i.Con, quand le quantified self investit votre vie sexuelle

Votre réveil sonne. Grâce à une application pour smartphone qui suit vos cycles de sommeil, vous émergez au meilleur moment. Une petite douche et vous enfourchez votre vélo, direction boulot : votre bracelet connecté mesure votre rythme cardiaque et calcule les calories brûlées. La pomme et le café que vous absorbez face à votre ordinateur finissent indexées dans un analyseur de régime alimentaire. Votre déjeuner, votre pinte entre amis et votre dîner aussi. Vous êtes un adepte du quantified self, un vrai ; ce soir, quand vous vous glisserez dans votre lit, vous enfilerez l’anneau pénien connecté i.Con avant de faire l’amour. Pas question de rater une occasion de vous mesurer pour vous optimiser.

On aimerait dire que les gens comme ça n’existent pas. La simple existence du i.Con nous en dissuade : si quelqu’un a pensé à créer un cockring connecté, c’est sans doute parce qu’il existe un marché pour lui. Dévoilé il y a quelques jours par la marque British Condoms, le i.Con permettra à ses utilisateurs de mesurer le nombre et la vitesse de leurs coups de reins, la fréquence et la durée de leurs rapports sexuels, la circonférence de leur verge et la température de leur peau, entre autres. Prix annoncé : 59,99 livres, environ 70 euros. 90 000 Britanniques auraient déjà ouvert leur porte-monnaie. Sortie prévue dans le courant de l’année 2017.

Vous l’avez sans doute déjà compris, nous ne sommes pas très fans du i.Con. Qui a envie de vivre son plaisir comme une séance d’entraînement ? De consulter ses statistiques après chaque contact, de suivre sa courbe de progression ? On peine à comprendre comment cela pourrait être intéressant, l’obsession de la performance n’est jamais bonne. Et puis, le i.Con est un objet connecté. Après un hack, les informations qu’il a récoltées pourraient bien finir sur Internet. Comme toujours, mieux vaut laisser tomber les périphériques et faire simple. 

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