On a fappé pour vous : test du OhMiBod blueMotion

La technologie m’a toujours fascinée et rebutée à la fois. Je suis de celles qui ont encore chez elles un téléphone à cadran avec le fil en queue de cochon, et qui ont attendu le plus longtemps possible avant de se résoudre à acheter un smartphone. Je savais qu’une fois accro il serait impossible de m’en défaire. J’ai des réactions similaires avec les sextoys : si je peux téléphoner avec mon vieux téléphone fixe, je peux tout aussi bien me faire jouir avec un jouet basique, voire à la main. C’est pourquoi quand on m’a parlé de vibro connecté en bluetooth, j’y suis d’abord allée à reculons…

J’avais déjà entendu parler de la marque OhMiBod dans la presse il y a quelques années, lorsqu’ils avaient lancé le vibromasseur à brancher sur iPod. N’étant pas férue de la marque, je ne m’étais pas attardée sur l’information. Cet été, je suis retombée sur la marque en me promenant sur Chaturbate : leurs derniers jouets connectés font un tabac auprès des modèles et des spectateurs. Ils se présentent sous la forme d’un petit galet vibrant que l’on glisse dans sa culotte et que l’on peut contrôler grâce à une appli installée sur son smartphone (ou celui de quelqu’un d’autre hinhin). Je suis perplexe sur le principe, mais au nom de l’aventure, j’accepte le défi lancé par la boutique en ligne Espace Libido.

OhMiBod Bluemotion

Danse pour moi, femme.

Le moment du déballage d’un sextoy est toujours un plaisir pour moi, mais cette fois j’ai pas mal grincé des dents à la vue de l’image sur la boîte. Son contenu est heureusement intéressant. Sous le manuel explicatif je trouve le galet vibrant bleu et rose, un câble usb et une culotte en dentelle bleue assortie, avec un double fond astucieux destiné à placer le vibro. Je m’attaque tout de suite à la mise en place technique du dispositif en rechargeant le jouet sur mon PC, ouvrant les connexions bluetooth de mon téléphone et téléchargeant l’appli mobile. Hashtag 2015.

OhMiBod Bluemotion app

L’appli est elle aussi bleue et rose. Elle nous propose de jouer face à face ou de jouer en Wi-Fi. Dans le premier cas, la portée sera donc celle de la connexion bluetooth entre le smartphone et le jouet, dans le deuxième, les possibilités sont infinies, et rendent le fap international. Pour l’instant je suis seule dans ma chambre, je vais donc contrôler ma culotte moi-même. J’enfile le sous-vêtement et je me plante devant le miroir pour un contrôle visuel. Ce n’est pas si mal que ça, même si on sent que la dentelle n’est pas d’excellente qualité. J’ai une pensée quand même pour les plus minces d’entre nous, car voyant que je peux rentrer mon 40/42 à l’aise dedans, je me dis que votre 36 doit peut-être avoir des difficultés à garder le slip près du corps, alors que c’est important pour la suite des évènements. Une fois parée, je démarre l’application, et commence à explorer les différents modes de vibration proposés.

OhMiBod Bluemotion app play

Les icônes sont assez explicites. Le premier menu propose des rythmes de vibration pré-enregistrés, les deuxième et troisième permettent de faire vibrer le jouet en passant son doigt sur l’écran ou en tapotant dessus. Le mode « wave » fait vibrer le galet en fonction de l’inclinaison que l’on donne au téléphone, et le dernier le mode « voice » va vibrer au son de la voix. Tout fonctionne assez bien, les vibrations sont agréables, la culotte maintient bien le jouet où il faut, mais bon, ça m’apporte pas grand chose de le tester seule dans mon coin (enfin j’ai joui quand même, ne pleurez pas pour moi tout de suite). J’ai donc appelé le chef en renfort, et on a pris rendez-vous afin de tester ce jouet du turfu ensemble.

Nous voici à l’heure dite, et on se retrouve (comme deux cons) à discuter de comment on pourrait voir pour essayer de tester le truc peut-être pourquoi pas… Notez le dialogue entre professionnels du sexe :

Carmina : On fait quoi alors ?
Stephen : On met la cam ?
Carmina : Ben j’sais pas moi…
Stephen : J’ai peur que comme on se connaît ça marche pas forcément.
Carmina : Ouais mais bon l’idée c’est de montrer comment ça marche.
Stephen : Aussi.
Carmina : Tu voyais ça comment ?
Stephen : Beeeee ça dépend. Dans quel contexte tu l’utiliserais ?
Carmina : …
Stephen : Sinon on peut déjà voir si ça fonctionne.
Carmina : Allez !

Croyez-le ou non, l’appli OhMiBod demande un profil Google+ pour pouvoir se connecter avec un partenaire de jeu (Une mise à jour a été faite depuis, et ce n’est plus le cas… c’est bien dommage car cela nous a valu des tirades de la part de Gonzo comme : « La seule utilité de Google+ au monde », n’en déplaise aux fans du réseau). Après quelques minutes de galère technologique et plusieurs échecs cuisants, Gonzo réussit enfin à se connecter à mon smartphone à distance.

Effectivement, c’est beaucoup plus intéressant quand on ne contrôle pas le jouet soi-même. Je suis assise à mon bureau, et j’attends à chaque instant de savoir à quelle sauce Gonzo va me faire vibrer. Pendant une minute il ne se passe rien, puis celle d’après le vibro répond à ses doigts qui tapent sur son écran de l’autre côté de la France. Il essaie les 5 modes tour à tour, pour la science, comme il dit.

Assez rapidement, on se rend compte d’un souci majeur : l’absence de visuel. En effet, on n’a pas connecté nos webcams donc on ne se voit ni ne s’entend pas, et il est donc impossible pour lui de voir mes réactions. Il ne sait pas que je suis morte de rire face à l’incongruité de la situation, mais que l’instant d’après je m’accroche à mon bureau parce que le mode de vibration qu’il teste me fait partir. Il ne voit pas non plus que mon copain est dans la pièce et se demande la raison de ce bordel, ni que mon chat attiré par le son du vibro m’a sauté sur les genoux pour aller voir de plus près pourquoi ça fait du bruit dans mon jean.

On continue d’explorer les modes de vibration. Pendant que Gonzo s’amuse, et entre deux vagues de plaisir, j’explore le mode tchat de l’application. On peut se parler en direct et s’envoyer des photos. Je teste immédiatement, et me rends compte que prendre une photo ça coupe les vibrations, dommage. Cela dit, ça permet de voir où en est le partenaire, et de mettre un peu de piment dans le jeu.

Le moment culminant a été le test de la fonction vocale, qui est celle qui m’a procuré les meilleures sensations, et qui bizarrement m’a vraiment donné l’impression qu’on parlait à mon clitoris.

Stephen : je teste le mode voice, ça joue ou ça vibre ?
Carmina : ça vibre, c’est excellent ! T’as dit quoi ? c’est trop bien !
Stephen : « je te fais l’amouuuuuuuur avec ma voiiiiiiixxxxx »

Lors de ce test je n’ai pas connu d’orgasme, malgré les efforts de Gonzo. Je ne pourrai donc pas enregistrer mon orgasme dans la partie dédiée de l’appli, qui me rappelle les heures difficiles passées à courir et à logger tous mes entraînements.

OhMiBod Bluemotion app oh!dometer

Depuis ce jour, j’ai testé le OhMiBod blueMotion à maintes reprises, notamment sur Chaturbate. Il est efficace, c’est certain. Notez tout de même qu’il a tendance à chauffer, alors si vous êtes sensible, évitez de l’utiliser sans la culotte. Et pour celles d’entre vous qui sont longues à venir, comme votre serviteuse, sachez que je l’ai gardé plus de deux heures et demie en marche (dont une heure complète en utilisation avec bluetooth) avant qu’il ne faille le recharger.
Vous l’aurez compris, l’intérêt de ce vibro est le contrôle à distance. La prochaine fois d’ailleurs j’ai l’intention de l’utiliser lors d’une séance de sexe au téléphone, mais cela supposerait d’avoir deux téléphones : un pour le contrôler et un pour se parler. Je savais que j’avais bien fait de garder mon téléphone fixe !

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