L’amour avec un grand Hash

Ndlr : ce texte ne constitue pas une apologie ou une incitation à la consommation de produits stupéfiants. Merci de bien rester tranquille au regard de la loi.

Elle m’appelle par mon nom
Quand soudain je perds la raison
Est-ce un maléfice
Ou l’effet subtil du cannabis ?
(S. Gainsbourg)

Petite mort et gros joint, le Grand Serge, à qui on ne la faisait pas niveau baise, sait de quoi il parle. Je laisse aux charlatans, les discussions interminables sur les éventuelles vertus aphrodisiaques du cannabis. En matière de sexe, j’ai toujours opté pour l’empirisme, laissant la théorie aux sexologues et aux puceaux, une partie de sport en chambre sous THC, c’est l’amour avec un grand H.

Cela étant, le plaisir procuré par cette alchimie complexe entre la chair et la « highness », défonce soft mais au combien enrichissante, n’est pas accessible au commun des mortels. Tout est question de subtilité, d’une osmose particulière, et l’expérience, comme souvent, tend à faciliter cet enchevêtrement qui fait du cône phallique la clé du nirvana. Et pourtant, non, je n’ai rien d’un hippie, quant au « new age », il se limite chez moi à l’écoute des premiers Soft Machine.

Cannabis Girl

Toi aussi, ouvre tes chakras

Le parcours initiatique

Le shit des années collège ne fait qu’exciter les ardeurs pré-pubères (en plus de coller des migraines) et a tendance à isoler l’ado en pleine effervescence. La défonce de l’époque est un « plaisir » quasi-exclusivement masculin, à moins qu’on soit porté sur les baba cools en saroual à l’hygiène douteuse, les  femmes-à-tout-le-monde, Marie couche toi là qui n’ont pour vocation que de dépuceler les copains peu regardants, justement troublés par les vapeurs de paraffine de ce bout de marocain infect qui hante encore mes esprits. Epreuve initiatique s’il en est, il est nécessaire de vite troquer ce genre de plan pour un délire nettement plus classieux.

Le passage à l’âge adulte, qui s’incarne souvent, chez le jeune provincial,  par le fait de monter à la capitale, s’accompagne d’une consommation régulée et ciblée du cannabis qui devient alors une arme de destruction de petits culs massive. Il faut aussi savoir frapper à la bonne porte, certaines nanas en sont resté  à l’époque collège en ce qui concerne la fumette, réticentes voire complètement hermétiques, il est alors conseillé d’éviter de sortir ses OCB. Dans ces cas-là, il est important d’avoir fumer avant pour supporter des discussions de haute volée sur le dernier numéro de la revue Esprit ou sur les tendances sexuelles de tes professeurs… Il n’est point question de sexe ici, amateur de porn 4 :20 friendly et de sticks psychédéliques, passe ton chemin.

Cannabis Girl

Le cannabis est avant tout une question de partage

Heureusement pour nous, il existe autre chose que les quasi-nonnes coincées hantant nos chères institutions. Quid des petites bourgeoises en quête de frisson, ces malicieuses à l’œil pétillant, au passé peu glorieux en matière de sexe mais dont l’avenir s’apparente à une collection de bites ? Elles sont toutes pour toi, le bad boy de Sainte Geneviève, le Rocco de Cujas, le pourvoyeur de délires éphémères, l’assurance d’un coup sans lendemain dont chacun tirera profit. Tu te démerdes pour te faire inviter chez elle, et là, après quelques verres de Pécharmant (mais pas trop, l’ivresse du vin est une autre histoire), tu sortiras ton pochon de weed (ou de charas top qualité, en provenance directe du rectum de ta mule perso qui vient de rentrer d’Inde), chopé à bas prix car tu les as les connections requises qui font que tu n’es jamais en dèche, tu montreras ta dextérité dans l’art du roulage et lorsque tu humecteras de ta langue experte le bord collant de ta feuille, elle saura que c’est un prémisse à ce qui l’attend dans les prochaines minutes.

Les ronds de fumée, car tu sais les faire, sont autant d’orifices béants qui ne demandent qu’à être pénétrés. L’herbe du diable te plonge dans un état de béatitude, propice aux confessions salaces, celles-là même qui n’auront de cesse d’émoustiller ta promise qui elle aussi commence à ressentir les effets de ton poison. Ton regard se perd au niveau des zones érogènes de ta prise, il ne faut plus lutter, de toutes façons c’est mort, la bourgeoise est observatrice, et il est impossible qu’elle n’ait pas calculé la trique maximale que tu arbores depuis quelques minutes. Tu racontes une énième fois, une de ces soirées dont tu fus le héros, elle est déjà sous le charme. Ton art du story-telling s’associe à l’imagination de ta partenaire, sublimée par les ondes jamaïco-bataves.

Cannabis Girl

L’amour avec un grand Hash

Sensations exacerbées, la pipe psychotropique est un délice, tu pourras pousser le vice jusqu’à t’allumer un petit stick pendant qu’elle s’affaire à extirper du seul arbre de ta forêt, sa sève incandescente. Aphrodisiaque ? Non, bien au-delà, à la fois subliminal et tout à fait concret, l’effet sexuel du THC n’a rien d’une béquille, c’est une transcendance. Et quand tu donneras le change, elle n’aura jamais connu une telle frénésie linguale. La baise prend des proportions inimaginables, tu ne flancheras pas, tu seras vif, vigoureux et à l’écoute. Ce n’est pas parce que la victoire est acquise qu’il ne faut pas terminer avec les honneurs. Tu la laisseras dans le matin, exsangue. La petite mort n’aura jamais été aussi vivide.

Pour conclure sur une note pornographique, le tag « weed » offre de maigres perspectives masturbatoires, dont Brazzers semble d’ailleurs avoir le monopole.  Il faut insister sur le peu de pertinence de ce tag. Je me souviens d’une  vidéo de Tushy Lickers où le fake atteignait son paroxysme, ça se faisait des feuilles de rose en mode « je ne sais pas ce qui me prend », tout ça était bien triste. Quoi de plus dispensable qu’une délicieuse porn actress simulant l’excitation herbacée, m’est avis que les cigarettes en présence n’étaient pas de celles qui font rire, mais plutôt des placebos inutiles. Le but recherché? La théâtralisation des effets du hash en matière de sexe, ô combien surprenants au naturel, mais souvent prétexte à bouffonerie sur nos tubes favoris. Non les enfants, dans ce domaine, c’est la pratique qui est reine! Je laisse à l’érotomane errant le soin de conclure.

La mort ouvrant sous moi ses jambes et ses bras
S’est refermée sur moi
Son corps m’arrache enfin les râles du plaisir
Et mon dernier soupir


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  • Oh le bel article ! La jolie plume !

  • J’adore, que de bonnes références!! 😛

  • J’ai failli pleurer tant cet article est beau.

  • Un merveilleux maléfice cette feuille de cannabis!

  • Le bédo est la drogue la plus adaptée au sexe, mais en petite quantité, sinon ça fatigue physiquement et empêche de trop bouger.
    Sinon je trouve dommage que vous utilisiez tant d’anglicismes sur ce blog, ça fait très hype et trendy.

  • Tout simplement parce que la culture porno est essentiellement américaine. Les anglicismes ça enrichit une langue en fait. On aime les mots, on veut que ça sonne. Donc si l’Harraps remplace le Petit Robert, c’est pas bien grave.

  • « Sensations exacerbées » : doux euphémisme…

    Ta couenne frémit au moindre frôlement, tes parties se gorgent de sang vicié dès la première « suggestion suggestive » du monsieur à tes côtés et ton cerveau t’incite subrepticement à te dévêtir (« Ohlala ça me fait tout chaud ton truc, là ! »), … Mais c’est surtout l’effet « apaisant » du THC en petite quantité qui va permettre le passage à l’acte, catalysant les pensées concupiscentes et mettant en sourdine les inquiétudes (« Merde je suis pas épilée… »).

    Désormais, t’en as plus rien à foutre de rien. Tu sens que, galvanisé par la beuh, le mec n’envisage plus qu’une seule option : COPULER.
    En temps normal tu rechignerais un peu, « Non pas si vite », histoire de pas passer pour une grosse biatch…. D’autant plus que tu sais très bien comment ça se passe dans les cas-là : sympathique friction de boyaux le soir… et réveil douloureux, le lendemain matin, seule dans des draps froids, linceul glacé des voluptés de la veille.

    Mais là, tu décides de faire fi. En parfaite hédoniste, tu te dis que tu dois PROFITER du moment présent, cueillir le jour, penser rien qu’à TOI de temps en temps, ma cocotte, en plus tu l’as lu ce matin dans Cosmo.

    Vous vous frôlez. Tu sens direct une raideur au niveau de son fute : ça tombe bien, une cascade de cyprine est justement en train de dégouliner le long de tes grandes lèvres. Le THC n’est pas qu’un lubrifiant social, c’est un lubrifiant tout court.

    Et tout s’enchaîne : on se jette l’un sur l’autre, puis on jette avec précipitation ses T-shirts et pantalons, calebute et string spongieux. Quand bien même il galère à ôter ton soutif, ça ne crée aucune gêne. Vous vous marrez, non pas d’un rire nerveux, mais avec franchise : complices comme un vieux couple. Dingue !

    T’es tellement au taquet que tu hâtes les préliminaires, guidant avec une certaine fermeté sa queue vers ton alcôve. Et là, OH MON DIEU.

    Ta conscience barricadée dans un coin de ton encéphale, rien ne peut troubler ta quête du pied ultime. Ton « Ça » a pris les commandes, tu lâches complètement prise avec la réalité, oubliant que ta chatte a l’aspect d’un kiwi (une semaine sans épilation, ça pardonne pas). Et ça s’avère bénéfique…

    Une vague de chaleur, les muscles qui se gainent, les mâchoires crispées, « Mmmmh…râââh…oh putain vas-y, vas-y, vaaaaaziiiiii, OH OUIIIIIIIII !!! ».
    Miracle : alors qu’en temps normal tu y parviens difficilement (« C’est parc’que ch’uis trop cérébrale, t’as vu. »), c’est avec une facilité déconcertante que tu viens d’atteindre le paroxysme de la jouissance. En totale synchro avec lui, qui plus est !

  • La cannabaise, pour toujours.

  • d’avoir fumer -> d’avoir fumé

    Super article 🙂

  • Super article mais suis-je le seul à freiner quelques peu les réjouissances par un petit passage par la salle de bain pour éviter la pâteuse ? Je sais qu’on se veut épicurien et hédoniste par ici mais pitié, un peu de dentifrice.

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