Des bites. Rien que des bites

Quoi de plus excitant que deux hommes en train de se pénétrer ? Le sexe dans toute sa bestialité la plus pure, la plus juste, la plus vraie.

Tout commence avec Happy Together de Wong Kar Wai.

Un film qui raconte l’histoire d’amour entre deux hommes avec quelques scènes les montrant en train de baiser.

Premier choc agréable lorsque pendant ces petites scènes, l’excitation monte en moi.

J’en rêve la nuit.

Mater deux mecs en train de baiser et je mouille aussitôt.

A partir de ce moment là, mon imagination balance et m’offre de nouvelles perspectives (…)

Je ne me suis pas posée plus de questions et n’ai pas cherché non plus à m’étendre sur le sujet jusqu’au jour où je me suis installée avec un gay.

Un mec viril qui aime les hommes virils et qui passe le plus clair de ses soirées à s’exciter sur des sites gays.

Curieuse, je lui demande de me faire partager ; ce qu’il s’amuse à me raconter avec des détails croustillants.

Première initiation. Sites internet, films amateurs, films pro, acteurs… Il y a en a du beau monde dans ce milieu pour mon plus grand plaisir !

Je m’abonne très vite à Butt mag. Une version papier à emporter dans son sac.

Mon imagination déborde… le soir, seule dans mon lit, j’effeuille, j’épie, je flaire jusqu’à l’orgasme… des bites, rien que des bites.

Puis un soir, tard, je propose à deux copains bien imbibés de rentrer avec moi. L’idée étant de les observer tous les deux, se toucher, s’embrasser, se pénétrer, mais rien. Deux hétéros. Purs et c’est tout.

Un fantasme perso. Ok. Je continuerai seule.

Buttmag gay

Jeu de main…

Le porno gay me fait tourner autour du mystère de la rencontre entre deux corps identiques, qu’elle vire soit à la jubilation soit à la collision.

Le porno gay me montre un vrai rapport de force et en même temps de parfaite égalité malgré les rôles d’actif (qui serait le dominant) ou de passif (qui serait le dominé) selon les préjugés.

Le porno gay ce sont des hommes bâtis comme des forteresses, bien montés , qui savent se sucer, se pénétrer, se comprendre…

Le porno gay c’est pour moi l’idée d’un fluide qui circule entre deux corps et qui ne sort que par un seul.

Le porno gay est mon fantasme.

Il existe bien une recette miracle afin que je puisse m’immerger totalement dans ce fantasme.

Voici donc la définition que je donne à un bon porno gay.

Tout commence par le choix des personnages.

Critères bien précis : corps imposants, musclés, légèrement poilus, huilés comme il faut (effet transpiration) et le plus important, bien membrés. A savoir grosse bite, grosse mains, gros bras et bon cul.

Le nombre de personnages m’importe peu.

Le décor.

Le décor à peu d’importance dans le porno, excepté si il suggère l’univers dans lequel le personnage évolue. Je fantasmerai davantage si le film est tourné dans une back-room, une caserne de pompier ou à l’arrière d’un camion que dans une cuisine ou au bord d’une piscine. Impossible de vous dire pourquoi.

Untitled Série Anonimato Francisco Hurtz

Untitled, Série Anonimato, Francisco Hurtz, 2010, Nankeen on Paper

Les préliminaires.

On entre dans le vif du sujet en commençant par une longue fellation. De préférence en 69.

Le préliminaire est pour moi le moment le plus excitant. Un homme suçant le sexe d’un autre homme sait faire. Qui connaît le plaisir de la fellation mieux que celui qui aime se faire sucer ? Pourvu qu’elle dure…

La pénétration.

Dessous, dessus, L’un qui vient titiller la prostate pendant que l’autre se caresse l’entre jambe. Les armes sont déployées, nous entrons dans le vif du sujet. Au caméraman maintenant de faire les plans les plus intéressants. Plans serrés sur les mains, celle qui tient, celle qui branle, celle qui poigne, celle qui claque.

Les fesses, qui se contractent et se décontractent, qui se font pénétrer.

Les reins, les omoplates….

Bravo et merci au celui qui fait monter le désir chez moi en même temps que monte le fluide des personnages…

Ca y’est. Je ne peux plus me retenir.

pacoymanolo Photography

Photography by pacoymanolo

Conclusion.

Un orgasme viril, illustré par la double éjaculation. Toute en puissance, le sperme jaillit vers un autre sexe d’où le sperme jaillit également… un fluide qui circule dans un cercle vertueux…

J’aime.

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  • Ah! J’adore !! Les mots sont très justes et me font comprendre un peu mieux pourquoi ce que je préfère, finalement, c’est le porno lesbien !!

    Il y a chez moi aussi cette fascination pour la complétude représentée dans ces scènes. Deux femmes qui de carrassent et se font jouir doivent avoir la conscience exacte de l’alchimie fine qui amène à la jouissance. Mieux même : la prescience, de sorte que la jouissance entre elle deviendrait dès lors « naturelle ».

    La question est alors de savoir pourquoi les scènes gays ne me touchent pas autant si in fine c’est le même processus sous-jacent…

  • J’attendais cet article depuis très longtemps… Grinder Girl, je t’Aime. (avec une grand A)

  • Ce que je trouve dommage, c’est que _même ici_, on parle encore de « préliminaires » puis de « pénétration ». Je comprends bien le sens de l’article, mais y a quand même d’autres moyens de se donner du plaisir que de mettre une bite dans un trou, non ?
    On se bat depuis des années (si si) pour faire admettre que dans le sexe hétéro la pénétration n’est pas l’absolu et les préliminaires qu’une mise en bouche (ou en jambe, choisis) (voir http://www.sensuellemagazine.fr/index.php?page=article&option=sexe par exemple), et ça me chagrine de retrouver de vieux poncif ici, à propos de porno gay qui plus est.
    Mais sinon, sur le fond, oui, deux hommes ensemble ça peut être sympa 🙂

  • « je propose à deux copains bien imbibés de rentrer avec moi. L’idée étant de les observer tous les deux, se toucher, s’embrasser, se pénétrer, mais rien.  »

    J’ai accepté quelques plans à trois dans ce but mais j’ai chaque fois été déçue… Alors qu’ils leur aurait fallu juste se rouler une grosse pelle pour me faire rêver !

  • Comme Jo, j’éprouve également cette fascination pour le porno lesbien, deux corps qui se répondent si bien mutuellement et qui n’ont pas besoin de ta bite pour se faire plaisir. Vivement que le mythe du mâle viril dominant se réduise à peau de chagrin et que des millions de Grinder Girl à travers le monde puisse satisfaire leur fantasme.

  • Le tag parfait ne nous déçoit si souvent.. et quand les filles se mettent à l’écriture, ça n’en est que plus délicieux.. on vous aime les filles…

  • oh super!!!
    j’aime tellement moi aussi.
    merci

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