Projection : La France Interdite

Le mondo est un genre de documentaire un peu particulier. Racoleur et sensationnaliste, obsédé par le sexe et la violence, il a connu la gloire au cours des années soixante et soixante-dix. L’héritage du mondo est énorme, mais méconnu ; c’est lui qui a façonné le cinéma d’horreur tel que nous le connaissons aujourd’hui et il n’est pas étranger à l’essor du journalisme gonzo. Aujourd’hui, ces films ont été largement oubliés ; même Mondo Cane a fini par trouver le fond du tiroir. Heureusement, le collectif Pas de pitié pour les navets est là pour raviver la mémoire de toutes ces bobines injustement oubliées : le jeudi 5 juin à 21 heures, rendez-vous à la Cantada II pour une projection de La France Interdite, un bon petit mondo bien de chez nous.

Considéré comme un classique par les collectionneurs de VHS, La France Interdite est un périple sur la face obscure de l’Hexagone. Caméra à l’épaule, Gilles Delannoy, Jean-Pierre Garnier et Jean-Pierre Imbrohoris, les réalisateurs, se sont baladés un peu partout : dans les caves de Pigalle, au Bois de Boulogne, dans un cimetière de voitures, au milieu d’une messe noire… Résultat : un panorama étrange et inattendu des vicieuses années quatre-vingt. La France Interdite vaut aussi pour sa B.O. typiquement eighties, pur produit de l’âge d’or des synthés ; André Georget, le compositeur, sera là le 5 juin.

L’entrée ne coûte que trois euros et croyez-nous, La France Interdite est nettement plus intéressant que le dernier Godzilla. Puis, on est partenaire de la soirée avec 1KULT et We Release Whatever The Fuck We Want Records, donc si vous voulez vous asseoir sur nos genoux pour mieux voir dans la chaleur de la Cantada II, ramenez-vous.

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