Dirty-talking : le scato, sans le goût

« Mais ferme donc ta putain de gueule ». Voilà ce que j’aurais du lui dire. Dans la soirée où j’ai trouvé cette meuf, elle se faisait discrète pourtant. Elle avait posé son joli petit cul dans un coin, et restait là sans dire un mot. Mais voilà, une fois au pieu, elle se croyait dans un vieux porno Dorcel. « Han, han, oui, comme ça ». Je le savais pas encore. Je pouvais pas me douter. Je m’approchais donc discrètement. En fourbe. Parce que j’aime bien les filles timides. Et surtout, soyons honnêtes, parce qu’elle était gaulée, comme mes favorites biatch de youporn (« brunette », « amateur », « busty »).

Quelques vannes vicelardes, elle rougit. Quelques bières, on s’embrasse. Quelques stations de métro, elle est sur mon clic-clac. Et là, la révélation. Son sexe a un goût d’infini. Je vois la lumière. En la baisant, je vais découvrir le secret de l’univers. Sûr. Et elle brise ce moment de mysticisme absolu. Pendant le coït, elle se sent obligée de commenter l’action. La Thierry Roland du cul. Attention, je suis un gars honnête, je suis pas contre un petit « baise-moi fort » bien senti. Mais là, elle gâche tout avec sa diarrhée verbale. Je ne peux m’empêcher de lui répliquer. Intérieurement, bien sûr. Pas envie de commencer un échange rhétorique en pleine partie de baise.

– « Oui, oui , juste là, c’est ça ». Euh ouais, meuf, c’est juste ma queue. Je fais pas dans l’horlogerie, je tape juste dans la chair molle.
– « Vas- y, touche-moi les seins »: Tiens pas bête, j’aurais pas eu l’idée.
– « Oui, comme ça, comme ça, continue, continue »: Bon d’accord, je pensais m’arrêter, pour lire le dernier Valeurs actuelles, mais bon, puisque tu insistes.
– « Je ne suis qu’à toi, tu le sais ça hein, tu le sais ? »: Vu que je suis le seul dans la chambre, ça me parait plutôt logique, ouais. Par contre si tu veux faire de la DPA, tu me le dis, certains collègues du tagparfait pourraient être intéressés.
– « Ah regarde ce que tu me fais ! Regarde! »: En fait, je sais déjà ce qu’on fait. Et puis, si je veux vraiment mater de la pénétration, j’ai youporn. Pas besoin de toi, meuf.
– « T’aimes ça hein ! T’aimes ça »: Par rapport à descendre les poubelles, c’est mieux, oui.
-« Oui, Ferdiiiiiinnaaaand, Ferdiiiiiiinaaaaand ». Bon là je vous avouerais, qu’à la fin, quand la meuf me saoulait vraiment, je m’arrêtais d’un coup, d’un seul, pour lui dire, le plus sérieusement possible, « Oui quoi? Tu voulais me dire quelque chose ? ». Ce qui amenait la meuf à me dire « Mais non ta gueule, continue ». Avoir gaché un peu de son plaisir me consolait quand même un peu.

Au final, son flot de conneries est rentrée dans mes oreilles, a retourné mon cervelet, est descendu dans ma moelle épinière, et est parvenu jusqu’à ma bite. Débandage immédiat. La meuf était pas jouasse. Je ne l’ai jamais revu après ce soir là. Je ne dirais pas que c’est à cause d’un manque de dialogue. En fait elle devait juste avoir besoin de d’entendre des saloperies pour s’exciter. Elle aurait dû me prévenir. Je lui aurais mis en fond sonore le meilleur doublage de X que j’ai jamais entendu, celui de «Maîtresses particulières » maitressesparticulieres

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  • Problème inverse pour moi, elle me demande de lui faire du dirty-talking…

  • Faut savoir ce que vous voulez les mecs :p Bon ok cette minette à bouffée trop de porno et n »a pas saisie la distinction entre baise réel et porn mais après tout ce n’ai pas de sa faute si elle naïve!

  • Pas d’accord, moi ça me fait marrer quand une minette me dit des trucs comme ça, ça a même plutôt tendance à m’exciter et à me donner envie de lui répondre… Si y’a des dialogues comme ça dans le porno c’est à la base parce qu’il y a des gens qui aiment dire ou entendre ce genre de choses quand ils baisent, pour rajouter du sauvage, des images, des fantasmes, de la soumission, de la domination, que sais-je encore… Moi je trouve ça ludique et puissant. Après c’est sûr, il faut rentrer dans l’ambiance, sinon ça doit être chiant.

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