La Renaissance de Four Chambers

Un Four Chambers tout chaud et tout décadent, c’est un peu comme un nouveau film de Lucie Blush ou un reportage de Kimberly Kane : on est tout de suite au taquet, bouillants comme la braise, on va pas jawader. Au vu de ces quelques minutes de plaisir, disons que The Renascence – tout est dans le symbolisme mystico-religieux ! – ne révolutionne rien mais est dans la pure continuité de ces fantasmes crus que l’on aime tant. Ces songes moites en clair-obscur, entre auteurisme expérimental un peu branlatoire et sensualité frontale, comme si nous toquions aux portes psychique d’un baisodrome. A travers les réals de Vex Ashley, il faut accepter cet équilibre constant entre l’imaginaire morbide – ce liquide rouge abondant qui coule sur le torse – et le rêve humide bien chiadé en haute déf’. Ce mix incongru entre le Beau et le Bizarre, caractérisant les orgies romaines. Tous ces effets de flous, ces regards perdus et ces visages déformés par l’orgasme composent un monde onirique sans cesse tiraillé entre le cauchemardesque dérangeant et la délicatesse de la séduction. Aaaaah, Vex.

Si l’on devait résumer Four Chambers, on pourrait dire que l’oeuvre semble – inconsciemment – traversée par l’esprit d’Adrian Lyne. Oui, Lyne, le réal qui a popularisé l’érotisme eighties pour adolescentes, le mec de Neuf semaines et demie et d’Infidèle, grand fan de Nabokov. Surtout, Lyne est le metteur en scène de L’échelle de Jacob, cette plongée tortueuse voire carrément lugubre, parcourue de déviances érotiques. Four Chambers, c’est un mix des deux pôles. Noirceur, focus irréels, perditions mentales et râles distordus font de cette Chambre le carrefour de toutes ces émotions, entre le malaise et la bandaison totale. L’orgasme est une petite mort, messieurs-dames.

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