Dookoom, lutte sociale et sang menstruel

Dans son pays d’origine, Dookoom choque. L’Afrique du Sud blanche goûte assez peu les positions radicales du groupe d’afro-punk emmené par Isaac Mutant, un rappeur énervé qui s’est formé dans les environs peu hospitaliers de Cape Town. La communauté blanche de la « nation arc-en-ciel » ratée estime que la formation musicale attise les tensions raciales qui continuent d’agiter le pays, 25 ans après l’abolition de l’apartheid. Au point de porter plainte pour « incitation à la haine » contre elle auprès de la Commission des Droits de l’Homme sud-africaine après la diffusion du clip de « Larney, Jou Poes », dans lequel des fermiers noirs se rebellent contre leur patron blanc.

Le 28 septembre dernier, Dookoom a dévoilé son deuxième EP sur le label marseillais I.O.T. Le premier single de Silbi Dog, The Worst Thing, est fidèle aux thèmes du groupe ; il tente de rappeler aux opprimés que l’unité, l’éducation et la résistance sont la clé d’une lutte efficace contre l’oppresseur. Dookoom combat pour la justice, mais pas seulement. On ne vous en parlerait pas, sinon. Nous vous proposons de découvrir le premier clip de l’EP, Dirty, qui explore des thèmes autrement plus proches de nous. Attention les yeux.

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