Ask A Porn Star : le côté trash du fap

Ask A Porn Star, la série déjà culte de WoodRocket, devrait être remboursée par la sécu. A travers des questions souvent frontales, les pornstars préférées des internautes se mettent à nu et dévoilent leur intimité….celle qu’on ne leur connaît pas forcément. Au programme, de l’impudique cocasse et des situations savoureusement remémorées. Des entretiens divertissants pour cibler un peu plus le monde de toutes les contradictions et, surtout, de tous les extrêmes. La dernière question posée aux cadors du porn fut donc : « What was your grossest on set experience? » et autant dire que les mots ne sont pas mâchés. Comme on s’en doute, cela donne lieu à tout un tas de récits très salés, plus proches d’un John Waters de la grande époque que d’un Rabelais ! Et si vous avez toujours rêvé de voir l’élégante Kimberly Kane parler de caca, c’est le moment.

L’inénarrable Rain DeGrey nous raconte le jour où elle a rejeté son quatre heures à cause de Rocco  – qui si l’on en croit ses propos est juste une bite assassine sur pattes – tout droit sur le visage d’Ashley Fires, ma chérie April O Neil avoue que le bukkake n’est jamais très loin du pee, Kenzie Taylor met en scène une blague potache à base d’anal et de rejet gastrique qui se révèle hélas fort véridique, la théâtrale Tara Holiday nous explique dans quelle mesure le tag #threesome et l’expression « having her period » peuvent entrer en interaction…on en passe et des meilleures car c’est aussi crade que jubilatoire. Cette vidéo nous invite  à savourer ce que nos voisins outre-atlantique nomment le “grossout humor”, ce comique carnavalesque jamais avare en scènes burlesques. On pense aux comédies des frères Farrelly, aux fulgurances du duo Trey Parker/Matt Stone voire au génie malade d’un Tom Green. Le porno n’est pas seulement affaire de révolutions technologiques, d’immersion ou d’analyses sociologiques : non, il est avant tout question du corps dans ce qu’il a de plus trivial, et, avouons-le, de plus drôle. Pour un bon nombre de spectateurs, ces confessions évoquent la dimension cauchemardesque du sexe – voire la phobie féminine – puisqu’y sont détaillés tous les petits travers de l’organisme – totale antithèse de l’orgasmique : sang menstruel, excréments, urine, toujours au rendez-vous quand l’on s’y attend le moins.

On se croirait presque dans un film d’Apatow ou de Kevin Smith ! Entre pop et porn persiste cet art du vulgos joliment transcendé.

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