Womanizer W100 : l’habit ne fait pas le toy

La marque allemande Womanizer vend son bébé comme un sextoy révolutionnaire auquel 98% des femmes ne résisteraient pas. Dans un souci de déontologie journalistique, je suis allée vérifier ces informations.

Familière des sextoys mainstream achetés en solde, je n’ai pas osé toucher au Womanizer W100 (gentiment fourni par le SexShop Espace Libido) pendant près d’une semaine. J’étais très impressionnée par sa réputation et son prix. J’ai donc sagement laissé mon sensual simulator haut-de-gamme dans son emballage, lui-même planqué dans ma table de nuit, le hissant au rang de Saint-Graal du plaisir. Chaque jour, j’ai jeté un coup d’œil plus appuyé sur le tiroir complice, dans l’espoir de transpercer la paroi en agglo avec mon hypothétique super-vision. Je ressemblais à ces stars de cinéma qui gardent leur César dans une vitrine, entre fierté et fausse précaution. Mon attente burlesque a pris fin un soir de fantasme.

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Excitée mais pas téméraire, je me suis approchée de la table de nuit à pas de loup. J’en ai sorti le carton au design kitcho-pop en douceur et je l’ai analysé tel un paquet de céréales. J’ai lu le descriptif traduit en onze langues, butant un peu sur le chinois, puis je me suis sérieusement interrogée sur le choix des formes arrondies, du flash code féminisé et du slogan évocateur : « Your private delight ». Ce mauvais goût dégoulinant en devenait presque distingué. Oui, distingué, second degré, sirupeux. Je tenais entre les mains un énorme bonbon… Que je m’apprêtais à déballer dans la hâte, pour tomber sur un écrin rose paré de lettres argentées.

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Zip ! C’est le bruit qu’a fait la fermeture éclair de l’étui, avant le Wow ! qui s’est échappé de ma bouche. Un Wow ! teinté de répulsion et de curiosité. Face à moi, il se tenait là, le Womanizer W100 violet et léopard, surmonté d’un strass tout aussi girly : le rejeton d’un otoscope qui aurait copulé avec une Wii. Je l’ai regardé, il m’a regardée. Et j’ai appuyé sur le bouton ON. Un drôle de ronflement est venu chatouiller mes oreilles. J’ai apposé mon index sur l’embout blanc censé procurer des orgasmes sur commande via un système d’aspirations et d’ondes de pression. Un trou noir avaleur de matière. J’ai imaginé mon clitoris à la place de mon doigt et je me suis entendu dire : “Je peux vraiment foutre ce jouet à 150€ dans ma chatte ?”.

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En bonne poule mouillée, j’ai repoussé le test au lendemain. Je n’ai pas consulté le mode d’emploi. Le Womanizer W100 est un outil intuitif ; l’ergonomie parle d’elle-même et quand on sait que le strass permet de moduler la puissance des aspirations, c’est un jeu d’enfant. Il suffit de le rapprocher de sa vulve, ensuite, tout est une question de dosage. Rassurée par cette simplicité, habituée aux motifs pétasse, j’ai embauché mon amant comme stagiaire. Mauvaise idée. Nous avons empoigné le sextoy à tour de rôle, persévérants, mais je me suis sentie observée, et côté mise en scène, c’était beaucoup moins stimulant que les pénétrations d’un dildo.

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Certaines découvertes se font en solitaire. J’ai ainsi remis le couvert sans témoin, au creux de mes draps, inspirée par une vidéo amateur dénichée sur les tubes. Délestée de ma culotte et de mes préjugés, je me suis laissé aller, j’ai caressé mes seins d’une main légère et j’ai trouvé mon rythme de croisière de l’autre, éloignant l’embout magique de mon clitoris par à-coups, pour éviter de jouir trop vite. C’était bon de s’interdire l’impatience. Et puis j’ai enchaîné les orgasmes avec une facilité déconcertante, jusqu’à la fébrilité. Je peux maintenant l’affirmer : le Womanizer W100 a été conçu pour une utilisation secrète. Un petit pouvoir réservé aux femmes.

Fiche technique

Couleur : Violet
Matières : Silicone et plastique ABS (sans phtalates)
Alimentation : Batterie Lithium-Ion rechargeable intégrée
Autonomie de fonctionnement : Jusqu’à 240 minutes
Temps de chargement : 70 minutes
Dimensions : 16 x 5 cm
Poids : 150 g
Contenu de l’emballage : Womanizer W100, coffret de rangement, 1 tête de rechange, alimentation et câble USB, manuel d’utilisation.

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  • « L’habit ne fait pas le toy » c’est certain !! Je suis totalement d’accord avec tes retours, je l’ai testé il y a plusieurs semaines pour le site de tests http://www.69desirs.fr et je suis devenue complétement accro à ce truc léopard très laid. Il y a un petit temps d’adaptation mais dès que la bête est apprivoiser, c’est énormément de plaisir !!
    D’ailleurs, je n’ai eu aucun mauvais retour de l’engin, cet objet est pour moi le toy à avoir.

  • De mon côté… Le flop total ! J’étais toute excitée par ce nouveau vibro (fervente utilisatrice du smart wand de Lelo, du Magic Wand, du Fairy) et ça ne marche pas avec moi. Enfin j’exagère, la sensation est très agréable et fait monter vite mais ça devient aussi vite intenable pour moi, trop sensible. Mais c’est vrai que je n’utilise pratiquement jamais de vibro directement sur clito, je le pose toujours sur la tige parce que quand je suis sur le point de jouir, ça devient douloureux. Donc, je dirais que c’est probablement un super vibro mais qu’il peut ne pas convenir à toutes.

    • Coucou, j’ai eu le même problème au début, même si je suis très clitoridienne, le contact direct avec le clito décalotté était un peu douloureux. Au début, je le mettais juste au dessus ou clito calotté, as tu essayé ?

  • Mais il est répugnant de laideur, et je viens de voir les modèles tous plus moches le suns que les autres. Pourquoi ?!!!

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