : les revenus générés par l’événement vont à la recherche contre le Sida. La fête du pénis de fer déborde décidément de bienfaits.

Le Kanamara Matsuri serait né pour célébrer la victoire de l’homme sur le démon. La légende raconte qu’un esprit jaloux s’est un jour installé dans le vagin d’une vierge dont il s’était épris. N’ayant cure des sentiments de ce curieux locataire, la jeune femme décida de se marier à banal humain. Pour signifier son désaccord, le monstre aux dents effilées sectionna le pénis du malheureux mari pendant la nuit de noce. Quelques années plus tard, un deuxième époux subit le même sort. Pour faire cesser la chute des pénis et enfin délivrer la belle de son dry spell, un astucieux forgeron bricola une gaine de fer pour son membre. L’esprit maléfique s’y brisa les quenottes et, défait, libéra la place pour l’artisan. C’est ce pénis de fer que le Kanamara Matusri honore. Quand on croulera sous l’argent, on ira y faire un tour.

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