Divine Bitches, voyage au sommet du porn

C’est quand la dernière fois que vous avez vu un porn en entier ? Pas un film mais une scène, dans les 30 à 40 minutes en moyenne ? Ça fait un bail, on le sait, nous aussi d’ailleurs, on picore des bouts, on passe de scènes aux tags puis aux moments. Un zapping effréné pour ne plus chercher seulement le tag parfait mais aussi l’instant parfait. On fonce sans se retourner sur l’autoroute de l’information au triple X, pas d’arrêt pipi, pas de péage, pas de radar, on change de file sans clignotant, on est des fous.

Pauvre prostate, abandonnée sur la route des vacances

Pourtant, les 55 minutes bien tassées qui vont suivre pourraient bien donner la meilleure scène de milking prostate produite à ce jour. Ce tag abandonné du porn hétéro qui trouve plus souvent des réponses dans la production homemade que dans le travail sous projecteurs, ce que nous déplorons le soir au coin du feu. Cependant quelques studios s’y essayent de temps à autres avec des gants de chirurgien — qui sont au sexe ce que la poignée de main avec une moufle est à l’amitié.

Aucun respect pour le point G

Aucun respect pour le point G

Pas évident de libérer son boule sur internet quand on est un mec, même en 2013, entre le femdom humiliant, le strap-on pied sur la gueule, le homemade filmé avec un Nokia du passé ; l’amateur masculin qui veut satisfaire sa curiosité anale n’a parfois plus qu’à se rabattre sur ces vidéos d’hommes seuls qui s’enfoncent des tournevis dans le fondement. Une fantaisie qui laisse bien songeur quant à sa portée excitante. Heureusement, en marge, des gens oeuvrent pour le bien-être des hommes libres.

Dans la grande sphère pornographique, un studio continue à planer au-dessus de la meute des pornocrates fatigués, l’indéboulonnable Kink. Avec ses scènes comme des épopées, ses pratiques sexuelles qui font figure de scénario, sa liberté et son vice spectaculaire qu’on soit ou non sensible au BDSM.

Au sommet de la forteresse de Kink

Dans l’offre cloisonnée mais riche de Kink, on trouve Divine Bitches dédié aux femmes qui font des hommes leurs objets de torture. Ça part de la douce domination pour fétichistes du pied pour rapidement dériver vers des scènes bien plus corsées où le sub se prend de sérieux coups de latte dans les balls, attaché, humilié, fisté, gode ceinture calé au fond du gosier. Tout un arsenal de supplices pour les amoureux de flexibilité, d’inversion des rôles et de plaisir qui suit la douleur.

A l’Armory la vie est différente, tout commence par une feuille à remplir des pratiques qu’on souhaite effectuer, un code de sécurité (safe word) et un petit planning de ce qui va vous arriver. C’est à la fois le studio le plus libre et le plus carré qui puisse exister, respectant à la lettre les règles de la communauté BDSM. Cerise sur le gâteau – mais vous le savez sûrement déjà – chaque scène finit en beauté par une interview des protagonistes pour bien montrer que tout ça reste un jeu. C’est aussi l’unique studio qui vous montrera qu’il existe une vie après l’orgasme, en peignoir rouge après la douche, soit une certaine idée de l’élégance.

On diverge ceci dit, j’étais parti pour vous parler de wads dans le boule, activité que les esthètes de l’orgasme sismique connaissent bien. Mais avant de passer aux choses sérieuses, je dois vous présenter Maitresse Madeline et Lance Hart, nos héros du jour.

maitresse-madeline

Madeline, reine du teasing

Maitresse Madeline

Avant d’avoir une frange et une teinture auburn chez Kink, Maitresse Madeline était blonde et avait un site où elle vendait ses clips, elle continue d’ailleurs sur Clips4Sale bien que la concordance de teinture ne corresponde pas du tout avec sa page chez Kink. Surement une sombre histoire de perruque qui ne change en rien la suite des évènements.

Le dirty talk à son meilleur

Le dirty talk à son meilleur

Madeline est donc maîtresse, ce qu’il signifie qu’il y a toutes les chances du monde pour qu’elle s’asseye sur vous, vous soumette, vous défonce le boule et vous parle salement. C’est une sacrée pipelette qui connait son sujet et vous chauffe jusqu’à la mort avant de vous balancer un sévère coup entre les cuisses pour vous ramener à la raison si elle sent que vous lâchez prise.

Elle possède l’art délicat et précis du teasing : faire monter la pression, la faire descendre, puis remonter, jouer sur la corde raide jusqu’à ce qu’elle pète le plus tard possible en vous racontant des saloperies à l’oreille. Les subs apprécient cette délicate attention pendant que les fappeurs serrent les dents et se demandent quand est-ce qu’ils vont pouvoir viser le plafond.

Lance Hart

Lance Hart attend calmement son heure

Lance Hart

Madeline n’est évidemment pas seule, elle est accompagnée de Lance Hart qui est un acteur “versatile” comme l’indique sa fiche Kink, à l’aise sur toute l’échelle de Kinsey surtout du côté sub de la force. On le retrouve autant dans Divine Bitches, Men On Edge ou TS Seduction. Beau gosse, crédible, docile, teub accessible, boule souple et balls résistantes, Lance a donc tous les atouts pour s’épanouir avec Madeline.

Une heure de tension infernale

Une heure de tension infernale

Existe-t-il vraiment un scénario chez Divine Bitches ? Difficile à dire, disons que nous sommes dans une sorte de gonzo où le décor serait le contexte et la relation entre la dom et le sub l’épine dorsale. Le vrai scénario se situe dans l’acte sexuel en lui-même, souvent riche, complexe, long et inventif. Dans cette scène, Lance se retrouve attaché au milieu d’un décor irréel entre parking et chambre à coucher. Un univers dédié à Maitresse Madeline qui va faire de ce beau gosse l’objet de ses fantaisies pendant une durée exceptionnelle d’une heure, sans faire redescendre une seule fois cette putain de pression.

The Last Prostate Ever Milked On Earth

On tient une pépite du genre, qui se regarde sexe en main ou juste avec les yeux, sans rien lâcher comme Boutin accroché à son cocotier. On retrouve là l’essence des meilleurs porn : une tension infernale, du dirty talk impressionnant, une frustration intégrale. Une scène d’une folle intensité où même le douloureux tag CBT (Cock Ball Torture, ouille) passe sans trop faire de dégâts (faut dire qu’elle préfère viser le scrotum que directement les kiwis).

Ride the pony

Bouli time

Et surtout une palette de tags qui nous amène naturellement à un pegging des plus royaux, suivi d’un massage de prostate tellement épique qu’il envoie ce cher Lance en rotation autour de la Terre. Un orgasme tonitruant qui laisse son sexe dur comme du béton des minutes après le décollage de sa petite fusée. Le genre de porn qu’on ne croise pas au détour d’un tube, qui vous redonne la foi et donne au fap toute sa puissance.

En parlant de tubes, la politique de Kink vis-à-vis de ces derniers est assez claire : c’est un outil promotionnel, un business d’affiliation et pas plus. Vous ne trouverez pas officiellement des vidéos longue durée là-bas et celles envoyées par les utilisateurs ont la vie (très) courte. Cette vidéo n’est donc pas disponible sur les tubes et on ne va pas non plus s’amuser à l’héberger chez nous, Peter Acworth utilisant quotidiennement toute une batterie d’objets de torture on n’aimerait pas en faire les frais pour votre bon plaisir.

Alors qu’est-ce qu’il vous reste à faire ? L’acheter, vous abonner à Divine Bitches ou la trouver autrement, c’est pas bien compliqué elle s’appelle « The Last Prostate Ever Milked On Earth », vous connaissez internet et sa générosité.

wink

Amusez-vous bien.

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