TOMM¥ €A$H – WINALOTO, du rap estonien bien charnu

Avec ses paysages de chair et ses sous-vêtements blanc cassé, le nouveau clip de Tommy Cash nous évoque autant une pub pour un déodorant que Maddie Ziegler dans Elastic Heart. En plus frontal : dès l’intro de la vidéo, le rappeur estonien revendique son style en tapotant les premières notes de Winaloto sur une rangée de culs. Les percus cérémoniales résonnent, l’accent de la baltique grince trop fort pour être complètement honnête. Les corps multicolores défilent sur fond beige, des obèses, des nains, des soeurs siamoises, des danseurs musclés. Le visage de Tommy Cash se fond sur une chatte, une main sort d’un nombril, un champ de pieds ondule. C’est fascinant et – à notre goût – très réussi, musicalement et visuellement.

Mais qui est ce petit blanc que les commentateurs accusent déjà de gruger Die Antwoord ? Tommy Cash s’est lancé dans la musique en prenant appui sur la danse, façon Booba : à quinze ans, c’est un cours de hip-hop qui lui a donné le goût de l’expression artistique. “J’ai commencé a passer plus de temps seul, à m’isoler davantage, à favoriser mes idées et mon énergie propres”, explique-t-il dans le magazine Eclectic.

winaloto

Tu fappes ou tu passes ?

Son inspiration sublimée par la solitude, l’Estonien s’est lancé dans le dessin, la peinture et finalement l’écriture, Graduation de Kanye West dans les écouteurs le long des rues de Tallin. “Je pense que les lyrics sont le plus haut niveau d’expression”, affirme-t-il. Pour preuve, les bonnes phases de Winaloto : “Why have abs if you can have kebabs ?”, “One stripe in the night make me feel alright, three stripes on my body make my swag real tight” (Tommy Cash est un fanatique assumé d’Adidas, la marque préférée des slaves du web) ou “All I do is success, smooth as butter, attractive to the bees, they wanna smell my flower”. 

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