Library, viens fapper à la bibliothèque

Dans la recherche ininterrompue du tag parfait, le mien étant sincérité, je suis tombé miraculeusement sur #library (bibliothèque en anglais, mais vous l’aviez compris sans mon aide). Attention, pas du library porn comme il existe du food porn. Non, les amoncellements d’ouvrages sur des étagères n’éveillent rien de particulier chez moi. Pas même une envie de lecture.

Le tag #library est bien porno. Ce dont nous allons parler ici présente bien plus d’attraits que le fantasme courant de l’étudiante affublée d’une jupe plissée et prise en levrette entre deux rayonnages. Un phénomène nouveau est apparu avec le développement des sexcams : le show dans les bibliothèques.

Le business de la cam est très concurrentiel et les filles rivalisent d’audace pour attirer les voyeurs et les tokens. Alors, des courageuses embarquent leur ordinateur, une webcam (voire deux) et cherchent un endroit tranquille où profiter du WI-FI.

Rashida Jones dans une bibliothèque, on n'est pas loin du tag parfait

Rashida Jones dans une bibliothèque, on n’est pas loin du tag parfait

Ma première rencontre avec #library s’est déroulée en mai dernier, sur Xhamster. Je ne comprenais pas ce que trafiquait cette jeune femme magnifique tapant sur son clavier les seins à l’air, le regard apeuré, prête à se rhabiller en un clin d’œil quand quelqu’un se montrerait dans son champ de vision. Mon étonnement et sa nervosité avaient créé une excitation toute neuve et intense. Du vrai plaisir, pour elle, pour moi, nous nagions gaiement dans la sincérité.

Le temps de me remettre de mes émotions, quelques jours, j’ai essayé de retrouver ce petit chef-d’œuvre, histoire d’en savoir plus. Mais plus rien. La vidéo s’était évaporée et aucune autre du style ne correspondait à mes recherches. Je portais le deuil de cette disparition jusqu’à la semaine dernière quand je suis retombé, par hasard, sur mon tag favori.

Papillon de lumière, je voletais sur internet. Soudain, j’ai repéré, sur une vignette de Chaturbate, une demoiselle assise, a priori, dans une bibliothèque. Mon sang n’a fait qu’un tour, je me suis enfoncé dans mon siège, le décollage était imminent. Elle s’appelait Sweet Mandy. Très jolie, elle portait un long gilet gris, une robe moulante pourpre et des cuissardes en suédine beige. Son prix pour ôter ses vêtements entièrement et jouir s’élevait à 2 000 tokens. Peccadilles pour un tel spectacle.

Sa nervosité, mon excitation

Sa nervosité, mon excitation

Mandy s’est montrée charmante durant toute la période nécessaire pour tipper ses exigences à leur plafond (le goal à 2 000). Libérant un sein, exhibant son entrejambe, elle nous attendrissait avec son sourire, parlait avec certains, témoignait de l’animation dans les rayonnages en déplaçant sa caméra. Une fille joyeuse et spontanée, heureuse de se dévoiler à nous. Elle usait aussi de la magie « double vision ». Très pratiquée dans les exhibs #library, la double vision ajoute une seconde caméra dans la fenêtre où apparaît le modèle. Le plus souvent utilisée pour constater l’activité digitale sous la table, cette ubiquité nous permet de garder un œil sur la masturbation et sur le regard anxieux de la sexcameuse, redoutant qu’on la surprenne. Du porn et de l’émotion, le combo parfait.

Double vision : exemple type

Double vision : exemple type

Une fois la somme désirée amassée, le visage de Mandy est devenu triste. Je me suis figé, que se passait-il ? Elle a annoncé la terrible nouvelle : des gens s’étaient installés non loin d’elle. Elle décale la caméra et prouve ses dires, elle n’oserait pas nous balader. Elle nous a juré qu’elle allait tenir sa promesse, qu’elle en avait très envie et on ne pouvait que la croire. Ses yeux ne mentaient pas. Durant 30 minutes, personne ne l’avait dérangée et voilà que des vieux débarquent. La loi d’emmerdement maximum s’applique donc également à la sexcam.

L’attente était longue, le chibre dur, Mandy liquide. Une personne âgée traînait juste derrière les rayonnages, on la voyait passer et repasser lentement. Le désir est monté haut, elle comme nous n’en pouvions plus. Il fallait que le pépé dégage : laisse-nous tranquilles ! On vit quelque chose d’intense là !

Tremblante de passion

Tremblante de passion

Mais où ont-ils rangé Lettre sur l'humanisme de Heidegger ?

Mais où ont-ils rangé « Lettre sur l’humanisme » de Heidegger ?

Finalement, nous avons retrouvé l’intimité paradoxale du lieu public. Mandy s’est déshabillée, tremblante, et nous a offert le spectacle de son plaisir pour un coût modique. Ce que nous vivions, c’était une histoire d’amour fugace entre une femme et presque 5 000 voyeurs. Nous avons même eu droit au câlin post-coïtal. Pas question de rentrer chez elle et de nous abandonner à un écran noir, Mandy a continué la discussion et a sorti un jus de fruit et un gâteau. Les émotions, ça creuse.

Sweet Mandy a reçu énormément de tokens lors de cette session, les internautes ont su récompenser la belle Hongroise pour les risques pris. Mais surtout, sa popularité tient dans la sincérité dont elle fait preuve. Spontanéité et cœur à l’ouvrage sont les deux mamelles d’une sexcameuse riche.

biblio2

Le tag #library décolle doucement. Les modèles ne s’exhibent pas en grand nombre dans les bibliothèques de leur commune. Phénomène déjà évoqué plus haut, les vidéos ne restent pas longtemps. Problème de droits. Durant la préparation de ce papier (une semaine), plusieurs exemples remarquables de double vision ont succombé à la censure. Je dédie donc cet article à nos chères disparues gisant au Panthéon de la #library : aux sexcameuses de bibliothèque inconnues et oubliées.

En attendant que les tubes les suppriment, voici quelques vidéos des modèles les plus connues.

Nous signalons à votre attention la jeune femme dénommée Savannah Roses. Joueuse de basse pour les fappeurs férus de musique, elle a un certain goût pour le Comic Sans MS et le graphisme (voir son profil MFC). N’ayant pas eu la chance d’assister à un show, je ne peux me fier qu’à ces quelques minutes prometteuses compilées sur Xhamster.

Passons au niveau supérieur, Cameron Knight. Elle est devenue une légende en squirtant (4’20 ») au milieu des étudiants penchés sur leurs bouquins. Des malins avaient reconnu la scène du crime, la Cornell Law Library à Syracuse (je ne sais où aux États-Unis) et des articles avaient paru. Cette performance date d’environ un an, en automne 2012. Malgré l’affaire, Cameron a continué de se produire sur MFC, notamment avec un retour attendu et commenté en mars 2013. Mais depuis le mois d’août, plus de nouvelles, son profil MyFreeCams reste tristement figé.

Gare à vous, toutes les vidéos taguées #library ne sont pas authentiques. Regardez Lucie Luvit, par exemple. Une salle peinte en blanc, un tableau, quelques coups d’œil sur le côté, n’attestent pas nécessairement du lieu. Attentif aux détails, un truc que j’ai appris dans le journal de Mickey, j’ai remarqué le reflet des rayonnages sur le cadre en verre du tableau. Cela a apaisé ma méfiance. Lucie Luvit n’est pas une tricheuse, contrairement à ce couple.


Camgirl in library powered by YouPorn.

Pour bien terminer, et équilibrer cette revue du tag, voyons comme ce garçon pratique l’hélicoteub à l’aise entre deux rangées de bouquins sur le commerce international. Il ne s’agit pas d’un pervers creepy qui cherche à se faire surprendre, non, c’est tout simplement un mec sensible qui pense aux filles qui aiment les livres. Mais c’est quand même un gros dégueu, il aurait pu jouir dans un mouchoir.

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