Tiffany, épiphanie

Quand j’ouvre la porte de mon appart, j’entends Faisons Envie, du grand Alain. Faisons Envie, seul titre écrit pour Bashung par Miossec, le français qui a le mieux évoqué le mélange de larmes, de sperme et de miel qu’est l’amour. Je suis pas astrologue, mais je sais que c’est un signe.

J’avais pas tort : elle est allongée sur le canapé immaculé du salon, en train de se caresser doucement. Je l’observe un moment, puisqu’elle ne m’a pas entendu rentrer, avec le morceau lancinant qui tourne en boucle. Son mètre soixante-douze tout en longueur, ses cinquante-six kilos que je porte sans les mains si souvent, ses seins adorables, 85 centimètres qui crient qu’elle a 18 ans, libérés de leurs bonnets en C. Sur le cuir blanc, ses jambes brunes sont un point d’exclamation qui ponctue l’amour. J’ai le même entre les jambes. Brunette, teen, small tits: ma meuf est plus qu’une meuf, c’est le tag parfait.

Elle se lève pour m’embrasser, et elle dit, tu m’as manqué, je t’attendais, et elle sourit, de ses lèvres pulpeuses et roses, et je crois finalement qu’elle m’avait entendu rentrer. Elle danse un peu dans la lumière, les seins hors de son haut en dentelle, ses cheveux bruns qui volent et ses taches de rousseur qui clignotent. Je pense à Ryan McGinley. Je me dis qu’il n’a encore rien vu. Je pense à tous les mecs qui se font sauter pour soixante-dix-sept vierges. Quels cons, qui ignorent qu’une fille déflorée les vaut au centuple.

L’attention – © www.x-art.com

À quatre pattes sur le canapé, elle me dit de venir. Elle dit qu’elle veut me sucer, et je vois pas comment je résisterais. À chaque fois, c’est tellement beau que je voudrais faire des gosses à sa bouche, à ses yeux qui me font mourir d’amour quand elle me regarde, ses yeux et ses feulements qui disent « j’ai envie de toi, jamais d’autre que toi », on dirait. Son dos est aussi cambré que ma bite est tendue, son cul adorable pointe au ciel et elle doit lire dans mes pensées, puisqu’elle se retourne pour que je la doigte.

C’est elle qui commande et j’en ai rien à foutre. Je suis au paradis, et elle s’allonge sur le ventre, la joue sur le cuir blanc, les yeux mi-clos ou grands ouverts dans les miens, la bouche incontrôlable et ses gémissements quand je la pénètre. Je veux crever entre ses cuisses, c’est le paroxysme d’une vie, y’aura plus rien à faire après ça.

Enfin si, puisqu’elle saute sur le dossier pour que je la lèche. Elle crie et elle donne des ordres : « make me cum », « fuck me like that » et ça sonne comme des « je t’aime » tellement cette meuf est imperméable à la vulgarité, tellement elle transpire, outre le cul, un nouveau tag qu’elle a introduit dans ma vie sexuelle, le glamour. Mes doigts s’exécutent et ma langue suit. Il n’y a rien à penser, je suis les mouvements de l’amour, de son bassin et de sa voix, tu vois, au pieu comme dans la vie, avec elle ça glisse et les mots sont presque superflus.

L’acte – © www.x-art.com

Elle me pousse pour que je m’allonge, et la regarder sauter sur mes hanches en se caressant le clitoris et en touchant ses seins et en criant est sûrement la preuve que Dieu existe. Je baise sans capote une meuf qui pourrait être supermodel alors que je ressemble à un chav et que j’ai des mèches blondes et un diamant à l’oreille. Elle est tellement tight que j’ai l’impression de la casser mais elle en veut toujours plus.

La preuve ? Mon bassin claque contre le sien alors qu’elle me bouffe l’âme par la bouche et qu’elle jouit encore une fois en griffant mon dos, ses jambes nouées dans mon dos. Un coin de paradis, sans lâcher mon parapluie, et les chœurs des anges valent le détour mon pote.

Certains pensent que Sasha Grey est une artiste (alors que c’est une perfomeuse, ceux qui soutiennent ça sont sûrement convaincus qu’il y a de l’art dans Interior Semiotics). La vérité c’est que quand je jouis sur son visage, ça a la grâce d’un Modigliani et le calme d’un Barnett Newman, et peu importe si je risque d’en mettre plein mon laptop.

L'offrande - © www.x-art.com

L’offrande – © www.x-art.com

En même temps, c’est pas surprenant, « art » était dans l’url du site. Tiffany, comme une épiphanie, qui débarque pour sauver ma libido fanée. Décadence et évidence: avec des films pareils, je me demande pourquoi je me casse le cul pour pécho dans la vie ?

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