Real Amateur Glory Hole : le fap critique

Si l’amour commence dans le fond des chiottes d’un club sur « Promise » de Ciara, j’aurais dû te dire je t’aime plus tôt. Le glory hole, comme la musique que j’écoute, a été démocratisée par les gays pour devenir un produit hétéro dégénéré de l’entertainment. Xvideos est pollué, par exemple, de ces glory hole où une énorme bite en plastique lâche des litres de laits concentrés sur des filles qu’on oublie vite. Au-delà de ça, il y a cette symbolique où l’homme, inutile, est réduit à sa seule bite posée là, dans le trou que l’on dit glorieux. Paradoxe, si il ne se résume qu’à sa tige, l’homme arrive à affirmer sa toute puissance dans une éjaculation que l’on – le public – veut spectaculaire. Il n’y avait finalement que les gays pour trouver ce concept fou de soumis utilitaire qui redevient maître du monde dans la même fellation.

J’ai mis du temps à voir le cow-boy dessiné sur le mur, allégorie de ce que crache Clint Eastwood aujourd’hui, j’étais fasciné avant tout par le serre-tête correctement installé sur la tête de cette dame. Je suis sûr de l’avoir aidé une fois dans le bus, et c’est peut-être elle le renouveau ultime de la girl next door. Elle est à la fois tout le monde et personne, et le meilleur directeur de casting sur terre ne l’aurait pas trouvé pour faire ce porn. Il aurait fini par choisir la première venue qui avale tout pour un dollar afin « qu’on tourne vite cette merde ». On la croise ici comme on aurait pu la croiser à la boulangerie, « une baguette pas trop cuite », sans vilain de jeu de mot et sans que cela nous choque. Et ce serre-tête qui ne bouge pas, c’est quoi sa technique ? Il est temps d’organiser un moratoire du serre-tête. Sauf elle, je n’ai pas trouvé de youtubeuses spécialisées dans le serre-tête.

Simple comme un je t'aime

Simple comme un je t’aime

C’est sur Lose My Breath de Destiny’s Child que l’on pourrait retrouver la foi, mais rien n’y fait. Ça bave. J’ai compilé sur Spotify, un bien nommé Real Amateur Glory Hole où on peut retrouver la bande originale de ce film dans une meilleure qualité qu’à travers la cloison des toilettes et le micro d’une caméra bon marché. J’aime quand elle crache le sperme pour prouver la réalité de tout ce cinéma, ça coule le long de son menton, un peu sur sa poitrine alors elle pense à mettre sa main comme on ramasse les miettes. Ce simple geste, d’ordre pratique, est la signature décalée du porn amateur où la beauté vient de la maladresse totale. Pour finir l’emballage, un photographe harcèle la scène de son laser rouge annonçant le flash. Ce laser rouge c’est le certificat d’authenticité du porno dégueulasse, à la recherche du temps perdu – surtout le notre, la promo est faite pendant le tournage. Un mec en jogging vient signer la scène dans une levrette exiguë, sur « How Will I Know » de Whitney Houston on distingue quelques gémissements, même mes pires souvenirs de club n’atteignent pas l’horreur de ce final où un dernier zoom tente de nous montrer un creampie.

L’obscurité nous sauve de cette dernière salve.

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