Hasta La Victoria Siempre : les malheurs d’un fluffer

Comment devient-on fluffer ? On fait des stages, on prend des cours dans une école spécialisée ? Aurora Snow prétend qu’ils n’existent pas. Pourtant, un journaliste de Nerve en a trouvé une, qui plus est très fière de son boulot. En français, on les appelle les dérameurs ; leur boulot consiste à prendre soin de l’érection et de l’hygiène génitale des acteurs porno entre les scènes. Il y a trente ans, leur existence faisait sens. Les caméras n’ont pas toujours été numériques, changer une pellicule entre deux scènes prend du temps.

Aujourd’hui, ils semble que les fluffers sillonnent avant tout les plateaux où l’on tourne des gang-bangs ou des bukkakes pour prendre soin des laissés pour compte. L’accélération générale de notre univers les aurait condamnés à une lente extinction : on change la carte-mémoire, on gobe un cacheton bleu et le tournage continue. Les petites mains n’ont plus de moments de creux dans lesquels se lover, alors elles disparaissent. Tant pis, tant mieux ? La question intéresse Nathan Got, le réalisateur du court Hasta La Victoria Siempre (Fluffer).

On y suit les aventures de Jordan, un étudiant en école de cinéma venu filmer le tournage d’un film porno. Le grisonnant Patoche, fluffer de l’équipe, est un peu butthurt : il vit son dernier tournage.

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