Rencontre avec Anouk Perry, la podcasteuse qui parle de sexe sans filtre

La voix d’Anouk Perry vous est forcément familière, l’ex journaliste de vingt-cinq printemps est l’une des fières porte-parole du podcast-sexe en France. Son petit monde sonore se constitue de malaises triviaux et de bons coups Tinder, de MST aux origines mystérieuses et de parties fines riches en émotions fortes. Remarquée en début d’année sur Soundcloud avec ses enquêtes caustiques La malédiction des Kevin et Serial Dragueur, l’entrepreneuse est parvenue à vendre ses derniers bébés – Qui m’a filé la chlamydia ? et Retrouve ton Porc – à deux des plus gros studios de podcasts de l’Hexagone : Nouvelles Ecoutes et Arte Radio. Alors que l’un de ses reportages les plus écoutés (le bien nommé La délicatesse des gang bangs) vient d’être primé au Paris Podcast Festival dans la catégorie des documentaires, nous sommes partis tendre le micro à cette jeune indépendante assoiffée d’expériences, de feel good et, surtout, d’histoires à raconter. 

Après un an passé en tant que rédactrice sexo chez Madmoizelle, tu t’es lancée en février dans le monde du podcast via ta chaîne Soundcloud. L’une de tes créations les plus remarquées, La délicatesse des gang bangs, a été primée en octobre au Paris Podcast Festival. Dans ce reportage en deux parties (dont la suite s’intitule J’ai assisté à un gang bang), tu t’interroges sur l’organisation de cette pratique et tu tends l’oreille à ses participants. Peux-tu revenir sur cette expérience ?
Arrivée fin mars j’avais déjà fait plusieurs podcasts qui avaient marché gentiment, comme La malédiction des Kevin et Serial Dragueur. Un jour, j’ai assisté en tant que journaliste sexo à une conférence consacrée au Libertinage. Etait présent un homme dénommé Z. : il est l’organisateur du gang bang dans ce podcastDans la salle j’ai sympathisé avec Emma, une fille de mon âge. C’est elle qui est au coeur de J’ai assisté à un gang bang : lorsque l’on s’est rencontré, elle m’a expliqué que Z. organisait des gang bangs pour elle et me l’a présenté. Je me suis dit que ce serait super intéressant de consacrer un podcast au thème, en interrogeant les deux. Mais alors que je pensais l’interviewer dans un café parisien, Z. me dit : « passe dans mon entreprise mardi matin, je te présenterai les lieux ! ».

Au début j’ai pensé à des trucs  glauques : j’ai cru que j’allais me faire trucider dans une cave ! Puis le mardi qui a suivi je l’ai interviewé, j’ai visité la Factory à Paris (là où s’organisent des gang bangs et des soirées libertines), j’ai interrogé Emma. Mais j’ai compris que ces rushes n’étaient pas suffisants pour un bon podcast. Je me suis souvenu que Z. m’avait soufflée : « si tu veux, tu peux venir assister à un gang bang ». Je me suis donc laissée prendre dans les événements. Je voulais passer de la théorie à la pratique. Voir si, comme Z. avait pu me l’assurer, tout le monde était bien super « safe » lors d’un gang bang. 

Après avoir échangé avec Z. (qui te parle de glory holes et de « bon » libertinage, mais t’explique également qu’un gang bang nécessite des règles, un respect des autres, une discipline, qu’il a déjà blacklisté un client raciste), tu captes dans un second temps le gang bang en soi : Emma, entourée de dix hommes qui « s’essuient la bite« . Comment l’as tu enregistré ?
Tout le gang bang s’est déroulé sur un grand lit de deux mètres de large. Emma était soit allongée, soit à quatre pattes sur le lit. Les dix mecs étaient en arc de cercle tout autour, j’étais en tête du lit et je faisais passer mon enregistreur entre les gens. Silencieusement, je leur disait de se décaler pour être à moins de quarante centimètres du son. Je n’avais pas envie de toucher ces mecs et c’était réciproque (sourire). C’était un peu chelou d’arriver au milieu de dix gars qui t’évaluent, tu imagines qu’ils vont te regarder pendant l’acte. Certains étaient gênés, se demandaient ce que je pouvais bien enregistrer. Typiquement, à la fin il y avait un bukkake, et seulement sept mecs sur dix ont éjaculé. Ce qui reste une bonne moyenne ! C’était étrange. J’étais mal à l’aise et quand je le suis je fais plein de blagues. Alors eux aussi m’en faisaient, et donc j’étais encore plus mal à l’aise. Ils blaguaient : « ah, donc tu vas te mettre à poil ! » et j’avais un rire jaune style « c’est ce dont j’ai peur » (rires).

Lorsque tu captes ces bruits de sexe, tu ressens du dégoût, de la gêne ?
De la curiosité surtout. J’ai côtoyé des milieux libertins et je me suis souvent retrouvée dans des lieux où les gens baisaient autour de moi – de par mon taf de journaliste Sexo – mais une femme pour dix hommes, je n’avais jamais vu ça. Après, au bout de dix minutes  j’étais en mode « c’est bon, j’ai mes sons, je vais attendre le bukkake finale pour recueillir les impressions ». C’était comme n’importe quel reportage : tu es présent durant trois heures, pour que les gens prennent confiance en toi, puis tu attends la punchline de fin.

Mais il s’est passé quelque chose d’inattendu. Durant le gang bang, Emma exprime un rejet fort. Il y a une rupture de consentement et tout s’arrête. Cette seconde partie était compliquée à enregistrer car je ne voulais pas choquer l’auditeur. C’est une auditrice qui m’a conseillée de mettre un trigger warning car cela l’avait choquée de tomber sur le bruit d’un début de dérapage sexuel. Quand je parle de ce podcast à ceux qui ne l’ont pas écouté, l’on me demande si j’ai capté un viol, alors que ce n’est évidemment pas du tout le cas.

Après voir rejeté son partenaire, Emma revient, fait comprendre qu’elle souhaite continuer, que tout va bien, l’atmosphère s’apaise, l’acte reprend et s’achève. Puis tu l’interroge et elle t’assure, en riant, que tout est OK. La thématique du consentement est centrale dans ce podcast. Tu y évoque en introduction l’idée de capter le gang bang par-delà les images « à la Jacquie et Michel« . 
Pendant assez longtemps, lorsque les gens tapaient « Gang bangs » dans Google ils tombaient sur mon podcast ! Il s’agissait effectivement de capter la version réaliste du fantasme, par-delà le porno et les faits divers.  J’ai des connaissances dans la scène libertine parisienne qui font des trucs à base de fétiches BDSM mais aucune ne pratique le gang bang. C’est fascinant : pourquoi est-ce à ce point “à part” ? Dans la vraie vie, comment se déroule-t-il, loin de l’aspect « performance » propre au X ?

Z. m’explique qu’il s’assure que les femmes qui viennent soient OK à cent pour cent du début à la fin, que tout le monde met bien des préservatifs, que cela ne vire pas à la « foire d’empoigne ». Quiconque arrive pour faire du mal n’a pas sa place ici. Il faut que la femme soit heureuse car dans ce « business » elle est au centre de la scène. Mais je voulais aussi faire ressentir le malaise, me mettre dans la peau des gens qui allaient écouter et leur dire : je ne suis pas une journaliste, juste une petite meuf qui débarque. Donner un côté plus humain à cette enquête. Le malaise est quelque chose que j’aime travailler. Il y en a assez peu en général alors que cela engendre de belles histoires.

Après avoir fait l’amour, Emma te dit : “on pense [dans le cas du gang bang] que la femme est soumise mais elle domine tout”. Qu’en dis-tu ?
Une seule chose : écoutons les femmes, tâchons de comprendre ce qu’elles désirent. Cherchons à fouiller, aussi : est-ce qu’elles veulent vraiment au fond ? Ou est-ce une idée qu’on leur a mis dans la tête ? Dans le cas d’Emma, c’est une femme indépendante. Peut être que dans dix ans, sa sexualité ne sera plus la même. Elle dit : « le féminisme, c’est chaque femme qui se le créé elle-même ». Au fond elle se réapproprie sa sexualité et son corps, le prend en main et le revendique totalement, façon empowerement.

Ta conclusion est : « Le gangbang est une pratique moins courante que la levrette mais pas forcément plus violente« . L’essentiel est que « les gens kiffent…« . C’est aussi un appel à l’ouverture d’esprit et au respect de l’autre. 
Durant une heure je parle de gang bang mais finalement, assez peu de plaisir. Alors que l’important c’est d’aimer…et tout donner (rires). Si les femmes qui font ça aiment ça, tant mieux pour elles. “La délicatesse” du titre désigne la façon qu’a Z. de raconter les choses, comme un hôtelier qui déposerait la petite nappe bien comme il faut. La restauration me fait penser aux mots délicats et Z., quand je lui demande s’il se sent excité par ce à quoi il assiste, répond : « on nous a appris à ne pas manger dans l’assiette du client ». Cette délicatesse se ressent aussi lorsqu’Emma évoque sa relation avec son petit copain.

Cet « amour » justement, l’associerais-tu à la sexualité ? Toi qui as été rédactrice feel good, penses-tu que le sexe et le bien-être soient indissociables ?
Ce serait un peu court de l’affirmer, car les asexuels sont très épanouis sans sexualité. Le bien être est un truc qui se diffuse dans l’air alors que le sexe est une activité. Le « feel good » est plutôt un moyen d’axer mes sujets. Parler des malaises – dans ma série Awkward par exemple – permet de se rendre compte que tout bien réfléchi, ce qui est arrivé n’est pas si grave. J’essaie d’aider les gens à mieux se sentir dans leur peau en apportant cette légèreté. C’est important de mixer humour et pédagogie.

Anouk Perry

Justement, avec les cinq épisodes de Qui m’a filé la chlamydia ? tu livres un jeu de pistes sur le dépistage : tu interroges des connaissances pour savoir qui t’a transmis cette IST – suite à une soirée un peu spéciale – et le tout prend la forme d’une enquête super ludique, enrichie par les interventions d’une véritable spécialiste, la gynécologue Laura Berlingo. S’agissait-il d’amuser l’auditeur sans pour autant oublier de le sensibiliser ?
Oui, il fallait décomplexer et sensibiliser. La voix de Laura Berlingo n’est pas chiante comme peuvent l’être les cours d’éducation sexuelle et elle correspond à la démarche de sexualité positive qui est la mienne. Il ne faut pas non plus que ça ne ressemble à un message de l’Inpes. Qui m’a filé la chlamydia est le « Cluedo des MST » : chaque interlocuteur amène ses propres éléments, se rappelle, précise, contredit. Tout part de quelque chose qui m’est arrivé en janvier 2017, mais j’ai commencé à écrire les épisodes en mai 2018. Je voulais faire cette série – entre autres – parce que je ressentais une sorte de haine envers toutes les personnes qui m’avaient demandé à l’époque : « mais tu ne t‘étais pas protégée ? », ce que j’ai extrêmement mal vécue. Je voulais expliquer que si, j’avais bien fait les choses.

Quant à l’annonce de l’événement déclencheur tout était une question de narration. Je voulais commencer par raconter cette histoire mignonne d’amour de vacances, puis, peu à peu, mener l’auditeur vers « la révélation de la partouze ». J’ai aussi pris en compte ces gens qui, peut être, auraient été un peu dérangés par l’idée d’une sexualité « alternative ». Si dès les trois premières minutes je balance le mot partouze je risque de les perdre. L’idée n’était pas de faire des épisodes thématiques (sur les IST, le slut shaming) mais de penser le podcast comme un sitcom, avec des personnages aux profils différents, un récit où tout est fluide. Le « personnage » d’Isaac par exemple est transgenre. Je suggère ce que cela implique (comment tu gères cette identité ? comment tu as des relations sexuelles avec ce corps ?) mais cela n’est pas le sujet central de Qui m’a filé la chlamydia ?.

Pour ce qui est du rapport au corps, tu as officié en tant que chroniqueuse sexo chez Madmoizelle, à l’âge de vingt-trois ans. Parler d’intimité a-t-il influé sur la perception de ton propre corps ? 
J’ai toujours dissocié l’écriture et ma sexualité. Mais les deux s’influencent parfois. Recevoir des sextoys au bureau a peut être joué (rires). J’ai commencé à être rédactrice sexualité assez jeune, mais en vérité, je connaissais déjà assez bien le sujet.

Avec ton podcast « Celles qui parlent de cul », tu papotes en compagnie de Flore Cherry et de Queen Camille (du podcast Coucou le Q) sur ce que cela implique de se consacrer à la sexualité lorsque l’on est journaliste. Si l’on est trop vite catalogué, penses-tu que cela soit pire lorsque l’on est une femme ?
Lorsque tu parles à 50 % de sexualité et à 50 % d’autres sujets, tu restes « la meuf qui parle de sexe ». Tu observes une sorte de trouble dans le regard des autres. Parfois, ils s’en fichent, ce qui est très frustrant (rires). Récemment je suis partie en vacances, et lors d’une conversation, l’on m’a demandé ce que je faisais dans la vie. Un mec a dit : « mais toi t’es dans le porno non ? ». Ce n’était pas méchant, mais révélateur. Il y aussi de la fausse bienveillance. Quand tu es rédactrice sexo tu incarnes aux yeux de certains mecs la « fille-trophée » avec qui il faut coucher. Puis l’on te pose des questions pas forcément subtiles comme « alors, tu reçois des godes ?« . Il faut toujours rappeler à ton interlocuteur qu’il y a une personne derrière l’emploi. Lorsque l’on écrit sur ce thème, l’on fait aussi face au “hate reading” : ceux qui vont déverser leur haine sous tes articles. Il faut savoir qu’écrire sur le sexe ce n’est jamais neutre. Cela suscite toujours quelque chose en l’autre. La sexualité est politique : quand le lecteur n’aime pas ce que tu peux en dire, il n’aime PAS DU TOUT.

Dans ce podcast tu expliques avoir écrit des articles comme « Comment branler une bite ? » car tu ne trouvais pas ce genre d’infos sur le web.
Quand j’avais 15-17 ans et que je souhaitais apprendre à masturber un mec, je tombais toujours sur des articles de féminins qui m’expliquaient que « ça vient naturellement, soyez vous même ! ». C’étaient les réponses les plus frustrantes au monde, beaucoup trop théoriques. Or, anatomiquement, il y a des choses que tu peux tester, qui marchent et d’autres non. Généralement les articles plus détaillés portent sur des actes plus « extrêmes » comme la sodomie et autres. Or je crois que, quand tu débutes ta vie sexuelle, le tuto chibari c’est peut être high level ! (rires) C’est comme s’il n’y avait aucun entre-deux possible entre les directives d’éducation sexuelle type “protégez-vous”, et les articles décomplexés sur le sexe anal. Il y autre chose encore. Quand tu parles des pratiques les plus « basiques » sur un site comme Madmoizelle, tu t’adresses à un très jeune lectorat. Or, cela suppose d’admettre que ces jeunes gens ont une sexualité. C’est cela qui dérange. Alors que mon but, à ma petit échelle, c’est simplement que les gens baisent mieux (sourire).

Dans tes podcasts la sexualité est au cœur du récit, ou bien en toile de fond. Mais le porno est absent. Comment s’est passée ta découverte du X ?
J’ai découvert le porno à onze ans en traînant sur Internet et c’était comme explorer un autre monde. On ne m’avait jamais parlé de pornographie. J’ai maté quelques vidéos avec un certain intérêt vers 16-17 ans. Mais j’ai trouvé ça trop trash, trop dur. Quand tu t’y inities au début, tu ne tombes pas forcément sur les meilleurs trucs. Je m’attendais à voir des couples tout mignons faire l’amour face caméra mais je suis tombée sur des meufs attachées et recouvertes de sperme. J’étais un peu dégoûtée. Aujourd’hui, j’ai l’impression que les portails de sites pornos mettent davantage de “bonnes” vidéos en avant, des contenus moins crades

Parmi toutes tes créations, l’une des plus générationnelles est sans conteste Serial Dragueur. Tu questionnes ton meilleur ami Florian, un gentleman qui utilise très régulièrement Tinder et Adopte un mec. C’est un véritable marathonien du sexe (il tient un Google Agenda pour gérer ses relations) mais il possède une véritable considération de l’autre. Tu tentes de démontrer que « plan cul » et « éthique » ne sont pas incompatibles. 
C’était l’un de mes premiers podcasts et, à l’époque, ce média était une bonne excuse pour obtenir des réponses aux questions que je me posais sur mes amis. Je me suis toujours demandée comment Florian faisait pour gérer sa vie sexuelle, qui est très active. C’est un podcast qui raconte plein de choses sur ce qu’impliquent les sites de rencontres. Qu’est ce qu’un bon coup ? Quelles sont ses techniques ? Comment ça se passe au lit ? Surtout, quelle est la place du consentement là dedans ? Florian est un féministe, mais pas un mec qui recycle les arguments du féminisme pour te la mettre à l’envers. Au final, j’ai eu beaucoup de retours de garçons sur Serial Dragueur. Certains me disaient que mon podcast leur avait permis de réfléchir à leur propre sexualité et d’être plus serein dans leurs relations.

C’est un podcast qui débarque après #MeToo et fait la nique à tous ces discours de mecs type “ah, on ne peut plus baiser maintenant ?”. Là tu tends le micro à quelqu’un qui te démontre qu’on peut avoir une vie sexuelle épanouie, multiplier les aventures, et que cela n’exclue pas la considération et l’écoute.
Florian te raconte que tu peux coucher six fois le même week end sans forcément être un sale con. Il n’est pas exceptionnel physiquement ou riche, ne fait rien d’inatteignable. Il est “mignon sans plus” et pourtant il a un succès monstre. Car il est foncièrement honnête et qu’il sait où il va. Moralité : c’est vachement plus simple quand tu es honnête.

C’est avant tout un podcast sur la communication. Tous tes podcasts parlent de la nécessité de verbaliser les choses – comme la sexualité.
Communiquer est mon mantra de vie. Lorsque l’on est confronté à un problème, il faut en parler. Or, dans un podcast, la communication passe mieux, car ce n’est pas un article que tu lis en diagonale, mais un medium immersif.

Aujourd’hui, après ce prix au Paris Podcast Festival, quels sont tes projets ?
Un podcast pour Binge Audio qui devrait sortir le mois prochain. Il porte sur le végétarisme.

Pour finir j’aimerais que tu m’en dises plus sur l’une de tes icônes avouées : Mylène Farmer. Une belle incarnation de ce que la sexualité féminine génère comme fantasmes, mais aussi comme transgressions et révoltes.
J’ai longtemps été fan. Je l’ai découverte à mes onze ans en regardant les NRJ Music Awards. Le coup de coeur a été immédiat. J’ai tout cherché sur elle. Mylène Famer est une figure de la réussite par le « nique ta mère » ! (sourire) Une artiste qui produit de la musique en décalage total avec son temps et base toute son oeuvre sur un principe : « j’en ai rien à foutre qu’on me traite de salope, qu’on prétende que je suis vulgaire ». Elle dégage énormément de confiance en elle, un côté « divin », presque. De mes douze à mes quinze ans ma relation avec Mylène Farmer était totalement obsessionnelle, elle était la bouée de secours de mon adolescence. Mylène Farmer est un doudou vers lequel je reviens sans cesse.

Photos d’Anouk Perry par © Léa André

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