VRtube, VRGirlz, Virtual Real Porn : quoi de neuf dans le porno immersif ?

Les articles sur la réalité virtuelle et le porn se multiplient comme des petits pains. On ne savait pas que le petit Jésus était redescendu sur Terre, mais on apprécie la démarche. Le futur du porn est là, il va juste falloir être patient. En attendant que le monde bascule dans une nouvelle ère, voici une dernière revue des avancées en la matière.

Spoiler : vous allez être déçu mais lisez bien jusqu’à la fin pour reprendre espoir.

VRtube.xxx : l’hologramme porno

vrtube

On a lu avec attention la semaine dernière l’article de Lux Alptraum sur le projet VRtube qui scanne en 3D des actrices (et bientôt des acteurs) en les intégrant dans un environnement virtuel. C’est une alternative entre la vidéo et un univers 3D, avec l’idée séduisante d’un hologramme porno.

Sur le papier ça sonne bien mais avec la tête dans un casque c’est une autre paire de manche. L’actrice Ela Darling – à l’initiative du projet – a opté pour la technologie Kinect pour scanner les corps à la place d’un rig complexe de caméras qui aurait tendance à effacer l’effet 3D en plans rapprochés (ah bon ?). On a donc ici une sorte d’hologramme vidéo dans un environnement virtuel (une chambre très basique) mais tellement pixelisé qu’il perd immédiatement tout son intérêt porno. Pour vous donner une idée, dans un casque c’est aussi pixelisé que les filles sur son site et beaucoup plus gênant que sur la photo ci-dessus.

On espère que la technologie va avancer rapidement et l’aider à améliorer la captation car pour le moment on ne fappe pas et on ne sent absolument aucune présence. Dommage.

VRGirlz : le papier glacé 3D

VRGIrlz-Ariel

Chez VRGirlz, ils misent aussi sur le scan 3D et ils le font plutôt très bien. Les détails sont précis, réalistes, bien rendus mais… statiques. Dans cet environnement, on ne déplace pas non plus avec aisance, du coup l’intérêt pornographique est proche du néant, sauf si tourner autour d’un mannequin en plastique avec un mapping “réaliste” vous excite. Personnellement, j’ai arrêté d’avoir des sueurs froides au rayon lingerie du BHV depuis mes huit ans, donc je n’ai pas été plus ému que ça, même en me positionnant tel un Stagliano du futur, à 45° sous leurs fesses.

Ils ont tout de même essayé des versions animées mais d’après eux, le résultat n’est pas bon et file la nausée à cause d’une impossibilité à assurer un rendu à plus de 75 frames par seconde (le minimum dans l’Oculus pour fonctionner correctement). C’est également une déception, leur technique semble prometteuse mais son application dans le champ de la masturbation est pour le moment plus que limitée, sauf peut-être pour servir de “décor” porno dans un environnement virtuel ou pour les amateurs de papier glacé (il en reste…).

Oculus Real Porn : le fap assuré

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Virtual Real Porn continue de publier de nouvelles scènes régulièrement, faisant fi d’un marché qui n’existe pas encore mais jouissant quand même d’une bonne exposition avec quelques vidéos virales. Actuellement le seul studio à proposer du contenu filmé (en dehors d’essais pourris dont on vous épargnera les liens), ils prennent tranquillement une longueur d’avance sur leurs futurs concurrents (qui pour le moment ne sont qu’au stade de l’expérimentation).

Toujours cantonnées à du 180°/3D (à défaut d’une caméra 360°/3D convaincante et qui induit aussi des conditions de tournage et de post-prod extrêmement complexes), leurs productions ne sont que des POV mais côté mec ET fille. Une prise de vue discutable tant il est difficile de fusionner son corps physique avec son corps virtuel dans un porno immersif, mais qui a le mérite de créer un pont pas dégueulasse entre le gonzo et le futur des expériences sexuelles. Une sorte de continuum immersif, une suite logique au porn grand angle qu’on se tape depuis les années 90.

Avoir littéralement la tête dans le cul

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Lors de nos derniers tests, deux vidéos ont retenu notre attention. La première est une suite : After Party II avec Jasmine Jae et ses seins-melons.

Elle rentre bourrée à la maison (on est en plein d’après-midi, mais pas notre genre de juger les moeurs des gens) et lâche un petit strip-tease. Sa lingerie est pas mal et cache un pétard des plus impressionnants. Le reste est convenu et fonctionne pas mal (le son binaural est vraiment intéressant) sauf qu’on reste encore trop sur les codes traditionnels du porno 2D. Mais vers la moitié de la vidéo, Jasmine décide d’arrêter de nous montrer ses talents d’hardeuse. Elle se met de l’huile sur le boule et approche son popotin de notre poire virtuelle pour nous envoyer dans une autre dimension : celui du teasing du futur, celui qui fait flipper et fait bander en public. Si toutes les productions pouvaient jouer sur cette proximité et être au passage plus perverses, on vous prédit un futur du fap tout à fait délicieux. Vite !

L’amour à la Miguel

amor_andaluz

La seconde vidéo Amor Andaluz est un POV côté fille avec un certain Miguel Zayas au physique moins violent que Rob Diesel qui avait tant horrifiée Florence, Rue89 et à peu près tout le monde. Bien que Miguel soit plus sympa, il ne fait pas non plus l’unanimité et on retourne assez vite dans l’expérience immersive “subite”. Le rejet semble plus intense quand on voit un homme qu’une femme. Peut-être une affaire de codes et de référents porn ?

Étonnement, les mecs (hétérosexuels) qui ont testé cette scène ont bien mieux apprécié que les filles, cum-shot compris. On se trouve peut-être devant une nouvelle équation à régler : avec la quasi absence de POV “féminin” dans l’histoire du porno (il en existe quand même chez Dana Vespoli, Bobbi Starr ou POVD), on se retrouve en terrain vierge face à un nouveau défi : sexualiser l’homme et le rendre “excitant” dans un cadre hétérosexuel. Ici, il tombe trop vite dans le cliché du porno plus “doux”, faussement romantique…

Et après ?

Pour le moment, je n’ai pas encore testé de métavers porno comme le propose Redlight pour la simple et bonne raison que les polygones ne m’ont jamais excité, je laisse ça aux amateurs de pixels [si par hasard quelqu’un veut tester, vous pouvez nous contacter]. Globalement tout le monde est en attente de la vraie sortie commerciale des casques qui ne devrait pas arriver avant la fin de l’année.

Virtual Real Porn reste encore bloqué sur ses POV, alors qu’ils pourraient proposer du contenu plus “voyeur” (cuckold, orgy… les idées ne manquent pas) et ainsi régler le problème persistant de la représentation de notre corps virtuel… Ils viennent de prendre Amarna Miller en directrice de production, on va tenter de lui glisser quelques mots sur ce problème.

Mais face à ce constat un peu frustrant et notre conviction que le porno va pouvoir se réinventer à travers cette technologie, on a décidé avant la fin de l’année de proposer à notre tour une expérience porno immersive en prenant en compte un nombre important de paramètres qui ne sont pas que techniques mais aussi psychologiques. Un projet qui n’aura pas de but commercial, mais qui tentera de montrer les capacités folles de cette technologie d’un point de vu de fappeur tout en s’écartant des codes classiques du porno.

Difficile d’être plus excité.

 

 

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