Du strip-tease gratuit avec les requins des rues

Ce vieux renard de Baudelaire aurait kiffé sa race le sharking.

« Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair… puis la nuit ! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ? »

A vrai dire je suis un peu comme Charly. A l’affut. Une inconnue avec une petite robe d’été, une passante dans son short taille haute, une blondinette qui téléphone: je suis là, je suis trop présent. Mon coeur rebondit tous les dix mètres, et je suis prêt à suivre la meuf loin, très loin. Je prendrais le RER même s’il le faut. Dès qu’elle s’approche, je prépare mon regard le plus expressif. Si elle déchiffre bien, le message est clair : « ne dis rien, prends moi la main. Je te ramène chez moi, je serais un gentleman, si tu veux, on fera même l’amour sur le carrelage de la cuisine ». Un jour ça marchera, sûr.

Les japonais ont abandonné la technique du regard pour une approche beaucoup plus radicale: le sharking. Un art de rue qui se pratique à trois. Un pote, toi et une meuf innocente. Comme pour tout projet d’envergure, le repérage est important. Il s’agit de trouver la plus bonne de tout le quartier. Une fois la victime reperée, tu t’en approches discrétement, à pas feutrés. Et d’un coup sec, hop, tu tires sur sa jupe ou son corsage, et vite vite, tu t’enfuis. T’as rien vu ? Pas grave ton pote a tout filmé. Et l’opération peut se répéter avec toutes les meufs de ta ville. A vous les ralentis, et la crème nivea !

Seul problème : le sharking est illégal. Le code pénal, que je lis tous les soirs, pour savoir quelles vidéos de youporn j’ai le droit de regarder, précise bien: « constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise ». Et bon se faire désaper par des inconnus dans la rue, faut avouer, c’est quand même une belle surprise.

Même si tu le faisais en CE2 avec la petite Julie, aujourd’hui tu ne peux plus baisser la jupe d’un inconnue pour regarder ce qu’il y a en dessous. Cette vilaine curiosité pourrait te coûter cinq ans de taule et 75 000 € d’amende. Ca fait cher la vision fugitive, faut bien avouer. Pour contrer le problème, les japonais, ces grands filous, filment du faux sharking. Des actrices qui savent très bien ce qui va leur arriver se font déshabiller en pleine rue. Le plaisir visuel est toujours là, mais bon ça pue le fake, un peu comme les seins de ma prof de gym.

Bref en attendant la commercialisation des lunettes qui déshabillent, « pour rester à la terrasse d’un bistrot à regarder passer la foule« , le plus simple est encore d’emmener la meuf en voyage, et payer le douanier pour discrètement mater le scanner. Ou alors comme moi, de bosser son regard. Ca marchera un jour. Sûr.

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  • Bonjour,

    tout d’abord, voici l’arme du crime :
    http://www.tnaflix.com/teen-porn/Cynthia-de-Metz-French-Gangbang/video35926?embed=true

    Cette vidéo vient a bout de moi à chaque fois alors que tout me dégoute : les commentaires bien dégueulasses, la fille beaucoup trop girl next door (le porno ça doit quand même faire un peu rêver merde !)
    Est-ce une sorte de paraphilie qui fait que je suis excité a la vue de l’antithèse d’un porno de qualité ? Suis je semblable a ces japonais qui prennent leur pied en bousculant l’ordre moral à la différence que c’est ma propre morale a moi que je bouscule ?

    Merci Docteur Love

    PS : je vous pose cette question a vous parce que vous me semblez être les personnes les plus a même de répondre, après j’arrête, promis.

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