Galactic Cap, encore un échec dans la quête du préservatif du futur

Au Tag Parfait, on aime bien penser au futur. C’est la raison pour laquelle nous ne ratons jamais une occasion de vous parler de l’avenir des prophylactiques. On a vu passer des projets fous de capote au graphène, au collagène, à l’hydrogel. Lelo vient de commercialiser HEX, un contraceptif pénien renforcé par une structure en polygones. Ce nouveau venu devait “révolutionner le monde des préservatifs pour de bon” – on attend encore, déçus. Il y a quelques jours, une autre capote conçue pour tout changer, le Galactic Cap, a été présentée au public. Nous sommes au regret de vous annoncer que nous l’avons aussitôt classée dans la catégorie “sans espoir”.

Le Galactic Cap original

Le Galactic Cap original

Le Galactic Cap est à l’étude depuis 2011 à l’initiative du producteur cinéma et vidéo Charlie Powell. Au mois de mai 2014, nous vous l’avions brièvement présentée dans une Cumpilation. Elle se présentait alors sous la forme d’un petit capuchon en polyuréthane à coller sur le sommet du gland. Le public a financé son développement par le biais d’une campagne de crowdfunding à 100 000$. Malheureusement, ce dispositif souffrait d’un manque de fiabilité tel qu’il a été abandonné et remplacé par un tout nouveau modèle homonyme. Le Galactic Cap édition 2016 est un réservoir autocollant conçu pour être placardé sur le pénis depuis la verge jusqu’au gland. Lors de l’éjaculation, le sperme est réceptionné par le préservatif grâce à un trou positionné sur le méat urétral.

Le Galactic Cap version 2016

Le Galactic Cap version 2016

Parce qu’il ne couvre pas l’intégralité du sexe comme un préservatif classique, le Galactic Cap prétend laisser plus de place au plaisir. Le problème, c’est qu’en maximisant la surface de contact entre organes génitaux, la création de Charlie Powell rend ses utilisateurs plus vulnérables aux IST qu’une capote classique. Le producteur le dit lui-même : “Si vous avez peur du Sida, vous devez enfiler un préservatif intégral.” D’ailleurs, la campagne de communication qui entoure le Galactic Cap le présente comme un dispositif anti-grossesse et non comme un prophylactique. “C’est vraiment un préservatif pour couple” insiste Powell. Les concubins qui se laisseront tenter devront éviter de recouvrir l’engin de lubrifiant artificiel : seules la salive et la cyprine sont bénignes pour l’adhésif du capuchon galactique. Adieu le sexe anal ! Tout ça pour 25 dollars pièce. Oui, 25 dollars.

Le Galactic Cap semble n’avoir qu’une seule qualité, empêcher une grossesse. Il ne protège pas des IST, il est coûteux et visiblement compliqué à utiliser. L’avantage de la capote classique, c’est qu’elle peut être enfilée relativement rapidement, même dans l’obscurité. On doute que l’invention de Charlie Powell puisse être équipée efficacement dans un moment de tension. Quant au moment où il faut la décoller du pénis, on frissonne d’inconfort en y pensant. Une fois de plus, la conclusion est la même : le bon vieux préservatif au latex n’est pas prêt d’être détrôné.

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