Le porn, c’était mieux quand c’était moins bien

Euh, ouais, oké. Sérieux, les gars ?

Je veux dire, moi aussi j’aime bien les caméras qui font voum-voum et les effets spéciaux qui font zim-zim. Mais ne croyez-vous pas qu’on dépasse ici le seuil du visuellement tolérable ?

Soyons clairs : je n’ai rien contre 300. Ni contre le porn, d’ailleurs. A vrai dire, si ma maman m’avait parlé d’une version porn du chef-d’oeuvre homo-onaniste de Zach Snyder, j’aurais crié au génie en trempant ma bite dans la salade de nouilles qu’elle m’avait tendrement préparées ce dimanche. Mais voir le trailer en action m’aura rendu plus dubitatif, pour ne pas dire circonspect, pour ne pas dire que je me suis mis deux doigts dans la bouche afin de mettre à l’abri ce qui me restait de libido avant qu’elle ne soit trop souillée par ces longues minutes de trailer dignes d’un téléfilm fantastique visionné sur TMC.

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Certes, je continue à susurrer au génie sur le principe d’origine, plein de culotterie. Et je serais moi-même culotté de dire que la réalisation n’est pas à la hauteur. Images, effets spéciaux, costumes, panthères : c’était presque beau, de les voir presque beau. Mais justement, tant de belles images, ça me débite la bite en frites.

Notre culture porn a été façonnée par le dieu des internets (et vice et versa) : à l’époque, on apprenait à se masturber sur des vidéos en 13×13 pixels. Certes, les belles caméras savent aussi faire leur petit effet, le taulier addict au POV éthéré vous le dira mieux que moi, et je ne renierai évidemment jamais une réalisation de première classe. Mais, dans le même temps, j’ai parfois la nostalgie de ces bribes de secondes que l’on passait à analyser la fameuse scène ardemment téléchargée sur kazaa : “est-ce une chatte que l’on peut voir au second plan ?”. Alors forcément, un film qui s’éloigne à ce point de mes premières émules, ça m’fout l’mini-seum. Surtout si c’est pour faire du sous-Xena.

Alors ouais, j’ai mis mon costume de réactionnaire pour la rentrée. Ne vous inquiétez pas, ça ne durera qu’une semaine. Mais franchement, quand la scène de l’oracle est moins excitante dans sa version que porn que dans l’originale, il y a de quoi se poser des questions.

Au-moins la rouquine d’origine nous abreuvait de subtils plans téton – seule chose que j’aurais retenue du film, hum. Zach, relève toi, ils sont devenus fous.

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