Autoblow 2, le petit robot suceur

Brian Sloan travaille pour rendre l’expérience du fap encore meilleure. À cette fin honorable, il vient d’inventer l’Autoblow 2, une version robotisée des Fleshlight et autres Tenga. Quand le marché du sextoy féminin parie tout sur le fap assisté par les robots vibrateurs depuis des années, le pendant masculin ne jure encore que par l’huile de coude. Marre, s’écrie Sloan avec sa machine à sucer.

L’Autoblow, dans sa nouvelle version, contient un robot qui masse par le truchement de rangées de billes en chapelet le sexe en érection du fappeur iconoclaste. La gaine pénienne ressemble à un Fleshlight suranné, mais le suceur mécanique n’est pas tout à fait terminé. Sloan avait besoin de 45 000 dollars pour achever la production de son nouvel outil. À ce jour, la campagne sur IndieGogo a explosé le plafond et Autoblow 2 a récolté plus de 125 000 dollars. De quoi produire en Chine, là où est installé Brian Sloan, des millions de ces robots pour l’International Fap Appreciation Society.

Au-delà de la nouvelle marrante que représente un robot suceur, qui a plu à nombre de médias, Sloan mène une révolution pour le plaisir masculin. Même si dans l’interview de Vice, on pourrait croire qu’il veut remplacer les filles, le développement de machines à branler mains libres tend à déculpabiliser la pratique masturbatoire, à la rendre plus proche d’une relation sexuelle. Dans l’essai du Fleshlight VStroker par Gonzo, ce dernier avoue l’avoir particulièrement apprécié parce qu’il a pu faire au sextoy « l’amour à la sauvage ». Dans mon essai du Tenga Flip Hole, j’ai été chamboulé par les lignes qui disparurent entre branlette solitaire et sexe avec partenaire. Il semblerait donc que l’avancée du fap assisté vers une pratique sexuelle ordinaire se profile de plus en plus. Serait-ce la mort du fap ? Je n’espère pas.

Sloan souligne aussi que la branlette mains libres est très utile pour les handicapés ou les personnes qui ont des difficultés à se mouvoir comme celles atteintes de sclérose. L’Autoblow permet de satisfaire les besoins sexuels d’une frange de la population à laquelle on s’intéresse peu dans ce domaine.

Avec l’Autoblow, on ne se touche plus vraiment, l’expression va perdre de son sens. Mais une question subsiste. L’appareil n’a pas l’air léger, comment tient-il sur notre engin ? Faut-il quand même le soutenir d’une main ? Est-ce en réalité un haltère à pénis ? Et à pleine puissance, peut-il s’envoler ?

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