La lesbienne origine

Désirant faire un poème sur une (vraie) vidéo lesbienne, j’ai demandé conseil à une amie rédactrice pour le webzine lesbien Barbieturix. C’est alors sans hésiter qu’elle m’a dirigé vers le teaser de Crystalline (à voir ici en version longue en échange d’un petit rien), réalisé par les géniales Four Chambers et Ortie et dont Le Tag parlait déjà il y a quelques mois comme d’un « poème oculaire nébuleux ». Bref, une vidéo toute désignée pour mes mystérieux gribouillages.

Sur l’incolore épiderme où les langues s’emplument
Des encres noires brillent -je veux dire dessinent- au désir,
en d’impressionnistes tremblements,
Une origine humide.

Dans l’officine aux filmées humeurs de filles
(au ralenti leurs chairs dans les doigts s’agglutinent),
Se confondent Delphine aux cheveux d’émeraude
Et l’Hippolyte Yo-Landi dont la crinière en argent

aveugle l’âme heureuse en flash. Petite mort.
Puis Félicité arrive, avec Okma son double aux reflets d’or brûlé,
Pour qu’enfin le désir /d’une humide origine/ explose ici
En quatre corps de sucre tombés dans l’eau, dans la racine.

Et comme un ciel étoilé de spasmes infinis
Chaque bout de ses nymphes signifie tous les Dieux
Tout entiers réunis dans l’orgie mélodique
où plus rien n’est damné. Ici céleste est l’impie pieu.

Aucun commentaire. Laisser un commentaire

Laisser un commentaire