Un guide pratique pour les victimes de revenge porn

Le revenge porn, vengeance virtuelle consistant à diffuser des contenus explicites sans le consentement de son ou ses protagonistes, continue de faire des victimes sans qu’elles aient toujours les clés pour (ré)agir.

L’association américaine Without my consent a donc décidé de les aider avec un guide pratique pour obtenir justice, étape par étape. Intitulé « Something Can Be Done! », il décline des problématiques et des solutions concrètes sur quatre chapitres : conservation des preuves ; retrait des contenus sur Internet ; enregistrement d’un copyright ; mise en place d’une ordonnance restrictive en cas de harcèlement. L’un des premiers conseils est de bien garder une trace des images incriminantes avant de demander à une plateforme de les supprimer. Ces outils précieux sont délivrés par des avocats spécialisés, gratuitement.

Cette initiative répond à un manque d’homogénéisation de la justice aux US. En effet, tous les États n’ont pas encore voté de loi criminalisant le revenge porn, et ceux qui l’ont fait ont chacun leurs subtilités. Without my consent prend d’ailleurs la Californie en exemple : elle s’est montrée ferme et progressiste en la matière ces dernières années. Du côté de la France, la loi pour une République numérique contenant un amendement sur le revenge porn a été adoptée en septembre 2016. Elle permet de condamner les pornographes revanchards à deux ans d’emprisonnement et 60 000 euros d’amende. Pour autant, les opérations de sensibilisation restent nécessaires. Et si l’anglais du guide « Something Can Be Done! » vous rebute, vous pouvez toujours vous replonger dans notre article « Piratage, revenge porn : comment réagir ? ».

Photo en une : victime du revenge porn, la youtubeuse Chrissy Chambers a lancé une pétition en 2015 pour lutter contre ce fléau aux États-Unis.

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