Le porno interdit aux moins de 21 ans

Axel Braun réalise des films pornos depuis 23 ans. Il vient de décréter, unilatéralement, lui-même, que c’est terminé, il n’engagera plus d’acteurs ou d’actrices de moins de 21 ans. Vous ne verrez plus de starlettes le lendemain de leur majorité se mettre à quatre pattes devant la caméra d’Axel. Il a dit stop.

Axel Braun est le fils de son père, Lasse Braun qui sortait du porno en Espagne sous le régime de Franco. Plutôt courageux le garçon. Les plus vieux d’entre vous doivent se souvenir de lui et de Body Love (le film avec Catherine Ringer). Comme son père dominait le porno européen, Axel se résolut à conquérir l’Amérique. Projet mené à bien puisqu’aujourd’hui il fait partie de l’écurie Vivid en tant que réalisateur officiel des parodies de films de super-héros. Un poste gagné par la qualité de ses scénarios respectueux des comics d’origine, comme le soulignait le crew des Haterz.

Axel Braun

Axel et sa femme, la sœur de Belladonna

Désormais, Axel, dans la force de sa réussite et de sa maturité professionnelles, peut se permettre de dicter sa loi. Ainsi, il trouve normal de laisser trois ans de plus aux apprentis artistes de la levrette pour se décider. Il envisage ce délai comme une occasion pour eux d’acquérir un niveau d’éducation plus élevé. « Si la loi ne te juge pas assez responsable pour boire de l’alcool, alors tu n’es probablement pas prêt pour faire un choix de carrière avec de si fortes répercussions sur ta vie », l’argument a du sens.

Braun qui refuse les talents de moins de 21 ans n’empêchera pas les autres de filmer des teens, ce tag si populaire. Il insuffle simplement un peu d’éthique dans son porno.

L’industrie semble d’ailleurs en quête d’introspection, de prise de conscience ces derniers temps. Avec les acteurs touchés par le VIH, les productions songent à des moyens pour mieux protéger ceux qui risquent leur santé pour elles. En ce moment, les féministes du X lancent une réflexion pour amener des comportements plus responsables et respectueux dans le milieu. Sans doute cela débouchera-t-il sur un label Max Havelaar porno. Ce ne serait pas plus mal et peut-être qu’un jour, un mouvement de fappeurs conscientisés naîtra. Leur exigence : des branlettes équitables avec des conditions de travail saines et une rémunération juste.

« Fap conscient, pour des branlettes sans remords » pourrait être un bon slogan.

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