Steve Holmes : t’arracher un cheveu

Chacun ses fétichismes : sur mon podium s’entremêlent par exemple les nez crochus, les ventres rebondis et les cheveux bouclés… Ah, ces cheveux à croquer qui sentent bon le fruité, je pourrais y mourir enfermé ! D’ailleurs, j’ai toujours sur moi la mèche d’une amante dépassée : elle me suit tacitement, de Tahiti à Tombouctou. C’est dire l’amour que je leur porte, et qu’ils parfois me rendent bien.

Mais toute règle a ses exceptions ; de même, tout fétiche a ses dérogations. Tel un cycliste alpin profitant d’une chute à l’avant, le crâne rasé a subrepticement gravi les cimes de mes grigris intimes. En cause : une femme, comme toujours dans ces romances à l’eau de feuille de rose. Fût-ce un coup de foudre passager, ou le platonisme d’une vie ? D. seul le sait, mais une chose est certaine : l’amour m’est tombé sur la tête aussi vite que ses cheveux la quittaient.

Fût-elle au moins faite pour moi ? Sans doute… dans un univers parallèle. Dans le triste monde qui nous habite, son crâne rasé et moi faisions trois – en comptant son copain de l’époque. Alors, comme tout garçon tristou qui se respecte : je me suis réfugié dans les tags, en quête d’un ersatz de simili-tendresse. C’était pour mieux tomber sur cette insane vidéo.

Je n’avais jamais pensé baiser ma gow en lui rasant le chef : c’est désormais chose faite. Et Steve Holmes ne s’arrête pas à cette inception douteuse : il use et abuse de son talent d’acteur, shampouine avec amour et rase de près les derniers résistants, s’attaque même à ce qu’il restait du bas ; et toujours avec le sourire, chantant, ce sourire qui fait encore flipper nos soeurs.

Nous aussi sommes troublés d’effroi mêlé d’admiration face aux prouesses du duo, qui nous renvoient à notre fragile humanité : tout ne tient qu’à un cheveu. Un cheveu qui s’envole au rythme des coups de rasoirs tendrement assénés, métaphore vibrante d’une baise devenue trop mécanisée ?

Sa partenaire finira souriante, heureuse peut-être aussi, dans cette arrière-salle de supérette aussi jaunie qu’une filmo de Jeunet. Parfois jolie, certes, mais ce vulgaire succédané n’aura jamais les charmes de mon amour déchevelée : ni son nez rebondi, ni son ventre crochu. Tant pis : reste ce farfelu fappeur pour venger mon égo, et noyer mon ivresse dans une tonsure loufoque.

Tags : #cheveux #shavedhead #bizarre #Shining
Note Xvideos : 90,58%, quand même (120 votes)
Nombre de commentaires : 0. Qu’on nous permette donc de léguer celui-ci : « wut ».

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