Bloquer les revenus des sites pornos, nouvelle lubie britannique

La Grande-Bretagne, dans sa lutte contre le porno, n’est jamais à court d’idées. Depuis quelques mois, l’ATVOD, le CSA local pour les vidéos à la demande, cherche à bloquer les sites pornographiques offrant du contenu explicite sans avertissement d’interdiction aux mineurs. Vous savez, ce filtre très dissuasif :

Vraiment, j'hésite à entrer

Vraiment, j’hésite à entrer

Le projet de l’ATVOD va loin. Il s’agit de retenir les revenus des sites ne respectant pas la loi de 1964, en impliquant les banques directement. Cette loi est légitime – le projet moins –, elle interdit de montrer des images non censurées sans crier gare. Mais empêche-t-elle vraiment les moins de 18 ans d’accéder aux vidéos ?

L’organisme de régulation britannique désire que les sociétés de cartes bancaires immobilisent les versements (via les abonnements, le téléchargement payant, etc.) aux pornographes étrangers outrepassant la loi en vigueur. Nous pensons notamment aux tubes comme XHamster. Couper les vivres reste la seule solution lorsque les actions en justice s’appliquent difficilement, les criminels du porno étant domiciliés hors des frontières de la mère patrie des Windsor.

Voilà une belle mesure restrictive et extrême qui ferait atteindre le point Godwin à quiconque. Mais nous n’en sommes pas encore là. L’association pour les droits de l’Homme, Open Rights Group, se fait entendre. Une telle décision mérite que la démocratie joue son rôle, clame en substance un des membres. D’ailleurs, le Parlement serait plutôt contre le projet. Qui jugerait que tel ou tel site a suffisamment averti l’internaute ?

Hier, l’ATVOD a tenu une réunion avec les organismes bancaires et son responsable s’est montré très satisfait : « une rencontre très positive ». David Cameron nous la mettra-t-il à l’envers avec sa vision du porno qui « corrompt la jeunesse » ?

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