Une réalisatrice BDSM gagne contre les loi anti-porn anglaises

C’est une triste victoire pour les pornographes d’outre-Manche. Lundi 6 juin, les autorités britanniques ont annulé la mise hors-ligne de Dreams of Spanking. Ce site pornographique BDSM créé et administré par la spécialiste de la fessée Pandora Blake avait été supprimé l’été dernier par la Authority for Television on Demand (ATVOD) au motif qu’il diffusait une vidéo dans laquelle la performeuse Ariel Andersson subissait des “dommages durables” au derrière après une séance de caning. Depuis décembre 2014, cette pratique est considérée comme illégale dans le X par les législateurs anglais, au même titre que l’éjaculation féminine, le face sitting, le fisting ou la strangulation.

DreamsOfSpankingSlippering

Heureusement pour Pandora Blake, le régulateur des médias Ofcom a estimé que Dreams of Spanking n’était pas soumis à cette interdiction car il n’est pas un site de vidéo à la demande. Les lois anti-X qui gouvernent aux décisions de l’ATVOD restent cependant en vigueur ; la victoire du porn n’est que formelle. La réalisatrice va pouvoir reprendre du service, presque un an après avoir fait appel de la décision des autorités britanniques. Les dégâts restent terribles : “Au niveau émotionnel, en tant que femme qui fantasme à l’idée d’être fessée depuis toute de petite, être criminalisée ainsi m’a fait me sentir attaquée personnellement, a-t-elle expliqué à Broadly. Je me suis entendu dire par un état patriarcal qu’une personne comme moi était inacceptable, que ma sexualité était répugnante et même dangereuse pour les enfants.”

La décision initiale de l’ATVOD semble d’autant plus injuste que Dreams of Spanking est loin d’être le seul représentant du porno BDSM au Royaume-Uni. “Il y a plein d’autres sites de fessée anglais qui sont tenus par des vieux blancs, affirme Pandora Blake. Quand la nouvelle régulation est arrivée, ma page a été la seule à faire l’objet d’une enquête.” A l’époque, la jeune femme s’était exprimée contre ce nouveau texte à la télévision et dans les journaux. Un activisme qu’elle tient aujourd’hui pour responsable de la fermeture de son site : “En passant ma tête au-dessus du parapet, j’ai fait de moi une cible.” Elle ajoute : “Je me suis vraiment demandée si le Royaume Uni était un pays progressiste.”

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