Lettre ouverte à Jean-Paul Brighelli

Salut Jean-Paul Brighelli, tout d’abord permets-moi de ne pas te vouvoyer, tu m’as trop énervé – la connerie n’amène pas la politesse. J’étais tranquillement en train de siroter de la bière chaude quand les tweets affolés de nos lecteurs m’ont sorti de ma léthargie alcoolique. Tu passais samedi dernier chez Ruquier, pour défendre ton bouquin “La Société Pornographique”, sorte de pamphlet réac anti-porno, fustigeant le porno en ligne et ses ravages sur les adolescents, auquel tu opposes l’érotisme dont tu te fais le garant (dans tes bouquins sous le pseudo de Florence Dugas). Généralement les tarés dans ton genre, je les laisse pisser, mais je suis allé voir ce que tu racontais à Ruquier et à ses deux mollusques Pulvar et Poloni – dont la culture et la pertinence ont depuis fort longtemps abandonné tout combat dans leur cerveau abruti par l’égo et la médiatisation –, et j’ai fondu un boulon (cf image en une).

Par où commencer ? Tellement de raccourcis, de mensonges et de réflexions du café du commerce, qu’on sait plus où donner de la tête, affolé par tant de conneries déblatérées à la minute. L’industrie porno en ligne pèserait selon toi 200 milliards de dollars par an (délire), la publicité pour le Viagra, des montres ou des sites de poker produiraient du porno (alors qu’ils ne font que se servir de ce support pour se faire de la pub, ce qui est tout autre chose), puis surtout tout le reste. Ces sous-entendus d’un autre âge, réactionnaires, appuyés par la petite tête de chien de Pulvar. Ces triple-pénétrations anales, ce porno russe qui frapperait pour faire saigner qui serait trouvables en un clic par nos chères petites têtes blondes. Le porno-addiction, le porno qui tue, le porno criminel, le porno débile, oh malheur le-porno-sans-scénario-et-sans-texte, le porno partout, celui qui dérange et qui bouffe les plates-bandes de ton érotisme sous-Sadien foireux. Ces propos qu’on en peut plus d’entendre car ils insultent tout le monde à la fois.

Tout ce qui se dégage de ton discours relève uniquement de l’envie de faire parler de toi en jouant les trolls médiatique ; aucun argument n’est avancé, tout ton argumentaire est monté en épingle soutenu par ta morale de type laissé sur le banc de touche de la révolution sexuelle. Ton étude s’arrête à la première page de Google après requête “porno menace”, tu regardes, tu cliques, tu prends des petites notes et c’est tout. Aucune réflexion de fond, pourquoi ? Car tu n’y connais rien, mais à un point qui dépasse l’entendement. Tu n’es qu’un petit pisse-froid moussé aux médias. Obligé de surjouer ta thèse avec des arguments fallacieux pour te faire inviter. C’est ta technique depuis des années, une partie de ta bio Wiki y est d’ailleurs consacrée, preuve de ta belle honnêteté intellectuelle.

Tu vis dans un autre monde Paupaul, ton goitre suant est bloqué dans une faille spatio-temporelle, j’ai pas envie de discuter avec toi, juste de te menacer d’un fusil à pompe entre les deux yeux, te faire danser au rythme des bastos entre les jambes. Tu m’as gavé, je t’insulterais bien pendant 24h nonstop dans un marathon d’écriture, mais tu serais capable d’appeler ton avocat et me mettre la misère, alors je vais éviter.

Non, la jeunesse ne vit pas son déclin, pas plus que la société actuelle est décadente, rien ne bouge, ce ne sont pas des coïts sur écran qui vont changer quoi que ce soit dans le cerveau des gens. J’étais parti pour reprendre point par point tes mensonges mais à quoi bon t’accorder de l’importance ? Les gens qui passent par ici n’en ont pas besoin, ils savent, tout comme le public de Ruquier qui était bien emmerdé face à sa nécessité de réserve.

Jean-Paul Brighelli, retourne donc dans ton passé où tu étais si bien, où “l’érotisme se lisait et se faisait”, enfin reste loin de nous, prends des vacances, pars faire chier d’autres gens, la France n’a pas besoin de toi.

Version longue de l’émission disponible sur le Pluzz.

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