Sasha Grey

Sasha Grey est le symbole du porno-pop. Passée comme une comète au-dessus de la Porn Valley, elle entre dans l’industrie par la grande porte en Mai 2006. A tout juste dix-huit ans, elle tourne avec Rocco Siffredi dans une production de John Stagliano. Le célèbre « Punch me in the stomach » vient de là. Elle se fait immédiatement remarquer et c’est l’engrenage, le premier. Une performance, un corps, un regard qui marquent les esprits. Les studios se l’arrachent. Cette année-là, du milieu de l’été jusqu’à la fin du mois de novembre, Sasha Grey tourne quatre films par semaine. Un départ fulgurant.

En cinq ans, Sasha Grey tourne dans plus de deux cent cinquante films et gagne dix-sept récompenses. The Dirtiest Girl in the World n’a peur de rien. « Je suis déterminée et prête à devenir une marchandise qui comble tous les fantasmes. » De la masturbation au BDSM en passant par l’uro, chez Reality Kings ou chez Kink, l’actrice voit grand et agit en conséquence. Clairement décidée à devenir l’objet de toutes les attentions et branchée dégradation, elle se donne corps et âme sur les plateaux. Du jamais vu. Des scènes hallucinantes, d’une brutalité atmosphérique, des images qui se gravent dans votre cerveau à tout jamais. Sasha Grey est une ligne de rupture, il y a un avant, un après. Pour l’industrie pornographique, pour toi, pour nous tous. Tant et si bien qu’à peine plus de six mois après sa première scène, le Los Angeles Magazine la compare très sérieusement à Jenna Jameson. C’est le début du deuxième engrenage : Soderbergh lit l’article et la caste pour The Girlfriend Experience. Nous sommes en 2009. Les critiques du film sont mitigées, mais peu importe. Sasha Grey vient de faire une nouvelle entrée par la grande porte, dans la culture mainstream cette fois.

L’actrice met un terme à sa carrière dans l’industrie pornographique en 2011. Malheur, tout Internet s’émeut. Mais Sasha Grey reste fidèle à son public et à sa culture. Doubleuse pour le troisième Saint’s Row, un GTA-like foutraque, elle fait également une apparition aussi remarquée que controversée dans la série Entourage. En 2013, Sasha Grey continue de multiplier les expériences et les projets, donnant interview sur interview pour la sortie – remarquée – de son roman érotique The Juliette Society. D’aucuns alimentent volontiers la controverse et l’accusent d’être une opportuniste dénuée de culture et de talent ; qu’importe, elle poursuit inexorablement son ascension, goguenarde. Cette année, elle partage la tête d’affiche du film Open Windows avec Elijah Wood et lorgne vers la réalisation. Avec son petit million de fans sur Facebook, Sasha Grey est déjà bien plus qu’une performeuse à la retraite : elle est la preuve vivante que culture populaire et pornographie sont plus proches que jamais. Une égérie de la culture porn.

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